Karl, matérialisme philosophique
Cours : Karl, matérialisme philosophique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar afo92 • 9 Janvier 2013 • Cours • 348 Mots (2 Pages) • 1 116 Vues
Matérialisme philosophique
S'inspirant du matérialisme antique (sa thèse d'admission au doctorat portait sur l'atomisme de Démocrite et Épicure et sa théorie du clinamen, qui lui permettait de préserver la liberté de la volonté humaine au sein d'une théorie physique déterministe) et se voulant une critique de l'économie politique, la pensée de Karl Marx est fermement matérialiste : «L'histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes» rédigé-il ainsi dans le Manifeste communiste, rédigé peu avant les Révolutions de 1848. Comme Marx le remarque dans les Thèses sur Feuerbach, «les philosophes n'ont jusqu'ici qu'interprété le monde, il s'agit désormais de le transformer.» C'est en cela que le marxisme peut être vu comme un dépassement de la philosophie.
Marx veut remettre «la dialectique hégélienne sur ses pieds», et estime par conséquent que c'est la matière qui est première, et non l'esprit, c'est-à-dire que «le mouvement de la pensée n'est que le reflet du mouvement réel, transporté et transposé dans le cerveau de l'homme» (Le Capital). Il rompt ainsi avec l'idéalisme de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel, ainsi qu'avec l'Idéalisme allemand, pour lequel les objets sont de simples copies de «l'Idée» et pour lequel le «mouvement réel» de l'Esprit Absolu dans l'Histoire (Hegel) ne prend conscience de lui-même que dans la conscience du philosophe.
Le matérialisme selon Marx ne s'arrête pas à la dimension purement physique de l'Homme, comme c'était le cas de ces prédécesseurs. Marx insiste sur le «matérialisme social» qui fait (réalise) l'Homme, c'est-à-dire l'ensemble des relations sociales qui le construisent (la famille, les rapports hiérarchiques, la réalisation (objet) de son travail au sein de la société et les formulations qu'il en donne, etc. )
Selon Ellul, il n'existe pas pour Marx une "nature humaine", mais une "condition humaine", qui fluctue selon les époques. Marx parle de "Gattungwesen".
Cependant, Marx reproche à l'ancien matérialisme le fait qu'il conçoive l'être humain comme une abstraction, et non comme le produit de la totalité de tous ses rapports sociaux, le fait qu'il ne serait pas historique, etc. ce qu'il qualifie de matérialisme «vulgaire» par son aspect mécaniste.
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