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L'art aide-t-il à vivre ?

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Par   •  24 Février 2017  •  Dissertation  •  866 Mots (4 Pages)  •  3 913 Vues

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MAUD                                                        Verviers, le 14 février  2017

Français

Dissertation

L’art aide-t-il à vivre ?

Avant de répondre à la question, je vais tenter de préciser un peu les termes qui la composent et particulièrement de leur donner un sens.

C’est à la Renaissance qu’apparaît le mot Art, celui que nous employons depuis des siècles et emploierons encore. Jusqu’au XVIIIème siècle, l’artiste devait servir la religion ou le prince, et l’art était donc essentiellement sacré. Mais par la suite, l’art a commencé à ne servir QUE l’art. Il est devenu une activité désintéressée, agréable pour elle-même.

        Quant à la fin de la question, elle présume que la vie humaine est un fardeau, trop lourde à supporter. En effet, comme PASCAL le répète tout au long de sa Méthode : l’homme est malheureux tant qu’il ne se tourne pas vers Dieu.

        Mais, Michel HENRY ne voit pas la chose de la même manière. Oui, la vie est une épreuve, mais une épreuve de soi. Pour lui, l’art est une méthode d’accroissement de soi en apprenant à se connaître.

        Pendant un certain temps, l’art a été écarté du réel car il créé des objets, des images qui s’éloignent du vrai et du beau. BAUDELAIRE disait que l’homme, trop absorbé, obnubilé par le beau, en oubliait le vrai. Cependant, PASCAL en est le plus grand exemple ; il affirmait : « Quelle vanité dans la peinture qui force l'admiration pour la ressemblance des objets dont on n'admire point les originaux. ». Selon lui, si l’art retranscrit le réel, il n’y en n’a pas plus dans la réalité.

        

Platon, lui-même, avait senti que l’art n’était qu’un moyen, une inspiration pour comprendre le vrai.

Moi-même, lorsque j’écris, je le fais avec l’intention, le désir de montrer aux gens, à mes lecteurs, une autre facette de ce monde, de leur donner un peu de joie, de leur permettre de s’évader ; mais aussi pour moi-même.

L’homme a besoin de l’art pour s’exprimer.         

Son côté thérapeutique a été popularisé grâce aux travaux de Freud, expliquant que l’art est une transposition des passions, une échappatoire à la perversion et à la névrose. Ce travail artistique équivaut à un deuil ; celui des souffrances insupportables que l’on tente de tourner à un avantage productif ; comme Benj Funk, ce canadien atteint de schizophrénie, aujourd’hui un grand artiste. Ses créations lui ont permis d’avancer, elles étaient une forme de thérapie.

« L'expo, Lossy – Spectres de la schizophrénie, raconte un peu l'histoire des voix que j'ai entendues, des symptômes que je recevais de la maladie », explique-t-il.

        

        Schopenhauer, lui, voyait dans l’art un affranchissement à la souffrance. Etant donné que la vie n’est que malheur, contempler des beautés est une belle consolation.

En effet, lorsque nous broyons du noir, et pensons aux choses les plus morbides, voire inconcevables, dessiner, écrire, peindre, … peu importe, s’exprimer ! Voilà, pour Schopenhauer le secret d’une jouissance provisoire certes, mais présente.

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