Explication de texte, Alain
Commentaire de texte : Explication de texte, Alain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Margot Schelpe • 14 Mai 2018 • Commentaire de texte • 1 597 Mots (7 Pages) • 2 719 Vues
Alain, philosophe français du 20ème siècle, contemporain des découvertes de Freud s’oppose dans ce texte extrait des «Eléments de philosophie», abordant le thème de l'inconscient et se lance dans la critique du Freudisme aux conceptions de la psychanalyse, la psychanalyse n'est pas qu'une thérapie médicale, ce fut aussi une réflexion sur la nature du sujet, qui est remis en cause sur la connaissance de soi, comme Descartes la fut avec le Cogito au 17ème siècle, mais cette fois ci c'est le philosophe Alain qui reprend le concept d'inconscient dans cet extrait de texte qui nous révèle les erreurs à propos de la compréhension et de l'interprétation fait par le Freudisme. Pour lui, la thèse de Freud n'est pas indispensable et il démontre que l'on peut tout expliquer sans le Freudisme.
Cependant la problématique est plus complexe que cela, car à travers ce texte, Alain se demande, pourquoi la psychanalyse a voulu introduire cette notion d’inconscient ? Et existe-t-il des pensées inconscientes dans l’esprit humain, ou toute pensée est-elle nécessairement consciente ? Donc la question à ce poser est : Est-ce que la notion d’inconscient est-elle dangereuse ? Car l’inconscient permet à l’homme de se décharger de ses responsabilités en mettant ses fautes sur le compte de cet autre Moi.
Le texte s’articule en trois parties: dans un premier temps, l’auteur expose d’abord que deux Moi ne peuvent pas aller de pair, il explique par des exemples de l’enfance et de l’éducation. Dans un second temps, il nous montre que l’inconscient est une échappatoire à la responsabilité de nos actes: l’enfant ne se soucis pas de ce qui l’entoure, il ne voit pas les dangers et se fie donc entièrement au père même au cours de la construction de sa vie future il se demande ce que son père aurait fait ou ce qu’il aurait dit. Par la suite, Alain nous parle de la question de l’hérédité à laquelle il ne croit pas tellement. Enfin, il explique que la pensée étant liée à la conscience, elle va à l’encontre de l’inconscient.
Alain commence par définir son idée d’inconscient, “l’inconscient est une méprise sur le Moi, c’est une idolâtrie du corps”, le fait d'idolâtrer le corps, lui donne une excessive dignité qui ne doit pas nous étonner, pour Alain, c'est que l'inconscient se réduit au corps et à son fonctionnement habituel.
Il explique que la peur de l’inconscient vient du fait que l’on renonce à la responsabilité de nos actes. C’est la faute capitale car ce n’est pas morale. On se cache derrière notre inconscient, on ne contrôle pas tout “on a peur de son inconscient; là se trouve logée la faute capitale. Un autre Moi me conduit, qui me connait et que je connais mal”
“l’hérédité est un fantome du même genre.” Alain s'attaque à la thèse, qui identifie le surmoi, qui surveille le moi. Le terme “fantôme” désigne l'apparition d'une personne morte, une simple apparence sans réalité et bien incapable d'agir sur ceux qui ont un corps. Le passé n'est plus et ne saurait agir que par l'importance que nous lui donnons.
Il y aurait un autre moi menaçant qui conduirait effectivement le moi réel sur des chemins qui ne sont pas les siens, sur les chemins d'un ancêtre, d'où la métaphore que file Alain avec l'hérédité. Ici, l’auteur nous illustre l’éducation, en effet, au cours de notre enfance nos parents doivent être présent et nous donner une éducation, des normes et des valeurs morales qui nous construirons plus tard. Par la suite, Alain nous dit qu’en tant qu’enfant nous n’avons pas confiance en nous et qu’il nous faut par ailleurs un modèle “Voilà mon père qui se réveille; voilà celui qui me conduit. Je suis par lui possédé”
“tel est le texte des affreux remords de l’enfance, de l’enfance qui ne peut porter ce fardeau, de l’enfance qui n’a pas foi en soi, mais au contraire terreur de soi.” Donc, l’Homme est un animal qui mime, car on ne se connait pas entièrement, surtout durant l’enfance. Donc autrui est notre modèle, on s’inspire, cela nous aide à voir qui nous sommes, et ce que nous voulons ou non devenir. Alain revient ensuite à l'enfant. L'enfant est tout neuf. Il est sincérité ce qui signifie qu'il n'est pas de mauvaise foi et qu'il ne songe pas à invoquer l'inconscient comme une excuse.
“On voit que toute l’erreur ici consiste à gonfler un terme technique qui n’est qu’un genre de folie.” Alain cherche à démontrer que « c’est une faute » de « grossir le terme d’inconscient », c'est-à-dire en faire une sorte de monstre qui habiterait chacun d’entre nous. C'est une folie au sens où le dément ne distingue plus l'imaginaire de la réalité. Il s'agit de renvoyer la tradition et singulièrement Aristote au passé qui fut le leur.
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