Faut-il comprendre une oeuvre d'art pour l'apprécier ?
Dissertation : Faut-il comprendre une oeuvre d'art pour l'apprécier ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paulinedubois2 • 14 Avril 2017 • Dissertation • 1 742 Mots (7 Pages) • 10 715 Vues
Faut-il comprendre une oeuvre d'art pour l'apprécier ?
Introduction :
" Ce qui a vraiment un sens dans l'art, c'est la joie. Vous n'avez pas besoin de comprendre. Ce que vous voyez vous rend heureux ? Tout est la . "
Constantin Brancusi
Le terme D'Oeuvre d'Art désigne à la fois la technique (l'art culinaire, l'art militaire, etc.) et l'art des artistes et des œuvres d'art. L'œuvre d'art est avant tout une production humaine, c'est-à-dire un artefact. Ce qui distingue l'œuvre d'art des autres créations de l'homme, comme les outils et objets techniques, c'est avant tout l'utilité contrairement aux autres artefacts, l'œuvre d'art ne vise aucune utilité pratique. Elle est mise à l'écart des rapports utilitaires habituels (Hannah Arendt). Toutefois cette remarque appelle quelques restrictions .L'objet technique peut être considéré comme une œuvre d'art, surtout s'il est fabriqué manuellement : le design est une forme d'art, une voiture, un meuble ou un vase peuvent être considérés comme des œuvres d'art. Réciproquement, bien que l'œuvre d'art n'ait pas d'utilité pratique à proprement parler, mais elle peut avoir une fonction symbolique comme une fonction religieuse , sociale , ect
L'expression « faut » peut signifier « être nécessaire », cela sous-entend donc qu'il est peut-être nécessaire de comprendre une œuvre d'art pour l'apprécier . Étymologiquement, comprendre, c'est prendre avec. Comprendre est l'acte par lequel l'esprit s'approprie une connaissance. Comprendre, ce n'est pas simplement savoir, mais avoir assimilé la connaissance.La compréhension serait une démarche, d'ordre intuitif et synthétique, visant la recherche du sens global des phénomènes, qui serait à l'oeuvre dans les sciences humaines, par opposition à l'explication à l'oeuvre dans les sciences de la nature. Apprécier signifie aimer quelque chose ou juger ou évaluer la chose . On peut donc se demander si la compréhension de l'oeuvre d'art est nécessaire à son appréciation ? Ou si au contraire la compréhension est inutile pour apprécier une œuvre d'art ? Ou si l'incompréhension peut aller jusqu'à susciter une déplaisance du spectateur ?
Dans un premier temps , nous verrons , que l'on peut apprécier une œuvre d'art sans la comprendre . En second temps , nous aborderons que pour apprécier un eoeuvre d'art il est essentiel de la comprendre . Et pour finir , nous verrons que l'incompréhension d'une œuvre d'art pour susciter la déplaisance du spectateur.
Premièrement , on peut constater qu'on peut apprécier une œuvre d'art sans forcément en comprendre le fond , car une œuvre peut susciter en nous des réactions spontanées qui sont liées à notre sensibilité donc notre goût . Le spectateur apprécie donc l’œuvre sans forcément en comprendre l'origine , le sens ou autres … Le goût est un moyen relatif de savoir si une chose nous plaît , il est relatif car il est différent d'un individu à un autre . Le goût a deux formes , le sens gustative et esthétique . Vis à vis de la plupart des œuvres d'art c'est le sens esthétique qui intervient . On peut dire que l'on peut aimer une oeuvre d'art sans la comprendre. En effet, parce que l'on peut apprécié seulement le visuel rendu par cette oeuvre d'art, son style, ce qu'elle reflète, ses couleurs. On peut l'aimer, être attaché donc à cette oeuvre car elle nous offre quelque chose que l'on "apprécie". On peut s'accrocher à cette superficialité sans comprendre son sens, sans déterminé ce qu'elle veut dire, sans pour autant être ignorant sur le sujet de l'art. L'incompréhension peut mener à l'intrigue de celle-ci, qui pourrait donc faire une bonne raison pour aimer cette oeuvre d'art. Effectivement, on peut être passionné par l'oeuvre car elle nous apporte des questions que l'on ne peut résoudre, parce qu'elle nous attire par son mystère. Tel le tableau de Léonard Da Vinci, "La Joconde", ce tableau amène une atmosphère agréable, une belle femme qui sourie, qui est patiente et qui semble être joyeuse. Pourtant, dans ce tableau, ce que certain ne peuvent comprendre sont par exemple : Pourquoi est-elle heureuse ; Pourquoi une femme et pas un homme ; etc...
