Faut-il maîtriser tous ses désirs ?

Sujet : faut-il maîtriser tous ses désirs ?

Le désir de sa définition, est une tendance consciente vers objet qui peut être connu ou imaginé dont la présence ou l’usage est représenté comme source de satisfaction et plaisir. Le désir semble aussi représenter un manque, une privation de part son étymologie latine desiderare .

Ce manque serait alors capable d’engendrer une quelconque souffrance.

Afin de combler ces manques, faut-il alors satisfaire tous ses désirs?

Faut-il au contraire les contenir, et donc les maîtriser ?

Nous désirons ce que nous n’avons pas. C’est le signe d’un manque, de quelques chose qu’on doit combler, une absence de plénitude. Un inachèvement qui est à l’origine de la dynamique même de l’existence. Pour être maîtrisé, le désir doit d’abord être distingué du désir.

Le besoin est quelque chose de vital, naturel, un moyen qui nous permet de vivre pour tout être humain. L’être humain se doit par exemple de manger et boire pour vivre, en cas de non satisfaction il peut conduit à la mort. Nous ne sommes pas libre, ce qui implique que nous n’avons pas le choix. Des enfants pauvres qui volent à manger, n’ont jamais voulu être dans cette situation, ils sont innocents, et n’ont donc pas d’autre choix que de voler afin de manger. Le besoin vise toujours quelque chose de limité, car oui il n’est pas nécessaire de manger et boire toutes les minutes chaque jour. Il vise également un objet déterminé, comme la nourriture cité dans les exemples précédents.

Au contraire à lui, le désir est quelque chose de superflu, du luxe impliquant un choix, nous sommes libre de ce luxe. Le désir est illimité car il est fondé sur l’imagination, et peut-être moralement jugeable, un homme riche par exemple qui ne partage pas son argent pour des causes justes, peut-être sujet de critique. Contrairement au besoin, le désir vise des objets indéterminé, tel que le bonheur, la gloire, la richesse.

Dans le banquet de Platon, nous apprenons que le désir est quelque chose d’ambigu. En effet, il à la foi source de manque et d’invention car comme nous l’avons vu, le désir est basé sur l’imagination. Eros est un philosophe, car dans le manque, il y a une ignorance, un désir de savoir qui la poussé à être ce qu’il est devenu. Ainsi le désir est une puissance qui est ni négatif, ni positif. Il y a deux voies possible pour le désir qui conduisent soit à la ruine soit à la sagesse.

Est-ce que satisfaire ses désirs contribuent à notre bonheur ?

Une vie sans désir serait une vie morte. C’est ce que l’on retrouve dans l’hédonisme qui fait du plaisir la valeur suprême, le but de la vie en identifiant bonheur et plaisir, or le plaisir est lié à la satisfaction du désir. Donc le bonheur est de satisfaire tous ses désirs. Hédonisme sans limite pour Caliclès où le bonheur consiste à multiplier ses désirs et les réaliser sans chercher à les maîtriser, sans limite également pour Don Juan qui malgré un objectif atteint, repart à la recherche d’un nouveau et cela sans cesse, sans fin.

Mais qu’arrive t-il si ces désirs portent atteinte à quelqu’un ?

Le désir est aussi représenté comme source de violence pour Hobbes dans Léviathan, où il se heurte au désir d’autrui qui en devient adversaire. Être de désir, l’homme à l’état de nature est nécessairement violent. La nécessité d’une médiation apporté par un pouvoir politique absolu capable d’imposer le respect de règle commune, afin d’orienter et de différer la satisfaction du désir pour mieux le garantir. L’arrivé du désir entraîne joie, mais une fois satisfait, n’a plus d’intérêt.

Proust : « Le désir fleurit, la possession flétrit toute chose »

Serait-ce donc mieux de supprimer ces désirs ?

« Pour un désir satisfait, dix au moins sont contrariés, de plus le désir est long et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte et elle est parcimonieusement mesurée. »

Schopenhauer - Le monde comme volonté et comme représentation (1818).

Pour Schopenhauer, le désir ne saurait promettre le bonheur,

...