Dissertation sur le désir

Dissertation de Philosophie

Huchard

Léna

Sujet :  Vaut-il mieux soumettre ses désirs ou se soumettre à eux ?

Dans la vie courante, chacun d'entre nous se lève le matin avec un objectif bien en tête: ne serais-ce que de marcher, aller au travail ou manger. Chaque être humain détient ses propres ambitions qui vont rythmer et déterminer leur vie. “L'Homme désire toujours plus” comme on dit.

Prenons un fait majeur, la plupart des adolescents sont dotés de téléphones portable derniers cris, majoritairement venant d'Apple. Même si nous avons un téléphone récent nous désirerons absolument avoir LE dernier téléphone sortis par Apple. Mis à part la société de consommation, ce fait ne nous montrerais t-il pas que nous nous  faisons totalement manipuler par nos propres désirs ? Cependant, nos désirs sont très hiérarchisés. Prenons l'exemple de la faim, si nous avions été affamés notre première objectif serais de manger et non pas de se procurer le dernier portable en date. Il faudrait alors trouver un juste milieu, trouver un moyen de dompter ses désirs pour ne pas se laisser contrôler. Mais la question serait : Est-il réellement possible de contrôler ses désirs et d'y échapper ? Pourtant, le désir est l'essence de l'Homme, nous vivons pour désirer, alors pourquoi et comment échapper à sa nature ? Se priver de quelque chose de désirant ne procure que frustration, manque et mécontentement alors que céder à ses désirs n'est que plaisir et satisfaction. Ils semble donc que nous soyons confronté à deux dilemmes :  dans un premier temps cette notion de l'Eros reviendrait à  suivre ses désirs qui guident nos pas que se soit pour agir simplement ou dans l'excès et l'autre reviendrait à les contrôler pour mieux en profiter.

       Il vaut mieux se soumettre à ses désirs. N'est ce pas le chemin qui mène au plaisir ? Ne dit-on pas tout le temps que « l'Homme est un éternel insatisfait » ? A peine un désir assouvit nous sommes en quête d'un autre désir.  Cette inconstance proviendrait sûrement du sentiment de plaisir que l'on ressent dès qu'une envie est comblée. Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes, un tonneau percé que nous sommes condamné à remplir pour l'éternité.Faudrait-il donc céder à tous ses désirs et les accepter juste pour le seul et unique but d’acquérir un  sentiment de plaisir ? Reprenons l'exemple des smartphones derniers cris, à peine le dernier modèle sortis, l'hédoniste souhaitera se le procurer car le faite de l'avoir lui procurera une sensation de plaisir. Autrement dit, pour l'hédoniste, le plaisir est souverain bien. Qu'importe que le tonneau soit percé, il le remplira encore plus. Désirons nous juste pour la simple obtention de plaisir ? Serais-ce la cause principale ?

         Il y a bien évidemment une autre thèse existentialiste qui démontrerais selon Sartre que si l'on désire c'est sûrement parce que l'on a pas et que nous cherchons donc à combler un vide, un manque intrinsèque. Car, contrairement aux smartphones, les possesseurs n'ont aucune fonction.  En effet, c'est à travers le désir que l'Homme se crée une existence, une sorte d'intentionnalité. « Je désire donc je suis »

Néanmoins, sommes nous condamner à désirer avec excès ? Comment faire lorsque mes désirs dépassent ma capacité à les accomplir ? Pourquoi ne pas accepter l'ordre du monde et désirer ce que l'on a ? Nous désirons toujours plus et ne nous contentons rarement de ce que l'on possède. Par exemple, si nous avons un téléphone démodé à clavier nous voudrons un téléphone tactile à la mode. Mais pourquoi vouloir un téléphone de meilleure qualité si la principale fonction d'un portable est de téléphoner ? Non. Désirons ce que l'on possède car selon le célèbre stoïcien Épictète « La liberté consiste à vouloir que les chose arrivent, non comme il te plaît, mais comme elles arrivent. » Rien ne sert de désirer un téléphone récent si je suis déjà en la possession d'un téléphone portable. Voilà la doctrine du stoïcisme : accepter l'ordre du monde et le fait qu'il y est des choses que je ne puisse changer. Ne pas lutter contre la volonté du monde.

...