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Choisit-on sa vie ?

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Par   •  8 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 010 Mots (9 Pages)  •  1 184 Vues

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Choisit-on sa vie ?

Descartes affirme que : « La liberté  de notre volonté se connait sans preuve, par la seule expérience que nous en avons ». Qu’est-ce que la liberté selon Descartes, pour Descartes, la liberté n’est rien  d’autre que le libre arbitre. C’est une propriété de la volonté, cette propriété se porte vers des possibilités qui s’offrent à elle. La liberté s’articule avec la faculté de l’entendement car il faut concevoir une représentation mentale des possibilités. Celle-ci ne doit pas être effectuée par dépit, mais avec un vrai sentiment de préférence. Ce qui nous amène à nous demander, sommes-nous libres de choisir notre vie ?  Descartes, lorsqu’il définit la liberté, il a une définition de la liberté plutôt négative, il considère que le libre arbitre est possible qu’en absence de contrainte extérieur. On peut donc dire que la liberté est par définition motivée. Cela veut dire qu’il y a des motifs derrière chaque décision.  Autrement dit,  choisir la liberté, est-ce choisir son mode de vie ?

 Pour cela, nous nous questionnerions  dans une première partie  sur ce qu’est la vie biologique, et son concept. Dans une deuxième partie, nous nous interrogerons sur l’existence de la vie, ainsi que sur la connaissance de soi. Puis pour finir, dans une troisième partie, nous verrons que la liberté permet la possibilité de faire des choix.  

Beaucoup de philosophes et de biologistes ont disserté sur la question: « reçoit-on la vie ? Ou encore qu’est-ce que la vie ? » Sans vraiment apporter de réponse convaincante jusqu'au siècle dernier. On reconnaît la vie quand on la voit, dit-on quelquefois. Mais cet argument, est-il vraiment suffisant ?  

D’après Futura science, la vie se manifeste lorsque le sujet transforme de l'énergie, métabolise et excrète. Or une usine, une automobile ou un ordinateur effectue ces opérations mais nous ne les considérons pas comme des êtres vivants. Mais la manifestation d'un éclair ou une réaction chimique auto-entretenue est bel et bien une réaction se déroulant en dehors de l'équilibre thermodynamique mais elle n'est toujours pas un être vivant. Qu'est donc la vie ? Pour répondre à cette question, rien de telle qu’une définition simple de la vie biologique : un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle. La vie évolue dans le temps et met en jeu une infinité de paramètres, ce qui la rend apparemment imprévisible (caractéristique de la liberté aussi). De manière plus philosophique, Spinoza  en s’interrogeant sur le sujet nous dit ceci : « nous sommes des hommes, donc des êtres naturels dans une nature avec des lois de la nature donc soumis à elles ».  Il est vrai que lorsque nous naissons, nous sommes indirectement soumis aux lois de la nature. En effet, nous ne choisissons pas de vivre, ou de naitre, cette vie qui nous est offerte n’est en aucun cas choisit par nous-même.  Dans ce cas-là, NON, nous ne choisissions  pas notre vie, puisqu’elle nous est donnée.

Tout comme au Moyen-Age les vitalistes affirmaient que la finalité de l'homme était à l'image de Dieu (principe anthropique), un organisme vivant n'est pas pour autant une machine. Mais Jeremy England, physicien Anglais, se pose la question à savoir si la vie ne devrait  pas être déterminée sur les lois physiques. Mais qu’est-ce que les lois physique quand on parle de la vie ? Spinoza va longuement méditer sur cette question, et nous propose ceci :

Spinoza, refuse l’idée de Descartes qui est que la liberté est notre libre-arbitre. Spinoza se pose plusieurs questions, notamment : Si le choix engage des motifs, est ce que finalement ce ne serait pas des contraintes ? Est-on vraiment libre ? Cela a-t-il une influence sur notre volonté ? Spinoza fait cette réflexion, et il refuse cette idée de libre-arbitre qu’émet Descartes, puisque tous les choix que l’on fait selon lui a des motifs et ceux-ci sont des valeurs de nécessité. Autrement dit, Spinoza pense que les motifs sont des causes de la volonté, et des causes nécessaires. Ce qui nous conduit à un dilemme, puisque cela veut dire que soit le libre arbitre suppose les motifs, mais alors, c’est le règne de la nécessité, puisque les motifs sont nécessaires (ce qui ne peut pas ne pas être). Du coup, cela nous emmène donc à la question suivante, Est-ce que notre existence est nécessaire ? Autrement dit, notre vie devrait-elle être déterminée par les lois physiques ? Ce qui supposerait que finalement, nous n’aurions plus de choix.  Soit on dit qu’il y a absence de motifs du coup, aucun choix. Dans les deux cas nous ne sommes pas libres. Ce qui nous emmène à la question suivante,  dans quelle mesure, la vie a-t-elle encore du sens ? La question du choix de la vie, porte donc sur le sens même de l’existence.  Pour Spinoza, une existence libre, ça se questionne mais ça n’a pas de choix, pour ce philosophe, nous sommes déterminés  par des causes, des nécessités, pour tout cela, il s’est fondé sur les sciences de la nature (relation de nécessité avec les éléments).  

Existentia en latin, le terme existence désigne communément l'ensemble des évènements d'une vie humaine. Pensée au titre de la philosophie, la notion d'existence s'entend du fait de se trouver là concrètement. Il s'agit d'un surgissement de l'homme dans le monde (par opposition à l'essence). Comment devenir le sujet de notre propre vie, de notre existence ?

Comment la vie peut-elle avoir de la valeur ? Est-ce que la vie n’est pas construite sur le modèle d’une œuvre ? Une vie authentiquement libre, c’est une vie qui produit de l’improvisation, c’est une vie inanticipable. C’est-à-dire, que nous ne savons pas ce que nous devenons. Maintenant, si la vie est vraiment libre, cela veut dire quelle peut prendre toutes les formes possibles,  par exemple la plus violente, la plus égoïste, la plus cauchemardesque, mais ils l’auront choisi. En revanche, une vie que nous aurions imaginé depuis notre enfance, notre vie rêvée, si elle se produit exactement comme nous l’avions prévu, est ce que cela veut dire qu’elle n’a pas de valeur, peut-on affirmer que c’est une vie authentiquement libre ? Un poète célèbre affirme ceci : « Fait de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité »à travers cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry, nous pouvons penser qu’il n’y a pas besoin d’une vie inanticipable, pour qu’elle soit libre et avoir de la valeur. Mais, cela signifie-t-il que tout est permis ? Les limites, les normes, ne font-elles pas disparaitre la liberté dans un sens ?  Si c’est chacun d’entre nous qui apportons de la valeur à la vie, cela veut dire que la vie biologique n’a pas de valeur. Notre être, c’est notre personne même, comment la vie biologique peut-elle déployer un acte ? Et bien il faut la transformer en la vie d’une conscience. Il faut avoir la faculté d’avoir un rapport au monde qui passe par le rapport avec soi-même. Il faut être capable d’une certaine distance avec soi-même. On peut donc dire que le choix de son existence est conditionné par beaucoup de facteurs, dont la connaissance de soi pour pouvoir choisir son existence comme nous le décidons, autrement dit, choisir sa propre vie.  

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