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Faut-il s'émanciper de la Mémoire ?

Fiche : Faut-il s'émanciper de la Mémoire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2018  •  Fiche  •  526 Mots (3 Pages)  •  549 Vues

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L’émancipation revêt d’un caractère libérateur, de bourreaux , d’une autorité relativement pesante et ou oppressante ou même du temps et du passé comme ce peut être le cas lorsque ce principe est associé à la M. mais Faut-il s’émanciper de la M? Dans cette formulation interrogative à laquelle se prête le sujet, il y aurait presque l’idée d’une obligation globale, comme si c’était une solution ou en tout cas un palliatif à certaines problématiques qu’engendreraient la Mémoire.

L’émancipation consisterait alors en un détachement vis-a-vis de la Mémoire , et l’un des outils pour y parvenir pourrait être l’oubli. En effet l’oubli peut constituer un véritable facteur permettant de se détacher de la M, pour en faire fi et ainsi d’une certaine manière de s’en émanciper. Nous pourrions finalement même aller jusqu’à se demander s’il existe alors une nécessité de de s’émanciper de la Mémoire. Nietzsche le pense. Pour lui, la mémoire est par moments nuisible à notre santé psychique. Elle nous tient prisonnier du passé et nous empêche de vivre. Nietzsche préconise ainsi « l’oubli actif ». Pour que nos souvenir ne nous rendent pas malade, il faut apprendre à « fermer de temps à autres les portes et les fenêtres de la conscience ». Car pour lui la présence intégrale du passé on ferait bien dans la conscience ce qu’il nomme « le roc : ce fut » : « l’homme qui est incapable de s’asseoir au seuil de l’instant en oubliant tous les événements passés, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur, se dresser un instant tous debout, comme une victoire, ne saurait jamais ce qui un bonheur » (Deuxième considération intellectuel).

Pour l’auteur d’Humains trop humain, le passé nous immobiliserait dans un ressassement permanent. Une mémoire absolu, total interdirait de l’action en occupant la conscience par le seul passé en lui interdisant de s’intéresser au présent et à l’avenir. Prenons l’exemple des traumatisme et particulièrement celui du deuil. La personne endeuillée est ainsi enfermé dans ce passé qui la hante quelque peu, qui l’empêche d’avancer et qui la bloquerait dans instant fixe de sa vie l’empêchant ainsi de poursuivre quelque quête de l’essence humaine qui soit, c’est-a-dire pour être plus prosaïque d’évoluer. Il existe alors un travail deuil à effectuer pour essayer de se reconstruire après un tel traumatisme, et ce travail passe notamment par l’oubli ou plutôt dans ce cas-ci l’émancipation d’une Mémoire. Effectivement l’émancipation de la Mémoire implique davantage une mise a distance vis-a-vis de ce qui est à l’origine du deuil, en l’occurence la Mémoire du défunt plutôt qu’un oubli total qui serait alors signe et symptôme d’une pathologie

Aussi, nuançons en disant que Nietzsche n’hésite pas à considérer l’oubli comme une « faculté positive » ou une “fonction vitale” qui nous permet de faire de nouveau de la place pour les choses nouvelles et surtout, en nous autorisant à ne pas être obsédé par le passé, de savourer le présent à sa juste valeur. Une forme d’oubli que nous pourrions plus assimiler à une émancipation de la mémoire qu’a un oubli total.

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