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Désobéir à la loi peut-il être légitime ?

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Par   •  21 Février 2021  •  Dissertation  •  2 117 Mots (9 Pages)  •  1 670 Vues

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Désobéir à la loi peut-il être légitime ?

Intro :

Les lois sont des règles établies conventionnellement en vue de réguler la coexistence des individus. Elles ont pour fin le bien de la communauté. Si l’on met en place le droit, ensemble de lois, c’est parce que de fait, les hommes ne peuvent spontanément s’entendre. Bien que les hommes aient du mal à vivre ensemble, ils ont cependant besoin les uns des autres. Or, si les lois sont à l’origine de nos libertés, il semble alors paradoxal que certaines de nos libertés soient entravées par une loi injuste. A première vue donc, dès lors qu’il y a des lois, il apparaît nécessaire de les respecter pour le bien de tous et de les appliquer. En effet, dans la vie en société, la loi est faite pour règlementer ce que nous pouvons faire ou non, sans entraver la liberté des autres. Cependant, la réalité prouve que certaines lois sont préjudiciables, voir abusives. De plus, l’individu peut se trouver menacé dans sa dignité ou ses libertés fondamentales. Ces éléments rendent alors la réflexion plus complexe : si à première vue, la loi semble garantir notre liberté individuelle, il semble également qu’elle puisse les entraver.

Nous nous demanderons donc si obéir à la loi est la règle absolue ou si bien au contraire désobéir à la loi peut s’avérer légitime dans certaines circonstances.

Pour répondre à cela, nous verrons, dans un premier temps, qu’il est nécessaire d’obéir à la loi, car elle est garante de nos libertés. Cependant, il est légitime de s’opposer à la loi, quand celle-ci est jugée trop préjudiciable ou abusive. Nous verrons dans un deuxième temps, qu’obéir à une loi aboutit à un sentiment de frustration, d’injustice et donc d’une envie de rébellion, ce qui va à l’encontre des principes d’une vie en société. Cela est problématique car tout individu restreint dans ses libertés individuelles, peut toujours remettre en cause la loi, sous principe qu’il la juge personnellement injuste. Nous verrons alors dans une troisième partie que, pour déterminer si nous devons obéir à la loi, il faut savoir reconnaître ce qui est une « bonne loi » de ce qui en est une « injuste », et ainsi déterminer s’il est légitime d’y désobéir.

Nous allons voir que si le droit a établi des lois, c’est qu’il est nécessaire de les respecter. Car la loi permet de maintenir l’ordre, de garantir nos droits et libertés tant individuelles que collectives.

La loi permet de fixer les limites de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire, sans porter préjudice aux autres, ainsi que les sanctions appliquées en cas de non-respect. La société a mis en place des sanctions pour toute entrave à la loi, pour éviter toute mise en danger des autres et de notre propre personne. Elles peuvent être morales, juridiques ou encore pénales. Le respect des règles et des lois est donc la norme de vigueur, et nous les appliquons, car nous avons peur des sanctions. Tout individu qui commet un délit, par exemple, un vol, est soumis d’abord à son examen de conscience, et est susceptible d’être puni, s’il est pris en train de commettre cet acte. Mais pourquoi la restriction de nos actes est-elle nécessaire à la vie en société ? A quoi sert la loi ? Ces raisons nous permettront d’affirmer que d’établir des lois permet l’application du « bien vivre ensemble ».

Tout d’abord, cela repose sur la définition même de la loi, c’est-à-dire, une règle établie en vue de réguler la coexistence des individus. Elles sont nécessaires à la vie en société, pour le bien de tous, il convient donc de les respecter. L’homme va donc faire en sorte de se conforter le plus possible à la loi, il va en trouver une satisfaction morale et ressentir un bien-être. En effet, obéir est un principe éducatif auquel il est habitué. Pour pouvoir vivre ensemble, un peuple doit se donner à lui-même les lois auxquelles il acceptera de se soumettre. C’est ce qu’explique Rousseau dans son « contrat social », lorsqu’il déclare que les individus s’unissent en mettant en commun leur force et leur volonté, de sorte à ce que « la volonté générale du peuple décide des lois nécessaires au bien commun, dont les individus seront tout à la fois, alors les auteurs et les sujets ». Si chacun fait ce que bon lui semble, quand bon lui semble, il apparaît effectivement difficile de ne pas entraver la liberté d’autrui. Donc il est nécessaire d’imposer des règles et des lois, afin que chacun puisse vivre en harmonie dans la société. Pour autant, faut-il obéir aveuglement à la loi ?

Cependant, obéir à une loi établie par une autorité que l’on juge légitime, ne peut se concevoir que si l’individu a l’ultime conviction qu’elle est juste. En effet, c’est ce que l’expérience psychologique de Stanley Milgram a prouvé. Son objectif était de mesurer le degré d’obéissance d’une personne face à une autorité estimée comme légitime. Il a évalué le niveau d’obéissance d’une personne quand on lui demande de commettre un acte qui lui semble moralement condamnable. Cela prouve qu’une personne, placée sous l’autorité d’une autre, établissant la loi à laquelle elle doit se soumettre, peut choisir d’obéir aveuglement ou au contraire légitimer sa désobéissance à cette dernière. De plus, si la personne qui détient l’autorité a un statut reconnu, comme dans l’exemple de Milgram, un scientifique, cette dernière exerce alors plus facilement son autorité sur les autres qui légitiment ses décisions.

Obéir à la loi permet donc d’être libre parce que l’on est assuré que nos droits sont préservés. Nous sommes responsables de nos actes, et nous acceptons qu’il puisse y avoir des sanctions, si nous enfreignons la loi. Cependant cette façon de penser n’est-elle valable, que si nous n’avons pas le sentiment qu’elle est injuste ou qu’elle va à l’encontre de nos libertés fondamentales ? Nous allons donc voir que désobéir à la loi peut s’avérer nécessaire dans certaines situations, et que nous avons alors, le devoir légitime de nous dresser contre elle.

Dans certaines circonstances, la désobéissance peut s’avérer nécessaire, car quand la loi semble injuste, préjudiciable, abusive, voire impossible à appliquer, il est de notre devoir de nous opposer à elle.

Dans sa conscience, l’homme s’il se sent menacé par la loi, soit dans sa dignité ou dans ses valeurs morales, il est naturel qu’il refuse de l’appliquer.

Selon l’article.2 de la Déclaration des Droits de l’Homme

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