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Explication d'un texte philosophique

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Par   •  21 Novembre 2017  •  Fiche  •  914 Mots (4 Pages)  •  890 Vues

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Chatillon Ombeline

TS3

Monsieur Gissinger

Philosophe

Explication d’un texte philosophique

  1. INTRODUCTION

Peut-on à la fois affirmer et à nier une chose ? C’est à cette question que Nietzsche cherche à répondre dans le Fragment XVI, § 516, de La Volonté de Puissance, T.1. En toute logique, selon lui, une chose ne peut pas vrai ou fausse en même temps, contrairement à ce que pense Aristote. En effet, ce dernier dit qu'il existe une relation entre deux termes, ou deux propositions, dont l’un affirme ce que l’autre nie.  Nietzsche cherche alors à démontrer cette thèse en analysant le principe de contradiction d’Aristote. Cela aboutira à ce qu’il se penche sur la question de la véracité des axiomes, c’est-à-dire que Nietzsche se demande si les axiomes logiques sont représentatifs de la réalité.  Par la suite, il illustre sa démonstration avec un exemple: Nietzsche suppose qu’il n’existe pas d’être A identique à lui même,  donc A serait une apparence et il existerait un monde d’apparence. Puis, pour finir, il fait une conclusion générale sur son raisonnement.

  1. DÉVELOPPEMENT

  1. De la ligne 1 à 3, l’auteur fait une constatation qui sera la genèse de sa thèse: « Nous ne réussissons pas à affirmer et à nier simultanément une même chose » l. 2-3. Selon Nietzsche, une chose ne peut pas être vraie ou fausse en même temps. Il s’agit d'une impossibilité logique qu’il va chercher à démontrer à travers le texte.
  1. De la ligne 4 à 14, l’auteur annonce un argument sur lequel il s’appuiera pour se poser différentes questions. Il met en avant le principe de contradiction d’Aristote. La contradiction est une relation existant entre deux termes, ou deux propositions, dont l’un affirme ce que l’autre nie. Ce principe est un principe fondamental de la logique qui est, selon Aristote, « le plus sûr de tous les principes » l. 4-5 car il regroupe l’ensemble des démonstrations et des axiomes. Dans la mesure où, Aristote le considère comme le plus important, il faudrait alors tenir compte de tout ce qu’il présuppose d’affirmation, c’est-à-dire qu’il faudrait supposer vrai toutes les affirmations de ce principe sans vérification. Toutefois, il serait aussi envisageable, selon Nietzsche, que ce principe permette d'affirmer une chose avec des connaissances préalables « affirmer une chose […] si l’on avait d’autre part une connaissance préalable » l. 8 – 10 ; ou bien on pourrait aussi partir d’affirmations non démontrées mais considérées comme vrai pour construit un univers que l’on tiendrait obligatoirement pour vrai « un impératif […] destiné à définir un univers que nous avons le devoir de tenir pour vrai » l. 13 - 14. Ainsi, l’auteur ne peut pas entièrement démontrer sa thèse à partir de ce principe, c’est pour cela qu’il va se pencher sur l’étude des axiomes logiques.
  1. De la ligne 15 à 20, l’auteur, à partir des interrogations précédentes, se pose une question et il y répond par la suite. Nietzsche se demande alors si les axiomes logiques, qui sont des propositions indémontrables utilisées comme fondement d’un raisonnement et qui sont utilisé dans le principe de contradiction d’Aristote, sont basées sur du réel ou s’ils sont des « instruments de mesure » destinés à créer un univers que l’on va considérer comme vrai « les axiomes logiques sont-ils adéquats au réel, ou sont-ce des toises et des procédés destinés à créer pour nous du réel ? » l. 15 - 17. D’après l’auteur, les axiomes ne peuvent pas être basées sur du réel dans la mesure où on ne peut pas tout connaître à l’avance « […] connaître l’être par avance ; et ce n’est pas le cas » l. 18 - 19.  Ainsi, à travers ce raisonnement, l’auteur parvient à éliminer le fait que l’on puisse affirmer une chose à partir d’une connaissance préalable et renforce le fait que l’on puisse partir d’affirmations non démontrées mais considérées comme vrai pour construit un univers logique que l’on tiendrait obligatoirement pour vrai « ce principe ne contient donc pas un critérium de vérité mais un impératif au sujet de ce que l’on doit tenir pour vrai » l. 20. Maintenant, que nous savons cela, l’auteur va donner un exemple au lecteur pour illustrer sa démonstration.
  1.  De la ligne 21 à 26, l’auteur donne un exemple avant de conclure son raisonnement. Nietzsche suppose qu’il n’existe pas d’être A identique à lui même,  donc A serait une apparence et il existerait un monde d’apparence. Ici A représente la logique « A supposer qu’il n'existait pas d’A identique à soi-même, comme tout principe de logique le suppose » l. 21 - 22, donc il n’existe pas deux logiques identiques à elles-mêmes, donc la logique serait une apparence et il existerait un monde d’apparence qui correspondrait au postulat (principe non démontré utilisé dans la construction d’une théorie philosophique) de la logique. Ainsi, selon Nietzsche, « notre croyance aux choses est le postulats de la croyance à logique » l. 25 - 26, c’est-à-dire que croire à la logique revient à croire a des choses non démontrées mais considérées comme vrai. Cela est renforcé par l’empirisme: la connaissance que nous avons des choses dérive de l'expérience « Nous croyons à ce principe sous l’influence de l’empirisme infini » l. 24 - 25. Par conséquent, l’auteur vient bien d’illustrer son raisonnement: on ne peut pas affirmer et à nier simultanément une même chose dans la mesure où l’on se base sur des démonstrations considérées comme vrai pour construit un univers logique que l’on tiendrait obligatoirement pour vrai.

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