L'homme collectif
Cours : L'homme collectif. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sasageyo • 6 Novembre 2022 • Cours • 1 597 Mots (7 Pages) • 210 Vues
Chapitre 1 : L’Homme collectif
I. La culture et ses paradoxes
Le mot Culture semble désigner 2 choses :
- Sens individuel (C) : tourné vers les connaissances, vers le développement, l’esprit :
- culture générale
- ‘’culture scientifique’’ --> familiarité avec un domaine
- (C) et (B) histoire et traditions d’un pays
- (C) et (B) - ministère de la culture, ‘’vie culturelle’’
- Sens collectif (B) : valeurs, mais surtout des habitudes, c’est-à-dire des choses faites ou vécus spontanément (c’est-à-dire sans réfléchir) :
- façon de vivre d’une population
- croyances
- ‘’culture de la beauté, de la minceur, ...’’
Pourquoi une tel dualité de sens. Tachons de la ramener a un sens plus fondamentale, qui rassembler ses 2 ordres de qualification.
Préambule (lecture de TD1)
Emile Durkheim (1858-1917)
Division du travail : différenciation des individus dans diverses tâches dans lesquelles ils se spécialisent (ils n’ont pas à tout faire eux même).
‘’Mécanique’’ | ‘’Organique’’ |
<------------------------------------------------------------- - Individue interchangeable, relativement autonomes. | --------------------------------------------------------------> + Sociétés différenciées, individues fortement spécialisées (comme dans un organisme = tous les organes ont un rôle et sans 1, le système ne marche plus). |
Toute société est donc un certain dosage d’organique et de mécanique, c’est-à-dire, de dispersion et de rassemblement de différences et de similitudes. Ce qui rassemble les membres d’une société que les nécessités économiques sont venues séparer, dissiper et écarter, c’est précisément ce qui dans le sociale n’est pas réductible à de l’économique ( production de valeurs marchandes ou d’énergie) c’est-à-dire justement le culturel.
Dessin 1
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
LEXIQUE :
Diachronique | Synchronique |
Envisager un phénomène dans un développement temporel (Ex : --->) | Envisager sans tenir compte du temps (objet mathématiques) (ex : cercle O) |
Le processus c’est le devenir d’une chose qui la fais passer d’un état à un autre, et qui n’existe quant vu de l’état final. Une fois cet état atteint, le processus disparait, puisque sans objet. Se passe de façon spontané (tout le temps). Ex : courir pour attraper un bus, lire un livre pour savoir la suite, le désir, la philosophie, ...
L’état c’est le caractère stable d’une chose, qui ne mène pas spontanément à un changement. Ex : courir pour courir, lire pour lire, la Sophia (sagesse), ...
(Mythe et récit = aucun des 2
Par essence : ce qu’une chose est nécessairement sans qu’il lui soit possible d’être autrement.
Par existence : ce qu’une chose fait dans les circonstances où on l’a placée (dans d’autres circonstances elle pourrait exister autrement).
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Or cette définition synchronique implique nécessairement une approche diachronique. La culture ce vie nécessairement dans le temps comme une transmission. C’est précisément cette transmission qui distingue l’homme de l’animal, puisque, la vie animale, au niveau de l’espèce, et faite de constant redémarrages, de retour a 0, qui rend chaque individue identique au précèdent et au suivant. Tandis que chez l’homme, il y a survivance de l’expérience individuelle dans la généralité de l’espèce (philosophie du progrès). La culture joue donc le même rôle au niveau diachronique que la division du travail à un niveau synchronique, c’est-à-dire que l’individu obtient plus de gains et d’avantage que ce qu’il aurait obtenu tout seul, s’il s’était résume à ses efforts individuels (ce sens enveloppe les sens B et C ex : Ligne 10).
Hérédité =X= Culture --> héritage
(L’évolution culturel = héritage et non pas hérédité, c’est-à-dire que les actions d’un individu entraînent des répercussions sur ce qui est transmis)
A. Les 3 sens du mots culture
Il faut voir comment à partir de ce sens primordial, on peut construire 2 sens si opposés.
- Le sens ontologique : la culture recouvre tout ce par quoi l’existence humaine apparait comme s’élevant au-dessus de la pure animalité et plus généralement au-delà de la simple nature. (Culture=X= nature) Freud dit que ‘’la culture c’est tout ce en quoi la vie humaine c’est élevé au-dessus de ses conditions animales d’existence et ceux en quoi elle se sépare de celles des bêtes’’. Il y a incertitude quant a la démarcation entre ces 2 ordres, en revanche, il ne peut pas y avoir d’incertitude quant aux signes de la culture.
Comme l’âme connait ses Formes (sinon elle ne pourrait pas les reconnaître) sans les connaître (puisqu’elle a besoin de partir du sensible pour remonter vers l’intelligible) tout se passe comme si elle était vis-à-vis de ses Formes dans une situation d’oubli. Apprendre ne serait donc que ce ressouvenir d’un savoir perdu = réminiscence. Ceci justifie la prétention à un savoir total (Sophia) et à sa recherche (la philosophie). Sans les Formes il n’y aurait pas de philosophie.
...