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L'écoulement du temps est-il pour nous source de désespoir ?

Dissertation : L'écoulement du temps est-il pour nous source de désespoir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 314 Mots (10 Pages)  •  845 Vues

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“Le Temps est la locomotive qui nous mène à une certaine gare où l'on ne donne pas de billet de retour.”. Les propos de Jean-Louis-Auguste Commerson dans La petite encyclopédie bouffonne sont trop simplistes à cause de la métaphore insérée. Cependant, cette fois et l'image de la locomotive font référence aux voies ferrées le long de la trajectoire de la vie, et il n'y a aucune possibilité de retour en arrière. C'est l'essence du temps : sa continuité irréversible. Par conséquent, il représente la connotation péjorative du temps, et nous pouvons également le définir sans contradiction comme "continuité infinie", "un environnement dans lequel les événements et les phénomènes, les changements, les mouvements et leurs manifestations dans la conscience se produisent en permanence". Le temps crée un contraste entre les obstacles hostiles qu'il peut représenter, et vice versa.

La question concerne le rapport du temps à l'existence : le temps nous est-il utile ou nuisible ? Elle suppose, par sa formulation, que le temps " s'intéresse " à nous, qu'il a des intentions positives ou négatives à notre égard, qu'il est personnifié. Souvent nous nous plaignons des blessures du temps, du temps qui va trop vite, du manque de temps, etc. Certains se plaignent même d'être nés, la plupart regrettent de devoir mourir. L'existence humaine semble difficile dans le temps limité entre la mort et la mort, irréversible car le passé ne revient jamais, irremplaçable lorsque l'on veut interrompre notre fuite. Par conséquent, le temps semble être notre ennemi. Parfois, il semble être notre allié, lorsqu'il nous fait oublier la douleur du passé ou ouvre l'avenir à l'espoir. Concernant le temps humain, le passage du temps s'accompagne de la dégénérescence du corps humain.La dégénérescence de l'organisme commence à un certain âge, la maladie commence, et les organes (cœur, os, cerveau, poumon, muscle, lymphe et intestin) se détériorent. Le corps est comme une vieille machine. Le soleil, source de vie sur Terre, est une étoile naine jaune, il évoluera en étoile naine rouge, puis explosera en fin de vie. Par conséquent, tout sur la terre disparaîtra un jour, y compris le soleil. Ce n'est qu'une question de temps. Parfois, on dit que les humains sont les seuls animaux assez intelligents pour savoir qu'ils vont mourir. C'est un malentendu : de nombreuses espèces animales ont des instincts de mort.

Quelle est donc la place du temps dans l'existence humaine ? Un ennemi ou une opportunité, les conditions de notre liberté et l'opportunité de déployer nos nobles ressources humaines ? D'où vient cette ambiguïté ? Cela dépend-il de la nature du temps ou de la manière dont nous nous projetons dessus ?

La première partie vise à répondre à la question de savoir si le temps est notre ennemi, car il nous apporte la mort, le désespoir et nous vainc. Nous nous en tiendrons aux caractéristiques irrationnelles du temps. Ensuite, la deuxième partie traitera de la question de savoir si le temps est notre allié : voici le temps de survie de la conscience, en tant que projet et durée spécifique, créatrice de l'humanité. Enfin, la troisième partie exposera donc le temps à la fois notre allié et notre ennemi : il permet l'établissement de la science, mais du fait d'une pénétration irréversible, il présente un visage d'ombre et dégradé. La combinaison de l'entropie et de l'entropie négative exprime scientifiquement la nature polaire du temps.

L’écoulement du temps est inévitable, donc chaque instant n'est destiné qu'à avancer vers un nouveau moment. Et ce schéma qui s'est répété dans l'histoire de l'humanité reflète l'irréversibilité du temps. Une sorte d'irréversibilité elle-même est responsable du comportement humain dans la situation désespérée du temps. Si celui-ci ne peut revenir, sa fuite est inévitable, comment le comprend-on ? Comment pourrait-il ne plus refléter la réalité dans laquelle nous sommes piégés ? À cet égard, nous pouvons penser que le présent n'existe pas, tout n'est que passé ou futur, car essayer de se débarrasser de ce schéma qui se répète inlassablement, c'est-à-dire le moment d'incapacité de vivre, appartient constamment à un temps, semble être indivisible. pas maintenant. Le temps est toute la tragédie de notre existence. Le temps nous conduit au désespoir, puis au néant de la mort. Le flux incessant et continu de la flèche du temps est notre ennemi. Tout dans nos vies qui nous blesse nous fera du mal en nous contrôlant. Nous n'aimons pas nos ennemis, nous essayons d'échapper à leur pouvoir. D'autres disent que le temps passe ou passe. Notre expérience du temps est l'expérience de la vie et des changements dans les choses. Nous considérons le temps comme un fleuve, balayant tout ce qu'il traverse. La maxime d'Héraclite dit : « Tu ne te baigneras pas deux fois dans le même fleuve ». Le temps détruit tout. « Le sage meurt aussi bien que le fou » déplorait l'Ecclésiaste, si les humains peuvent surmonter les faits relativement immortels en survivant dans la mémoire des autres, « nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » Valéry, La Crise de l’esprit. Cette connaissance éternellement périmée des choses peut être source de frustration et de désespoir. A quoi bon monter jusqu’au soir, poser sa pierre, construire puisqu’au bout du compte tous nos efforts seront réduits à néant ? Kierkegaard remarquait que « L’idée de la mort amène peut-être l’esprit plus profond à un sentiment d’impuissance où il succombe sans ressort » Sur une tombe, in L’existence, PUF, p. 213.

C'est un sentiment d'absurdité et son effet généralement destructeur. Si l'espace peut aller de A à B, et de B à A, le temps a une direction. Vous ne pourrez jamais revenir en arrière. Il ne peut voyager que dans un sens. Le passé n'existe plus, alors les jours heureux me manquent. Ce qui a été fait ne peut pas être défait. Tous les onguents arabes ne peuvent pas laver le sang sur les mains de Mme Macbeth. Alors regrette et blâme moi-même. D’où le regret et le remords. « Temps marque de mon impuissance » commentent Jules Ragno et Nietzsche soulignent que l'opposant associe cette personne à un passé clair et figé et condamne la volonté qui ne peut pas tout vouloir. Il y a donc du ressentiment. « Ceci, oui, seul ceci est la vengeance même : le ressentiment de la volonté contre le temps et son « ce fut » de la rédemption. Ainsi parlait

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