Dissertation sur l'inconscient

Sujet : « Peut-on connaître l'inconscient ? »

Pour connaître l'inconscient il faudrait que ce soit, en quelque sorte un fait observable, puisque connaître c'est déterminer une intuition sensible par un concept or l'inconscient est l'ensemble de phénomènes psychiques inaccessibles à la conscience mais qui influent largement sur elle. Nous ne saisissons pas toujours immédiatement le sens de nos passions voire même de nos actions. L'expérience nous indique d'autre part que nous pouvons agir, penser sans l'avoir voulu. Ces productions involontaires peuvent néanmoins être expliquées : elles sont les conséquences d'un assouplissement de mon attention ou de ma volonté. Ma conscience s'assouplit et se laisse gouverner par une détermination naturelle. Cependant, Freud ne se satisfera pas de ces explications. Ce qui était renvoyé par la psychologie classique au mécanisme aveugle et non signifiant du corps est élevé par Freud au plan spirituel et final : l'inconscient, qui donne un sens à ce qui n'en avait pas pour la conscience classique. Est-ce assez pour admettre, avec la psychanalyse que tel acte manqué ou lapsus par exemple, sont l'expression d'un vouloir inconscient et que le moi n'est pas maître de lui ?

Il est donc légitime de se demander si l'existence de l'inconscient est une certitude ou une hypothèse. En d'autres termes, le fait même de ce qui échappe par définition à la conscience est-il prouvé, ou n'est-il qu'une supposition ? Peut-on considérer comme bien réelle car prouvée ou seulement vraisemblable, l'existence d'un vouloir échappant à la conscience ?

Dans un premier temps, cette question fait problème : en effet, si l'inconscient par définition échappe à la conscience, s'il est nécessairement caché, masqué, dérobé à la conscience, il ne peut être qu'une hypothèse commode pour la conscience, purement théorique sans qu'on puisse affirmer que quelque chose de réel correspond effectivement à cette idée. Pourtant, Freud à partir de ses raisonnements et de faits qui selon lui témoignent en faveur de l'existence de l'inconscient, conclut à l'existence de celui-ci grâce à la psychanalyse. La psychanalyse est un procédé d'investigation des processus psychiques, qui autrement sont à peine accessibles. Elle consiste en l'interprétation de tout les faits de la vie quotidienne. Sont analysés les actes manqués comme les lapsus, les méprises, les maladresses mais aussi et surtout les rêves qui selon lui, sont la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient. L'inconscient se révèle donc par des actes manqués, des rêves, des choses que l'ont fait sans le vouloir consciemment, mais qui ne sont pas de purs réflexes mécaniques. Il peut aussi y avoir des émotions inconscientes, comme après un traumatisme par exemple, on peut avoir l'air normal, mais en fait on peut être déprimé ou apeuré sans s'en rendre compte sur le coup. Autre exemple, l'enfant en-magasine beaucoup d'images inconsciemment, qui pourront ressurgir plus tard ou le bloquer. On peut aussi faire des associations entre deux choses d'une manière inconsciente qui n'ont pas vraiment de raison d'être liées. L'inconscient peut donc se percevoir par tout un tas de signes indirects. De ce fait d'après Freud, l'inconscient existe sans aucun doute car il se manifeste tout les jours par différentes façons, ce qui montre donc que l’existence de l'inconscient est une certitude pour Freud, sinon comment expliquer les rêves, les lapsus et toutes autres choses que l'on fait sans en être pleinement conscient. Malgré cela, l'inconscient reste quelque chose qui échappe à la conscience car on ne s'en rend pas compte et affirmer l'inconscient ne serait possible paradoxalement qu'en le rejetant comme réalité car si la conscience constate effectivement son existence, il ne s'agit plus d'une instance inconsciente.

Ainsi, il est montré que l'inconscient peut être connu. Cependant ne serait-il pas qu'une hypothèse? Car comment ce qui échappe à la conscience pourrait-il être objet de connaissance, puisque toute connaissance présuppose nécessairement une conscience de l'objet à connaître ?

Dans un second temps, la théorie de Freud qui est

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