Explication du texte de Kant: Idée d'une universelle au point de vue cosmopolite histoire
Commentaire de texte : Explication du texte de Kant: Idée d'une universelle au point de vue cosmopolite histoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zouzouille_64 • 6 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 497 Mots (6 Pages) • 397 Vues
Ce texte est un extrait de l’œuvre Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolite rédigée par Emmanuel Kant, philosophe du 18e siècle. Kant a réalisé plusieurs travaux comme celui-ci sur la nature humaine et sur l’organisation des hommes en société. Dans ce texte, le philosophe réfléchi et s’exprime sur la difficulté à trouver une autorité nécessaire pour ne pas que l’homme outrepasse sa liberté. C’est pour cela que nous pouvons nous demander comment Kant envisage l’organisation de la société pour encadrer la liberté humaine et plus précisément comment gouverner cette société humaine qui ne peut s’empêcher d’abuser de son autonomie. Dans un premier temps, nous traiterons de la nécessité de l’encadrement des libertés humaines ainsi que des aspects contradictoires de la nature humaine. Puis nous exposerons dans un second temps la nature de l’encadrement de ces libertés et verrons les solutions proposées par Emmanuel Kant. Après avoir lu ce texte, nous pourrions enfin nous demander en quoi la démocratie, qui n’est citée d’aucune façon dans cet extrait, pourrait être une solution au problème du dépassement des libertés chez l’homme : par quels moyens la démocratie nous donne-t-elle des garanties contre l’abus d’autorité de ceux qui ont le pouvoir.
Tout d’abord, nous pouvons observer que la première partie du texte est théorique. En effet, Kant définit l’être humain et son attitude au sein de la société. Dès la première phrase, il pose le problème : dès lors que l’être humain se retrouve en groupe, il lui faut un « maitre ». Pourtant en utilisant le terme d’ « animal », le philosophe évoque la solitude dans laquelle peut également se retrouver l’homme et dans laquelle il pourrait se débrouiller seul, livré à lui même. Ces éléments et ce besoin d’autorité, de règles, présuppose qu’il y a un problème avec la sociabilité de l’homme. Emmanuel Kant se justifie ensuite sur ce besoin d’autorité en exprimant le fait que l’être humain est un être libre mais qui ne sait pas se limiter et qui jouit donc de sa liberté naturelle. Pour que la société fonctionne et que tous soient sur un même pied d’égalité sans tomber dans l’anarchie, l’homme devrait surement limiter le dépassement, débordement de la liberté et de ses règles et donc limiter son indépendance.
Le propos est ensuite nuancé et nous dévoile des aspects contradictoires de la nature humaine. L’être humain comparé à une « créature raisonnable » est donc tout de même un être doté de raison qui reconnaît la nécessité de cette autorité : il en a la volonté. Pourtant et paradoxalement à cette volonté, cet « animal » par « égoïsme » voudra s’excepter de la loi pourtant voulue et commune à tous. On pourrait se demander si toute personne voudrait se retrouver sous une autorité, et s’y sentirait tout de même libre. Par exemple, Friedrich Nietzsche est un philosophe allemand qui a un point de vue totalement différent. Pour lui, derrière ce que Kant appelle un souhait raisonnable, s’exprimerait déjà un désire égoïste consistant à vouloir se protéger de la liberté des autres.
Le philosophe pose maintenant un bilan sur cette partie théorique en nous rappelant le besoin d’une autorité et en nous précisant le rôle du maître qui est un rôle disciplinaire, contraignant. Pour Emmanuel Kant comme Jean-Jacques Rousseau, il n’y a pas d’incompatibilité entre obéir à une autorité et être libre : « L’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite, est liberté ». Cette autorité n’est pour eux pas une fin en soi mais un moyen d ‘accéder à la liberté de tous. Sans autorité, ce serait l’anarchie, ce qui nous amène à nous questionner sur ce que vaudrait une liberté où l’on prendrait le risque de nuire à soi-même et aux autres. C’est pourquoi celle-ci peut s’accompagner d’un cadre à travers lequel on en délimite son usage, comme par exemple le code de la route ou le règlement intérieur d’un lycée. Ce sont toutes deux des « lois » servant à faire respecter les droits et les libertés de chacun. Cette première partie du texte nous amène à nous demander : à quel « maître » Kant pouvait-il penser ?
Emmanuel Kant poursuit son texte par une deuxième partie plus pratique. Le but est de désigner concrètement qui va être cette autorité, on s’attend donc à trouver ici des solutions. Le philosophe nous dit que seul l’homme peut être le « maître » de l’homme, ce qui réduit le champ des possibilités. Tout d’abord, la question de la religion peut être implicitement posée car cette solution n’est étrangement pas suggérée alors que Kant était un Protestant faisant parti du mouvement du piétisme. Il reste donc ici très terre à terre car il sait que la religion, Dieu, reste une autorité hypothétique qui relève d’une croyance, une autorité qui n’est donc pas certaine et pas universelle. Pour lui, c’est une autorité théorique et de principe, or, pour gouverner les hommes, il faut être capable d’agir sur eux. On le comprend bien lorsqu’il dit : « Nous ne tiendront jamais nos actions obligatoires par la seule raison qu’elles sont des ordres de Dieu ». Il est question dans cette citation de Kant de montrer qu’il faut que l’autorité soit efficiente. Donc la religion n’était pas une solution envisageable par le philosophe.
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