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Dissertation sur les échanges

Dissertation : Dissertation sur les échanges. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2018  •  Dissertation  •  927 Mots (4 Pages)  •  891 Vues

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Un échange est au sens propre l’action d’échanger une chose contre une autre en contrepartie. Il s’agit donc d’un transfert réciproque, échanger c’est donner pour recevoir en retour. Dans une société, autrement dit ou l’ensemble des individus qui entretiennent des rapports d’interdépendance entre eux régis par des lois font des échanges celui-ci est intéressé parce que l’homme, contrairement à l’animal, ne peut répondre seul à ses besoins et c’est la raison même pour laquelle les échanges se sont mis en place. Chez l’homme se développe ainsi la faculté d’échanger délibérément des biens ou des services. Mais si cette aptitude à échanger est génératrice d’une forme de sociabilité, cette dernière ne repose nullement sur l’instinct grégaire mais sur l’intérêt, c’est-à-dire le calcul rationnel autrement dit l’égoïsme individuel. Les questions suivantes se posent alors : Existe-t-il différentes formes d’échanges désintéressés ? Pouvons-nous poser des limites aux échangent ? Si oui, lesquels et pour quels raison ? Dans un premier temps nous allons voir qu’il existe des échanges pour faire le bien et par plaisir de la raison puis, dans un second temps que cette idée peut être nuancé

Ordinairement, le don apparaît comme la forme même de l’échange désintéressé car celui qui fait le don le fait librement, quant à celui qui reçoit le don il n’est pas obligatoirement redevable. Le phénomène du don, a priori, n’est pas un échange. Son analyse par les anthropologues montre au contraire que sous l’apparence d’un don « gratuit », c’est bien un échange qui se produit. En effet, Marcel Mauss dans Essai sur le don 1923 s’appuie sur l’analyse du « potlach » qui est la pratique communautaire des Indiens d’Alaska « tsimshian, kwakiult, tlingit, haida ». Il montre que leurs liens sociaux se tissent sur une construction culturelle, qui n’obéit pas seulement à des contraintes économiques du vivre-ensemble, mais sur des convictions collectives traditionnelles plus ou moins sacrées. Ainsi, les objets « Mana » auraient une sorte de puissance et, de ce fait, chaque fois qu’on accepte le don d’un objet, il faut donner quelque chose en échange. À cette idée que le don serait toujours une forme d’échange même s’il n’est pas marchand. On peut de même exposer la thèse de Sénèque dans Les Bienfaits qui est que celui qui fait le don ne peut de toute évidence rien recevoir en retour, puisqu’il ne sera plus de ce monde et, par conséquent, n’aura même pas la satisfaction d’avoir fait le bien mais c’est quand même par sa générosité qu’il agit. Or la générosité par définition, désigne l’attitude d’une personne qui se montre bienveillant et qui à la qualité du don, du geste ainsi fait.

En effet, Sénèque nous dit « qu’à l’heure où, l’intérêt n’existant plus, seule l’idée du bien se dresse devant notre regard » (l16) c’est-à-dire que l’on peut véritablement atteindre le bien et agir justement. Cette démonstration montre non seulement qu’il existe des actions d’échanges désintéressés mais qu’en plus, seule l’action désintéressée peut être véritablement morale. En ce sens, le don reste une fin en soi malgré qu’elle s’accompagne d’un plaisir de faire le bien.

En effet, Elle s’oppose

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