Dissertation sur la perception
Dissertation : Dissertation sur la perception. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Audrey Litzler • 8 Avril 2018 • Dissertation • 1 283 Mots (6 Pages) • 1 391 Vues
Dissertation de philosophie :
Il ne semble pas absurde de dire que la perception est notre premier rapport sensible au monde extérieur. Elle conditionne notre connaissance, notre orientation pratique et notre sens esthétique. Pourtant elle est souvent trompeuse, et les illusions des sens sont des obstacles à une connaissance objective. Si notre connaissance commence avec la perception, elle ne peut s’en contenter, et l’esprit doit interpréter ce matériau sensible. La question « la perception que j’ai de moi-même est-elle toujours sincère ? » interroge sur la vision intérieure que j’ai de moi-même, et de me demander si elle peut être constamment sincère. « La perception que j’ai de moi-même » suppose, que je m’interroge sur la notion du sujet qui est ici « je » et donc de creuser sur la thématique de la conscience. Cette question met en jeu le rapport entre l’inconscient et la notion de vérité.
Nous envisageons d’abord une prise de conscience de moi-même. Peut-être comprendrons-nous alors quelle est la véritable perception inconsciente.
La prise de conscience de soi a de nombreux sous-niveaux différents. Trois d'entre-eux sont d'importance particulière. Ce sont la prise de conscience du corps, la prise de conscience des sentiments, et la prise de conscience des pensées.
La connaissance que nous avons de nous-même vient tout simplement des différents éléments que nous avons appris dès notre plus jeune âge. Nous n’avons pas à apprendre à percevoir puisque, dès la naissance, le bébé peut voir, entendre, sentir, toucher ou goûter. La perception existe donc avant l’intelligence et le savoir, avant tout ce qui s’apprend. Tout au long de notre vie, on apprend des nouvelles choses, on développe de nouveaux traits de notre caractère. C’est en fonction de l’éducation qu’on reçoit, des principes que l’on t’a inculqué, de tes valeurs que tu formes ton propre caractère, tes idées sur toi-même et sur le monde qui t’entoure. Chaque personne n’a pas les mêmes valeurs, les mêmes savoirs. On développe la perception de soi-même par le vécu qu’on a, le temps qui passe et par les personnes qui nous entourent. On est conscient des valeurs qu’on a apprissent, de l’héritage des connaissances. La connaissance de nous-même se fait au travers des principes appris dès le plus jeune âge, et nous montre de quoi nous sommes fondés.
Il n’est pas rare de constater que l’expérience de la conscience n’est pas l’expérience d’un « dehors », elle est l’expérience d’un retour sur soi, l’expérience d’un « dedans », celle de l’intériorité d’un sujet qui se saisit lui-même, abstraction faite des choses hors de lui, dans le monde intérieur de sa subjectivité. Je suis conscient si j’ai conscience des choses, décrire et parler des choses qui m’entourent. Mais j’ai aussi conscience de moi, cette capacité réflexive est le propre de la conscience. Cette façon de penser la conscience est difficile. En effet, une des caractéristiques les plus remarquables de la conscience, c’est sa permanence : c’est parce que je ne cesse pas d’être conscient, c’est-à-dire présent à moi-même, que je peux affirmer l’identité du moi à travers tous ses chargements. La conscience est une chose, elle serait une chose spirituelle, une « chose pesante » selon Descartes. Le champ de la perception, réelle ou possible, délimite donc ce qui est connaissable par des moyens naturels tel que l’expérience et la raison.
Nous verrons que la vérité de notre conscient relève de la conscience morale. La question de la vérité recouvre deux grands types de problèmes. Le premier relève de la théorie de la connaissance. Le second relève de la philosophie morale. La conscience n’est pas seulement l’état intellectuel grâce auxquels je suis présent à moi-même. Elle désigne aussi un état moral. La conscience est là une « voix intérieur » qui est « un principe inné de justice et de vertu ». la conscience implique la responsabilité, c’est-à-dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes et de nos pensées. Il est d’autant plus nécessaire d’y répondre que la recherche de la vérité est difficile et non spontanée. En effet, nous nous satisfaisons facilement de l’apparence du savoir, que Platon nomme « opinion ». Par conséquent, la recherche de la vérité commence d’abord par la destruction de l’opinion. Car celle-ci varie selon les individus, les sociétés ou les époques ; or, la vérité est une et universelle ou elle n’est pas.
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