On voit donc que l'on a de multiple raison et mobile pour s'attacher à une oeuvre que l'on ne peut comprendre. Tant par son visuel, on parle ici de beauté superficiel, que par son mystère, justement, de cette incompréhension dégagé par l'oeuvre incomprise
De plus , le spectateur peut être submergé par la charge émotionnelle apportée par l'auteur dans sa création qui fera écho au vécu , souvenirs ou émotions du spectateur. Le spectateur interprète l’œuvre en fonction de sa propre perception de la réalité , car chaque individu a sa perception propre de la réalité .les techniques abstraites, comme le "dripping" caractéristique de Jackson Pollock, en supprimant le carcan figuratif, laissent au spectateur une immense liberté de lecture. L'imagination du spectateur peut lui faire voir des animaux, des visages, des paysages, des signes linguistiques ou mathématiques... De telles toiles nécessitent sans doute un investissement personnel très important de la part du spectateur, mais elles présentent une "transculturalité" d'une singulière puissance.
Deuxièmement , On ne peut pas aimer une oeuvre avant d'en avoir appréhendé son sens. Justement, une oeuvre d'art, nous montre avec son visuel une atmosphère, maintenant il est de l'observateur de comprendre ce que le créateur de celle-ci à voulu dire, de savoir quel est le message de ce tableau. Malgré un visuel qui est agréable à l'observateur, pour aimer il faut comprendre ce que l'on regarde, car on peut après adopter un point de vue soit différent, soit multiple de l'oeuvre d'art. On peut le voir après sous différent angle, on peut le voir sous l'angle de la superficialité, de la beauté émané, et en plus de ceci, de la beauté intérieur de la création artistique. La beauté intérieur est plus forte que la beauté superficiel car elle montre vraiment comment est la création, quelle est sa "mentalité", c'est à dire ce qu'elle veut faire ressortir d'elle. Apprécier une oeuvre d'art sans la comprendre, c'est adopter un point de vue naïf qui ne suit que nos goûts personnelles en terme de beauté "extérieur", c'est à dire superficielle, uniquement dû au rendu de l'oeuvre créé. On peut dire que ne pas comprendre une oeuvre d'art, c'est d'un côté d'être ignorant sur elle et de ne pas la comprendre réellement. Une oeuvre d'art porte avec elle les codes sociaux de la culture dont elle émane. Une toile comme La Liberté guidant le peuple de Delacroix se réfère à un symbolisme républicain explicite (bonnet phrygien, drapeau tricolore, allégorie de la liberté), et le double d'allusions à la Révolution de 1830, qui renversa Charles X. A cela s'ajoutent des détails plus anecdotiques : ainsi, il semblerait que le personnage couvert d'un haut-de-forme, à gauche de la femme centrale, soit un autoportrait de Delacroix. Ces informations ne peuvent ni s'inventer, ni se déduire de la toile : l'ignorant ne les percevra pas. Dès lors, comment pourrait-il apprécier à sa juste valeur cette image triomphale ?
Dans sa recherche de la "norme du goût" dans les Essais esthétiques, David Hume insiste sur la nécessité d'un corpus de connaissances pour bien juger des oeuvres. En particulier, affirme-t-il, le spectateur doit tenter, s'il veut apprécier l'oeuvre à sa juste valeur, de se mettre à la place du public pour qui l'oeuvre fut composée, sans quoi, "tout pénétré des moeurs de son pays, [il] condamne avec âpreté ce qui paraissait admirable". En fait, explique Hume, l'ignorant n'arrive pas "vierge" devant l'oeuvre, mais porteur des préjugés de son époque. Ceux-ci lui faussent le goût à coup sûr : et comment les combattre, sinon par la culture ? L'islam interdit la représentation figurative dans la peinture religieuse : s'il ne surmonte pas mentalement cet interdit, un musulman pratiquant peut-il comprendre la Cène de Léonard de Vinci, ou bien n'y voit-il qu'une tablée de convives agités ? Enfin, indépendamment du thème traité et des codes sociaux véhiculés par l'oeuvre, celle-ci vaut aussi par la virtuosité déployée par son auteur. Sur ce point, explique encore Hume, rien ne remplace la pratique : saisir les tours de force que représentent le Blues for Pablo de Miles Davis, l'Impression soleil levant de Monet ou les Illuminations de Rimbaud requiert, de la part du spectateur, que lui-même se soit essayé à la pratique de la musique, de la peinture ou de la composition poétique.
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