En quoi la littérature d'idées, et non seulement la science, permet-elle la remise en cause de nos représentations sur le monde?
Dissertation : En quoi la littérature d'idées, et non seulement la science, permet-elle la remise en cause de nos représentations sur le monde?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar niisss • 2 Mai 2020 • Dissertation • 1 021 Mots (5 Pages) • 829 Vues
Dissertation Humanité Littérature et Philosophie
Décrire, Figurer, Imaginer
La littérature d’idées se définit comme l’ensemble des textes qui ne relèvent ni de la poésie, ni de la fiction narrative ou dramatique. Plus largement, la littérature d’idées désigne tout écrit dans lequel les ressources de la littérature sont au service de l’argumentation. La Science est la connaissance relative à des phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentales. Cette définition est incomplète si l’on ne présente pas les trois composantes de la Science qui sont : l’observation, l’expérimentation, et les lois. Dans cette dissertation, nous traiterons la question suivante : En quoi la littérature d’idées, et non seulement la Science, permet-elle la remise en cause de nos représentations sur le monde ? Pour répondre à cette question, nous aurons plusieurs œuvres en support comme Frontispice du Hortus Cliffortianus de 1737, Thierry Hoquet et alii, Les Fondements de la Botanique de 2005, Carl von Linné, Les Genres des Plantes, Denis Diderot avec Le rêve de d’Alembert de 1769, Montaigne, Au sujet d’un enfants monstrueux de 1595, Les Lettres Persanes de Montesquieu mais aussi le Discours de la méthode de 1637 de Descartes.
La gravure nous permet d’expliquer que la Terre porte une couronne de fortifications et des clefs. Elle est celle du traité de botanique écrit en latin par Linné en 1737. On y retrouve la classification des plantes selon la méthode de Linné en trois catégories distinctes. D’après les Fondements de la Botanique, « c’est l’apport des terres découvertes, qui livrent leur lot d’espèces nouvelles à l’examen des savants ; comme surtout la transplantation des végétaux, que l’Europe peut désormais cultiver ». Carl von Linné dit « Tout ce que nous pouvons véritablement connaître dépend d’une méthode claire, par laquelle nous distinguons le semblable du dissemblable. Plus cette méthode comprend de distinctions naturelles, plus claire est l’idée des choses qui naît en nous ». En clair, il n’y a pas de science sans voyages et pas de preuves sans écrits, sans littérature d’idées. Denis Diderot ajoute aussi que « Rien n’est d l’essence d’un être particulier. Non, sans doute, puisqu’il n’y a aucune qualité dont aucun être ne soit participant… et que c’est le rapport plus ou moins grand de cette qualité qui nous la fait attribuer à un être exclusivement à un autre ». Selon lui, tous les êtres vivants proviennent d’une seule et même essence, d’une seule et même catégorie ; et ce n’est pas l’essence qui permettrait la distinction des êtres vivants. Dans le texte de Montaigne intitulé « Au sujet d’un enfants monstrueux », il est question de bébés siamois de quatorze mois. Or auparavant, le mot « siamois » était inconnu et comme ils étaient « différents » des autres bébés, on les considérait comme monstres. Il dit alors « Il est à croire que cette forme qui nous frappe d’étonnement se rapporte et se rattache à quelque autre forme d’un même genre, inconnu de l’Homme ». Il rajoute par la suite « Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l’erreur et l’étonnement que la nouveauté nous apporte ». Pour Montesquieu, le savoir s’acquiert par la découverte de nouvelles cultures et traditions comme pour Descartes. Descartes disait que ce que l’on nous enseignait n’était autre que « beaucoup d’erreurs qui peuvent offusquer notre lumière naturelle, et nous rendre moins capable d’entendre raison ». Selon lui, il retire de ses voyages les expériences personnelles qui le mènent au savoir et à la culture de lui-même.
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