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« Espèces d’espaces » de Georges PEREC

Fiche : « Espèces d’espaces » de Georges PEREC. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2020  •  Fiche  •  1 841 Mots (8 Pages)  •  2 040 Vues

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Coralie RICHEBOIS

2e année DN MADE

Résumé – « Espèces d’espaces » de Georges PEREC

L’auteur à travers cet ouvrage ne veut pas définir ce qu'est l’espace en tant que tel, car quand il nous en parle il ne nous indique en rien le vide mais plutôt tout ce qui se passe en son sein et le compose. Il nous parle alors plus du palpable, de ce qui fait obstacle au monde que de la vaste zone qui définit un lieu ou une partie de l’habitat. Il va pouvoir alors nous énumérer bon nombre d’Espaces connus de tous que nous avons pratiqué au moins une fois dans notre vie ; mais il y a aussi les espaces inconnus ou non définis qui créent de nouveaux sentiments que nous n’avons pas en lieu connu. Que ces espaces soient proches ou lointains ils nous parlent à tous d’une certaine manière. Nous vivons, nous pratiquons, nous utilisons… ces espaces du plus petit au plus grand que ça soit les villes, les banlieues, les campagnes ; que ce soit intérieur ou extérieur nous créons, avançons dans ces espaces qui sont courants, communs et même évidents pour tout à chacun. Mais pourquoi le sont-ils? Et devraient-ils le rester ? Car chaque lieu connu ou non serait juste un espace qui serait considéré comme un dû, alors que le lieu est palpable ou impalpable car une espèce d’espace peut aller de la simple chambre, en passant par les meubles qui composent la pièce à toute l’immensité de l’espace. Mais chaque espace connu qui nous paraît des plus banals peut mixer une multitude d’espace, ce qui permettrait qu’il ne soit plus défini que par sa fonction de base ou primaire mais par beaucoup plus. Prenons l’exemple de la chambre, sa fonction de base est d’y dormir mais pourtant si on se remet dans le contexte du confinement celle-ci s'est transformée en beaucoup plus ; aussi bien en salle de gym, de classe, qu’en lieu de détente et pourtant le lieu et l’espace de base n’ont pas changé.  Car chaque espace est bloqué par la seule limite de notre imagination, de notre créativité. C’est celle qu’on s'impose à nous-même avec conscience ou non. Car si l’on s’éloigne de notre référentiel, de ce que l’on connaît aujourd’hui ou nos connaissances du passé, il fut un temps très lointain où rien n’était défini, c’était juste une planète ou des êtres vivants sans même la définition de territoire, sans ville ni campagne et pourtant on en est arrivé là. Il faut retenir ou on en est pour pouvoir créer l’avenir. Sachant cela il faut se rendre compte des petits espaces qui une fois mis bout à bout recrées l’immensité de l’espace ou du moins l’immensité d’espace. Chaque espace est défini, catégorisé, classé et certains sont dès lors plus cotés que d’autres d'après un certain référentiel. C’est grâce ou à cause de ce découpage minutieux ou pour le moins étrange que la cartographie a pu être créée et  chaque ville, département, région, pays possède sa couleur en fonction de la carte. Cette compartimentation a créé de nombreux problèmes au cours du temps dont certains ne sont toujours pas résolus aujourd’hui.

Pour conclure les espaces sont des lieux qui ont été découpés, identifiés, coloriés, nommés par certaines personnes et qui ont changés, évolués au cours du temps et qui pourraient encore changer.

On constate aujourd’hui une grande diversité, taille, sorte, usages, fonctions… Vivre serait donc le simple fait de parcourir les espaces sans trouver d’obstacle sur son chemin.

Face à cela l’auteur nous énonce deux poèmes qui nous aide à mettre en lumière certains types d’espaces.

Le premier est d’auteur inconnu. Il nous explique le départ de la création des espaces ou peut-être même de l’humanité en trois actes, comme une pièce de théâtre habilement mise en scène.

Tandis que le second qui est une chanson enfantine des Deux Sèvres de Paul Eluard, nous explique le découpage d’un espace puis sa reconstitution, de Paris à l’oeuf puis de l’oeuf à Paris.

Texte choisi:

La page

Dans cette première partie l’auteur explique les bases de la page, la manière dont on s’en sert, ce qu’on en fait et comment on l’exploite au mieux que d’un rien on passe à un tout, du blanc on passe au noir du griffonnage. Cette page pourrait être comme un lieu de vie ou il y a un sens une direction, une marche à suivre. Car tout à chacun l’utilise et l’exploite à son gré.

Ensuite, il nous expose la feuille de papier, d’écriture comme une surface en mètre. Une feuille standard (A4) équivaudrait à 623.7 cm² et il faudrait environ 16 pages pour atteindre une surface de 1 m². Avec ces dires l’auteur veut nous faire faire la corrélation avec l’habitat et comme un objet si simple du quotidien peut remplir ou faire espace. Il nous fait alors la supposition sur les ouvrages de la Bibliothèque Nationale en disant que :

“ si chaque ouvrage faisait 21 x 29.7 et qu’on étale toutes les pages une par une et les unes à côté des autres on pourrait entièrement recouvrir l'île de Sainte-Hélène ou le Lac de Trasimène.”

A travers ce raisonnement il applique une nouvelle vision de la page non seulement pour écrire, s’exprimer… mais plus comme un emballage qui créerait une nouvelle surface.

Puis pour terminer et appuyer sur l’idée de surface il nous parle d’Alexandre Dumas mais il aurait pu prendre un autre grand auteur avec beaucoup d'ouvrages à son actif. Il nous fait comprendre que ses ouvrages on fait faire abattre bon nombre d'arbres. A cela on peut ajouter que chaque écrivain participe à créer au moins deux types d’espaces, celui dû à la déforestation mais aussi le livre en lui-même.

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