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J-P Sartre

Fiche : J-P Sartre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2018  •  Fiche  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  718 Vues

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JEAN-PAUL SARTRE

  • L’existentialisme est un humanisme
  • L’Etre et le Néant

Pour Sartre, l’homme n’a pas d’essence, donc il est liberté. En clair, l’homme n’est jamais ce qu’il est, sinon il s’enferme dans une identité positive. De ce fait je ne suis jamais pré-déterminé, i.e, il y a une cause antécédente, je suis poussé par une chose qui précède le moi.

  • Existentialisme : l’homme est liberté, c’est une puissance de néantisation, ie, je deviens ce que je suis. Il subsiste une cause finale qui est mon projet.
  • Néantisation : l’homme est le seul à nier constamment ce qu’il est ; dès qu’il y a concrétisation il y a néantisation. Le mobile de toute action est néantisation donc liberté.
  • Identité positive : identité à moi-même ; exemple de la girafe.

Un homme n’a pas d’identité positive car il n’est pas ce qu’il est, il a constamment pour projet de devenir autre. De ce fait, on ne peut pas dire « je suis un homme » mais je deviens un homme. L’homme est contraint de se faire au lieu d’être, « il rencontre l’insoutenable nécessité de se faire être jusque dans les moins détails ». Je ne suis jamais ce que je suis car il n’y a pas d’en-soi pour Sartre ; je suis ce que je ne suis pas encore (sinon facticité). De plus, puisque l’homme a une temporalité, il possède une histoire.

L’homme est condamné à être libre ; il lutte constamment contre ce qu’il est et il refuse ce qu’il est.

Chez Sartre, le fait concret est l’action première, il n’y a rien avant. Agir, c’est faire advenir son futur. La seule cause de mon action est ma décision consciente, en effet, l’homme pense des faits et son choix fait cause ; tant qu’il n’y a pas de réalisation concrète il n’y a rien.

Ce qui m’explique c’est mon projet car il est impossible qu’il y est de la facticité dans mes actions. Un projet est toujours en situation.

Cependant, les causes ne nous intéressent pas car elles sont antécédentes, en quelque sorte, ce ne sont pas les vraies causes puisque seule l’action me détermine, le mobile est dans l’action même. Le projet m’engage dans ma totalité.

Par ailleurs, l’homme ne peut pas être figé dans son passé car il est toujours en situation.

  • Situation : rapport au monde avec autrui. C’est moi, autrui et le monde.

Je suis dans un monde en situation.

Je suis saisis dans ma relation au monde avec autrui, donc je suis condamné à agir. La situation peut me poser dans une facticité douloureuse ; exemple du garçon de café. La facticité permet de rejouer la situation et pour me rassurer je répète d’anciennes conduites. Dans une situation j’essaie d’évaluer autrui.

  • Facticité : vouloir faire la même chose. Elle me permet de nier ma liberté pour échapper à l’évaluation d’autrui. Maîtriser l’image qu’autrui a de moi ; lui imposer cette image. La facticité permet de prendre des distances avec autrui : je juge son rôle. Par la facticité j’ai l’impression d’échapper en parti au regard d’autrui ; et ma terreur est que l’on s’aperçoive que je suis déguisé. Donc je suis condamné à la facticité ou au regard immédiat et brûlant d’autrui.

« J’ai besoin d’autrui car lui va pouvoir me figer comme facticité »

  • Conformisme : suivre le modèle en adoptant le même rôle et en répétant.

Cependant, une situation est toujours nouvelle et je ne suis jamais impuissant, ce n’est jamais le Même. Face à la liberté, je propose toujours une nouvelle conduite qui peut choquer ; exemple de Socrate qui a été tué car il sortait de la répétition.

Je suis une pièce dans une structure qui bouge. Si je décide d’être, i.e, d’agir alors la situation entière change. Je n’existe qu’en membre d’une situation ; exemple de Meursault qui n’arrive pas à exister car il n’y a pas de situation.

« La conscience est antérieure au Néant et se tire d’être »

Mon humanité commence avec ma conscience. Le Néant c’est moi, i.e, l’action humaine.

  • Intentionnalité : le choix est toujours conscient, produit un acte.

Exemple d’Oedipe qui tue un homme sur son chemin ; il choisit d’être meurtrier et son action est un libre choix.

L’intention c’est la justification de mon acte.

Exemple de Médée qui tue ses enfants par jalousie. Elle invente une attitude que je ne voulais pas voir. Ce n’est pas un monstre ; si je dis que c’est un monstre c’est un acte de mauvaise foi car je refuse de dire ce qui est possible, sinon je nie son humanité.

Monstre : individu non conforme à son espèce

Je n’ai accès à moi-même que dans l’intentionnalité, dans l’action, donc jamais en totalité.

  • Essentialisme : ce qui est premier chez Sartre, i.e, la liberté, le choix, la néantisation et autrui.
  • Autrui : figure qui m’empêche d’être moi-même, d’être une conscience, i.e, d’être liberté. Ce qui n’est pas objet et ne me regarde pas comme objet. Je ne peux pas faire épochè d’autrui.

Sartre place autrui avant tout, autrui est premier, tout commence par autrui car il me révèle ma puissance de négativité en révélant ma négativité. Je commence à exister visé par autrui. Autre me donne conscience et je vais le conserver, donc cette vulnérabilité me fait sortir de moi. La liberté d’autrui me fait découvrir ma liberté.  

Le Moi est ce qui me permet de savoir que je suis au-dehors.

Autrui me permet d’exister comme moi d’une conscience qui n’est pas moi ; une conscience est hors d’elle-même. C’est parce qu’autrui me blesse que je deviens humain. Donc, je suis le regard  blessant, autrui est une blessure potentielle qui me révèle à ma propre vulnérabilité et non pas à ma simple liberté.

  • Liberté : sortir de moi-même. Je suis une liberté engagée face à d’autres libertés.

« La liberté est l’être de l’homme »

« Le liberté n’est rien d’autre que la volonté ou la passion »

La liberté c’est faire un choix par rapport à une situation

Il existe deux types de mauvaise foi : j’ai fais l’action mais ce n’était pas mon intention ou j’avais l’intention de le faire mais je ne l’ai pas fait.

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