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Criton, Platon

Fiche de lecture : Criton, Platon. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2019  •  Fiche de lecture  •  3 287 Mots (14 Pages)  •  1 186 Vues

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Platon, Criton, Traduction Émile Chambry.

Chapitres III et IV :

Pour convaincre Socrate de fuir la prison et le sauver, Criton lui avance plusieurs arguments. Premièrement, Criton joue sur un plan sentimental en lui expliquant que sa mort sera un désastre pour une grande majorité de personnes : “Car pour moi, ta mort entraînera plus d’un malheur“. Socrate en se laissant mourir serait à l’origine du malheur de nombreuses personne. Toujours sur un plan sentimental, Criton explique qu’il serait le premier affecté. En effet, Criton lui explique qu’il ne retrouvera jamais, un ami aussi bon que lui ; “outre que je serai privé d’un ami comme il est sûr que je n’en retrouverai jamais”. Ici, il tente de l’attendrir, de l'émouvoir, il essaye plus de le persuader que de le convaincre. Deuxièmement, Criton explique, que l’opinion publique pensera que Criton, ne voulait pas l’aider à sortir et payer pour Socrate, il ajoute qu’il paraîtrait comme un lâche aux yeux de l’opinion publique, pour avoir laissé mourir son ami, parce qu’il était trop attaché à son argent et que la plupart des gens ne croiront pas que c’est Socrate qui a refusé de s’enfuir ; “croiront que j’aurais pu te sauver, si j’avais consenti à payer pour cela, mais que je ne m’en suis pas soucié. Or, peut-il y avoir de réputation plus honteuse que de passer pour être plus attaché à l’argent qu’à ses amis ? La plupart des gens ne croiront pas que c’est toi qui as refusé de sortir d’ici, en dépit de nos instances.”. Ici, Criton met en lumière à Socrate, que personne n’est gagnant si Socrate refuse de s’évader, bien au contraire, en refusant de sortir, il se condamne lui et Criton. Pour continuer dans cet argument, Socrate lui répond que l’opinion publique l’importe peu, qu’il s’en moque “Mais pourquoi, bienheureux Criton, nous mettrions-nous tant en peine de l’opinion du vulgaire ?” et que les personnes réellement sensées, adroites et expérimentées ne tiendront pas compte de cet avis. Criton lui répond que c’est justement, cette opinion, que Socrate caractérise de futile qui l’a placé en prison et qu’elle est justement puissante “Ce qui arrive à présent fait assez voir que le grand nombre est capable non seulement de faire du mal, mais je puis dire le plus grand mal, quand il est prévenu par la calomnie.”. Criton argument ici, à son ami qu’il vaut mieux fuir, pour éviter d’être victime de calomnie. Troisièmement, Criton devine que Socrate craint, a peur, est effrayé pour ses amis qu’ils puissent leur arriver quelconque chose, s'ils l’aident à s’échapper ou qu’ils soient obligés de donner une grande somme d’argent ; “Ne serait-ce pas l’intérêt que tu me portes, à moi et à tes autres amis, qui te retient ? Crains-tu que, si tu t’échappes d’ici, les sycophantes ne nous causent des ennuis pour t’avoir fait évader, et que nous ne soyons forcés de sacrifier toute notre fortune ou beaucoup d’argent et de subir encore quelque autre peine ?”. Criton ne laisse même pas le temps à Socrate d’avouer, qu’il lui explique que c'est leur devoir, leur fonction, leur soin d’aider leur ami : “ Si tu as quelque crainte de ce genre, rejette-la ; car c’est notre devoir à nous de courir, pour te sauver, ce risque-là, et un plus grave encore, s’il est nécessaire. Allons, écoute-moi et ne me dis pas non.”. Socrate lui avoue en seulement une phrase ; “Oui, Criton, c’est votre intérêt qui m’arrête, et d’autres raisons encore.” et Criton le rassure en beaucoup plus de phrases, il lui explique que tout est prévu, il donnera sa fortune et que même si il y a un problème ou qu’elle ne suffit, il peut disposer de celles d’étrangers : “Tu peux disposer de ma fortune : elle suffira, j’espère. D’ailleurs, si, par intérêt pour moi, tu ne crois pas devoir dépenser mon argent, il y a ici des étrangers qui sont prêts à dépenser le leur. L’un d’eux a justement apporté pour cela une somme suffisante : c’est Simmias de Thèbes.”. Criton, argumente son idée, en expliquant à Socrate qu’il n’y a aucun risque. Enfin, pour démontrer ce niveau de risque inexistant, Criton déduit que Socrate est soucieux de ce qu’il pourrait faire une fois libre, d’où il vivrait, s’il ne serait pas banni. Socrate a peut-être même envie de mourir. Comme précédemment, il ne laisse pas le temps à Socrate d’affirmer, il prend les devants : “Donc, je te le répète, ne va pas, pour des craintes de ce genre, renoncer à te sauver et ne crois pas, comme tu le disais dans le tribunal, que ta situation serait difficile, parce que, sorti d’ici, tu ne saurais plus que devenir. A l’étranger aussi, partout où tu iras, tu seras bien accueilli, et, si tu veux aller en Thessalie, j’ai là des hôtes qui sauront t’apprécier et qui assureront ta sécurité de manière que tu ne sois molesté par aucun Thessalien.”

Chapitre VI et VIII :

Selon Criton l’attitude à adopter face à l’opinion est de la nuancer. En effet, il l’explique dès le chapitre six : “Avions-nous raison ou tort de dire, chaque fois que nous en avons parlé, qu’il y a des opinions dont il faut tenir compte et d’autres, non ? “. Socrate, nous expose son idée, selon laquelle, qu’il faut être attentif à certaines opinions et ne pas faire attentions à d’autres opinions. Pour convaincre Criton, il utilise l’argument, que même les personnes les plus adroites, intellectuelles, cultivées le disent : “ Or voici à peu près, si j’ai bonne mémoire, ce que disaient en chaque entretien les gens sérieux. ”. Toujours pour convaincre Criton, il interagit avec lui, en lui posant des questions “Examine donc. Ne trouves-tu pas que l’on a de justes raisons de dire qu’il ne faut pas avoir égard à toutes les opinions des hommes, mais qu’il faut avoir égard aux unes, aux autres non, et qu’il ne faut pas non plus respecter celles de tous les hommes, mais seulement celles des uns, non celles des autres. Qu’en dis-tu ? Cela n’est-il pas bien dit ?” pour le faire réaliser, pour qu’il ouvre les yeux, et se remette en tête, leur doctrine ; “Si fait.”. Socrate utilise également, un exemple pour vraiment faire réaliser à Criton ; “Voyons maintenant comment on a établi ce principe. Un homme qui s’exerce à la gymnastique et qui en fait son étude prête-t-il attention à l’éloge, à la critique, à l’opinion du premier venu, ou de celui-là seul qui est son médecin ou son pédotribe ?”. Socrate se répète, mais en utilisant d’autres mots pour vraiment faire comprendre à

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