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Conseils pour la dissertation

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Par   •  24 Septembre 2018  •  Guide pratique  •  2 119 Mots (9 Pages)  •  688 Vues

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Conseils pour la dissertation

Quelques principes pour commencer

1) Travail au brouillon

Dégager l'enjeu de la question à partir d’une analyse précise des termes du sujet.

(la question appelle soit à approfondir le sens d’une notion, soit à confronter deux termes apparemment contradictoires)

Rappelez-vous les 3 questions qu'il faut se poser face à tout sujet (elles doivent vous aider à en formuler le problème) :

Pourquoi une telle question se pose-t-elle ? (intérêt, enjeu, problème)

Qu'est-ce qui nous conduit à nous poser cette question ? (selon quelles démarches)

Dans quel(s) domaine(s) d'objet(s) cette question porte-t-elle ? (les notions en jeu)

Attention les réponses à ces questions font partie de votre préparation mais elles ne peuvent en aucun cas apparaître telle quelles dans l'économie de votre devoir. Elles doivent vous conduire à formuler la problématique (= problème philosophique que pose le sujet).

Préparez un plan en deux, trois, voire quatre parties qui, chacune à leur niveau traitent du problème soulevé par la question selon un angle d'attaque différent (ou point de vue).

Le plan doit être articulé autour de l'enjeu (= le problème) que vous aurez dégagé.

Attention : plus votre plan sera précis sur votre brouillon, plus votre propos sera clair…

2) L'introduction

Elle doit consister en 3 temps : 1) une ou deux phrases [explicitant le sens de la question ou présentant à l'aide d'un exemple l'enjeu du sujet] qui doivent conduire votre lecteur au problème que vous avez dégagé.

2) la formulation du problème (qui peut prendre la forme d'une interrogation).

3) l'annonce brève du plan qui doit suivre une progression logique et s'articuler autour du problème que vous aurez dégagé.

3) Le développement

Soignez les enchaînements entre chaque partie et –à l'intérieur de chaque partie– entre chaque sous-partie : le lecteur doit pouvoir suivre la logique de votre raisonnement et en comprendre les articulations (le mouvement interne).

Certains mots en français ont cette fonction : cependant, toutefois, en outre, donc, par conséquent,…

Au début de chaque partie, annoncez clairement son enjeu : ce que vous voulez montrer, son rapport avec le sujet, son rapport avec ce qui précède…

Rappel : un plan peut être constitué de 2, 3 voire 4 parties...il n’y a pas de règle en la matière. C’est la cohérence de votre réflexion qui doit vous guider.

4) La conclusion

Elle consiste, par une reprise de l'essentiel de votre propos, à répondre au problème que vous aurez soulevé à partir de la question qui vous était proposée.

Développons…

Tout d’abord, il faut mettre sur une feuille des idées, faire un brouillon d’idées, en gardant en tête le sujet, en cherchant ce qu’il présuppose, ce à quoi il nous donne à réfléchir. Vous devez avoir en tête les définitions précises des termes en jeu. Il va de soi que si l’on pose un sujet précis, c’est parce que la réponse n’est pas évidente. Il présuppose souvent une réponse contraire à l’opinion immédiate. C‘est pourquoi, il faut se méfier de son énoncé dont la réponse semble évidente. On ne voit pas dans ce cas pourquoi on la poserait. Prenons le sujet suivant : peut-on être heureux sans être libre ? Sujet étrange, puisque la réponse immédiate est bien sûr que non ! La liberté est synonyme de bonheur, sinon, pourquoi la revendique-t-on depuis toujours ? Mais alors pourquoi pose-t-on cette question ? Sans doute parce que la réponse n’est pas celle que l’on croit. Demandez-vous alors si vous connaissez un cas qui répondrait à la question de façon positive. Si oui, examinez ce cas. Que révèle-t-il ? Que le bonheur n’équivaut pas à la liberté, mais pourquoi précisément ? Un prisonnier peut être heureux, s’il trouve un moyen d’occuper son esprit, des cas célèbres en témoignent. S’il s’adonne à une œuvre qui le passionne par exemple etc. Puisque vous connaissez d’autre part la définition classique du concept de bonheur et les différentes définitions de celui de la liberté, vous allez essayer de mettre en lumière les différences essentielles. Le concept du bonheur inclut l’idée d’une satisfaction totale, complète, de nos désirs mais aussi un état dans lequel on ne manque de rien, donc dans lequel on ne désire plus, or la liberté n’est-elle pas aussi la volonté de réaliser ses désirs ? Et l’exercice de la liberté, le fait de choisir, est-il toujours une épreuve joyeuse, voire heureuse ?

Il va de soi que vous devez avoir une grande connaissance des concepts pour établir des ponts entre ceux d’une notion et ceux d’une autre. Aussi faut-il réfléchir au brouillon, séparer les diverses conceptions pour les réunir si possible ou les différencier.

I) L’introduction

— Il faut absolument rédiger une problématique, c’est- à-dire reposer le problème, montrer que la question est embarrassante, qu’elle demande à réfléchir, que je sujet invite à une véritable réflexion philosophique. — Il ne faut jamais répondre immédiatement, car ce ne serait alors qu’une opinion, et non une discussion rationnelle.

1— Vous pouvez commencer par énoncer la DOXA (l’opinion commune).

2 — Montrer alors que la question posée présuppose que cette définition est insuffisante. Elle est donc paradoxale ! (paradoxa = ce qui s’oppose à la doxa).

3 — Justifier alors la question posée, c’est-à-dire justifier le paradoxe.

4 — Une fois que vous avez trouvé des pistes, des arguments qui justifient la question posée, qui s’opposent à l’opinion commune, énoncer le plan en introduction.

- Dans une première partie nous verrons que … (Vous justifierez la doxa)

- Puis, dans une seconde partie, énonciation du paradoxe

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