Extrait La Volonté de puissance
Commentaire de texte : Extrait La Volonté de puissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tanguy Foucher • 21 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 506 Mots (7 Pages) • 1 205 Vues
Friedrich Nietzsche est un philosophe allemand qui a écrit La Volonté de puissance. Un extrait de cette oeuvre nous est présenté qu’on pourrait nommer: L’homme est ce qui doit être dépassé par une force supérieure.
Suite à la lecture de cet extrait, nous pourrions nous demander quel est le rôle de l’inconscient face à celui du conscient dans la connaissance véritable du « moi » et du monde des hommes.
Le conscient nous est d’abord présenté comme modeste puis superficiel. Le conscient ne permet qu’une connaissance du monde limitée pour l’homme puisqu’il ne lui permet qu’une vision du monde à son image de par ses propres interprétations de ses perceptions et donc illusoire. Nous remarquerons en deuxième temps l’existence d’un inconscient invisible à la conscience qui désignerait une réalité toute différente, dépassant la vision illusoire du monde issue du « Moi conscient ». Cet inconscient s’avère naturel et l’homme est totalement dominé par une force supérieure puissante.
Au tout début de l’extrait du texte de La Volonté de puissance, Nietzsche considère qu‘il vit l’époque où « le conscient devient modeste. ». Dans ce cadre, partant du fait que la « modestie" peut être définie par quelque chose de peu d’importance , nous pourrions analyser cette phase comme une phase où le conscient joue un rôle moins important que l’inconscient dans l’interprétation du monde établie par le « moi ». La conscience n’est alors qu'une petite partie de nous-même qui résulte de toutes sortes de mécanismes qu'elle ignore. Il qualifie le conscient de modeste en le comparant à un « instrument », c’est à dire qu’il participe à la création d’un inconscient. De ce fait, le conscient joue le rôle de l’instrument et l’inconscient le rôle du chef d’orchestre. En effet, Nietzsche dit: « nous ne comprenons le moi conscient lui-même que comme un instrument au service de cet intellectuel supérieur, qui voit tout d’ensemble ». L’inconscient semblerait alors être dans ce cas l’intellectuel supérieur qui voit tout d’ensemble. Cette idée parait encore obscure car l’inconscient, enfoui en le « moi » dès le Complexe d’Oedipe permettrait alors à l’homme, en se complétant avec le conscient, d’avoir une vision globale et claire du monde qui nous entoure, de nos pensées, de nos valeurs dans leur réalité profonde.
Mais revenons à la définition du conscient et essayons de montrer que « tout ce qui est conscient demeure superficiel » comme soutient Nietzsche.
La conscience est la capacité de se percevoir, s'identifier, de penser et de se comporter de manière adaptée. Elle est ce que l'on sent et ce que l'on sait de soi, d'autrui et du monde. En ce sens, elle englobe l'appréhension subjective de nos expériences et la perception objective de la réalité. Dans cet extrait, les activités de la conscience de l’homme sont: la volonté, trouver une finalité à la vie et porter des jugements de valeurs sur ce qui l’entoure.
Selon Nietzsche, tout ce que l’homme pense consciemment n’est que superficiel car, de son esprit, il en sort des interprétations, c’est à dire des modifications propres à lui-même de la réalité. Par ceci, l’homme cherche à disposer d’une vision du monde pour lui donner un sens, son sens car cela lui appartient. De ce fait, l’homme donne consciemment des interpretations superficielles du monde qui l’entoure et de lui-même car l’individu cherche à définir ce qui l’entoure mais tout homme a une part d’inconscience au fond de lui. C’est pourquoi Nietzsche peut dire que « notre vie consciente se passe essentiellement dans un monde de notre invention et de notre imagination ».
Est-ce à dire que « toute la vie consciente » ne serait « qu’un reflet capté dans un miroir» ? Nietzsche par cette expression prétend que la vie et le monde conscients des individus ne seraient que le reflet des interprétations qu’on leur donne. Ainsi, l’homme vit
dans un monde à son image, à ses interprétations. Pour étayer cette affirmation, le philosophe allemand écrit: « l’action diffère de l’image de l’action ».
Comme Leibniz dirait, l’homme « aperçoit » l’environnement autour de lui. Il vit et se dit conscient de ses perceptions comme « notre plaisir ou notre douleur », mais ces perceptions sont en réalités des consciences obscures: l’homme interprète ses perceptions mais n’en connait pas le mécanisme comme soutient Nicolas Malebranche. En effet, nous pouvons relever dans le texte le mot suivant « nous croyons qu’il s’agit de notre plaisir ou de notre conscience », qui laisse place à la notion d’illusion, d’inexactitude.
En plus de cela, Nietzsche affirme également le fait que « nous ne
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