Choisi t-on d'être celui que l'on est ?
Dissertation : Choisi t-on d'être celui que l'on est ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar m.ceb • 9 Novembre 2021 • Dissertation • 1 269 Mots (6 Pages) • 356 Vues
Choisit-on d’être celui que l’on est ? HLP PHILO
Dans notre vie quotidienne, nous faisons constamment des choix en fonction de notre environnement. Certains d'entre eux sont des choix très triviaux et insignifiant tel que « quelle émission de télévision est-ce que je veux regarder ce soir? » ou encore « Dois-je choisir une robe bleue ou une robe noire? ». Mais d'autres choix peuvent être d'une importance bien plus conséquente comme le choix de coopérer pendant la Seconde Guerre mondiale ou de résister. Dans tous les cas, choisir signifie prendre une décision. Mais avons-nous toujours le choix? Pouvons-nous vraiment réellement exprimer nos souhaits à travers nos choix, en particulier lorsque ceux-ci impliquent des questions sur notre propre identité humaine? Notre physique et notre caractère par exemple nous définissent. Or, si nous ne pouvons pas déterminer notre propre physique, pouvons-nous entièrement déterminer notre personnalité? Choisit-on réellement d’être celui que l’on est ? Nous verrons donc d’abord le rôle de l’inconscient et de l’influence qui fait qu’on ne choisit pas d’être celui que l’on est, puis en quoi nous avons toujours le choix et pour finir nous verrons pourquoi nos choix nous dépassent.
On ne choisit pas d'être qui nous sommes. En effet, nous ne sommes pas vraiment libres de nos actions et donc de nos choix, puisque nous sommes parfois dirigé par notre inconscient. Ainsi, il y a une activité du corps et de l'esprit dont les conséquences sont conscientes mais dont les causes ne le sont pas. Freud explique dans son Introduction à la psychanalyse que le « je » est confronté eu "Ca" qui contient nos caractéristiques héréditaires et où se situent nos principales impulsions dans les domaines du désire, de l'égoïsme ou encore de la violence. Le «je» doit également respecter la censure imposée par le «surmoi». Nous ne pouvons donc pas considérer que nous choisissons d'être tels que nous sommes, puisque nous ne sommes pas entièrement libres de nos actions qui sont en réalité inconscientes car il y a la contrainte du «Surmoi». De plus, l'homme est un être social. Contrairement aux animaux, il est doté d'une conscience et d'une conscience étant, selon Hegel, «un réseau de communication» entre les hommes, il est amené à s'associer avec les gens. Cependant, à moins qu'ils ne soient dotés d'une personnalité très forte, les hommes sont également facilement influencés. Il se reconnaît et existe à travers les autres, tout comme les autres se reconnaissent et n'existent qu'à travers lui. L'Autre, «est ma transcendance transcendée», nous dit Sartre. Mais dans de telles conditions, je prends le risque que d'autres exercent une certaine influence sur moi. Dans ce cas, les choix que je fais ne sont plus tout à fait les miens, ils font aussi partie des idées que l'Autre m'a données. Par exemple, dans un groupe d'amis, si tout le monde décide d'aller à un certain endroit alors que j'aurais préféré aller ailleurs, il y a de fortes chances que je finisse par suivre la majorité. Pour pouvoir vraiment choisir d'être qui je veux être, je devrais être complètement coupé du monde et de toute influence, libre des autres et de la «pression de groupe». C'est pourquoi Kant insiste sur le fait que pour être libre, il faut avoir «le courage d'utiliser son esprit».
Cependant, malgré l'action de notre subconscient et de notre influence, nous sommes libres de nous choisir. En effet, l'homme a toujours le choix, et ce sont eux qui déterminent ce qu'il est. Nous choisissons de vivre en ville, de rencontrer d'autres personnes, alors nous choisissons le risque d'être influencé. Et même si nous ne le choisissions pas, ce n’est qu’une illusion car il est impossible de ne pas choisir. "Ne pas choisir, c'est aussi choisir de ne pas choisir", nous explique Sartre dans l'existentialisme est
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