L'amour et le désir sont-ils la même chose ?
Dissertation : L'amour et le désir sont-ils la même chose ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar davids4210 • 23 Octobre 2019 • Dissertation • 1 964 Mots (8 Pages) • 907 Vues
D'emblée l'intitulé du sujet nous invite à interroger la nature du rapport entre le désir et l'amour. Spontanément nous serions tenté de répondre que le désir est totalement différent de l'amour, que se sont deux termes contradictoires. Il s'agit donc de nous questionner sur le statut de cette évidence afin de déceler s'il ne s'y cache pas quelques préjugées sur ce qu'est un désir ou ce qu' est l'amour. La définition du terme de l’amour est assez complexe car elle peut renfermer certaines contradictions. En son sens le plus strict, l’amour semble être une tendance de la sensibilité qui nous porte vers un être ou un objet reconnu ou ressenti comme bon. Nous pouvons ainsi parler de l’amour maternel. Mais l’amour peut être certes une affection réciproque entre deux personnes, mais il peut inclure aussi bien la tendresse que l’attirance physique. De manière plus abstraite encore, l’amour peut être un simple attachement à une valeur, à un idéal, à une idée qui conduit à une volonté de s’y dévouer. Le désir lui, c'est avoir envie de quelque chose, en souhaiter sa possession pour avoir du plaisir. Ainsi conçu, le désir est la source de toutes les émotions (ou passions, sentiments, affections, affects). En effet, tous les sentiments n’existent que parce que nous désirons certaines choses : le désir divise le monde en choses à rechercher et choses à fuir, c’est-à-dire en bon et en mauvais. Toutes les émotions découlent de ce partage primitif : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes les autres émotions : toutes découlent d’un certain désir. Le sujet part de deux termes qui, sous certains aspects, se recoupent, tandis que sous d’autres ils s’opposent. En effet, il semble parfois possible de résorber l’amour dans le simple désir sexuel, et à voir dans ce dernier l'expression d'un besoin conditionné par l'exigence biologique de la reproduction de l'espèce. Pourtant, dans le cas de l’amour maternel, ou dans le cas de l’amour d’une idée, il semble que ce désir sexuel soit exclut. Cela est d’autant plus frappant que le désir porte sur un objet, et qu’une idée n’en est pas un.
L'amour et le désir sont-ils la même chose ou bien différents ?
En premier nous parlerons de la ressemblance entre l'amour et le désir, puis des différences entre l'amour et le désir et enfin de la complémentarité de l'amour et du désir.
L'amour et le désir ont plusieurs similarité et sont en quelque sorte liés. L'amour pour quelqu'un d'autre peut être considéré comme un désir, un désir amoureux. Le désir amoureux est d'être capable de formuler un promesse (un engagement) à la personne que tu aimes. Lui promettre ta fidélité, l'exclusivité, loyauté et la confiance. L'amour et le respect sont la permanence du sentiments amoureux. Faire une promesse c'est aussi inviter l'autre à nous faire confiance et m'engager au respect de ma parole. Exemple : Faire une demande en mariage à l'être que l'on aime, c'est lui faire une promesse de notre fidélité, une promesse amoureuse. La promesse amoureuse est un paradoxe logique, tant que la promesse nous engage dans la vie, alors que lui même est déterminer et incertain. On s'engage au delà de ce que l'on peut prévoir. « Faire une promesse, c’est disposer dans cet océan d’incertitude qu’est l’avenir, des îlots de sécurités. » Hannah Arendt. La promesse amoureuse n'est donc pas basée sur la trace du sentiment initial mais sur une volonté commune de faire perdurer une relation. L'amour et le désir sont donc liés à travers la promesse amoureuse.
L'amour et le désir sont aussi identiques dans le désir de faire plaisir à l'autre, à l'être aimer. Faire plaisir à l'autre c'est vouloir rendre heureux l'autre, désirer le rendre heureux. Exemple : Un homme qui économise beaucoup d'argent pour pouvoir s'acheter des places dans un match de foot qu'il désirait voir en direct mais va plutôt privilégier le plaisir de sa femme en lui achetant son sac qu'elle désirait . Le désir de faire plaisir est très dur et n'est pas accessible à tous. Beaucoup préfèrent se faire plaisir plutôt que de faire plaisir à celle que l'on aime. Mais d'autre ont un désir intense de se priver de ses propres désirs pour satisfaire ceux de la personne que l'on aime.« C’est donc de cette époque lointaine que date l’implantation dans les êtres humains de cet amour, celui qui rassemble les parties de notre antique nature, celui qui de deux êtres tente de n’en faire qu’un pour ainsi guérir la nature humaine. Chacun d’entre nous est donc la moitié complémentaire d’un être humain, puisqu’il a été coupé, un seul être en produisant deux ; chacun étant donc en quête de sa moitié complémentaire »Platon. Le désir de faire plaisir à l'être aimer peut donc être expliquer par le mythe d'Aristophane. On veut faire plaisir à l'être que l'on aime car il peut être notre complétude, notre moitié et donc faire plaisir à la personne que l'on aime c'est se faire plaisir.
Le désir et l’amour ont donc beaucoup de ressemblance mais ne sont pas identiques, plusieurs caractéristique de chacun permettent de les différenciées et c'est que nous allons voir.
L'amour et le désir ont aussi beaucoup de différences. L’amour se distingue pour nous du désir sur un point essentiel : il attribue une valeur à l’objet aimé (nous disons bien : il l’attribue, et non : il la crée) alors que dans le désir ne se retrouve rien de ce genre. Autrement dit : le désir n’attribue aucune valeur réelle (peut-être éventuellement une valeur relative) à ce qui est désiré ; alors que l’amour est fondamentalement affirmation de la valeur de l’aimé. Exemple :je peux regarder avec des yeux luisants de convoitise cette tarte aux pommes : je la désire, mais je ne l’aime pas. Il serait absurde de prétendre que j’ai avec cette tarte une relation d’amour. Je ne lui attribue aucune valeur. Je ne lui attribue pas une place élevée dans la hiérarchie des êtres. « Il s’agit de définir la position du rival dans le système qu’il forme avec l’objet et le sujet. Le rival désire le même objet que le sujet. Renoncer à la primauté de l’objet et du sujet pour affirmer celle du rival ne peut signifier qu’une chose : la rivalité n’est pas le fruit d’une convergence accidentelle de deux désirs sur le même objet. A l’inverse, le sujet désire l’objet parce que le rival lui-même le désire. En désirant tel ou tel objet, le rival le désigne au sujet comme désirable. Le rival est le modèle du sujet, non sur le plan superficiel des façons d’être, des idées etc… mais sur celui, plus essentiel, du désir. » RenéGirard. En revanche, j’ai pour celle-ci le plus grand désir. De même un homme peut désirer une femme sans avoir pour elle un quelconque amour (et vice-versa) ; il est attiré par elle (ou elle est attirée par lui) mais ne lui attribue aucune valeur. A l’inverse, on peut imaginer un homme aimant une femme, sans pour autant avoir pour elle le moindre désir, c'est de l'amour platonique
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