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Camus

Dissertation : Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2022  •  Dissertation  •  814 Mots (4 Pages)  •  467 Vues

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Récemment, de nombreuses personnes ont fait face au Coronavirus. Si certains n’ont pas souffert de cette crise, d’autres se sont retrouvés dans une situation désespérée. Selon Sciensano, 20% de la population adulte belge a été victime de troubles dépressifs suite à cette longue période de confinement. Il y a 75 ans de cela, dans son roman intitulé « La Peste », Albert Camus simulait une situation similaire à celle que nous avons vécu. Pendant que certains profitaient de l’épidémie pour s’enrichir, les habitants de la ville d’Oran se retrouvaient en situation de grande détresse. Dans ce roman, il écrit que « l’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même », il veut expliquer par-là que s’habituer au désespoir est plus grave encore que le simple fait d’être désespéré. Cela nous amène à nous demander comment il est possible de s’habituer au désespoir ?

Pour commencer, demandons-nous ce qu’est l’habitude du désespoir et quelles en sont ses conséquences. Le désespoir est une chose mais s’y habituer en est une autre. Selon le Dr. Travis Bradberry, “lorsque nous laissons les mauvaises habitudes prendre le dessus, elles entravent considérablement notre chemin vers le succès”. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de s’habituer au désespoir. Le but d’une vie n’est pas de répéter chaque jour les mêmes habitudes. La vie doit être spontanée, contenir des surprises, vécue au jour le jour. Les habitudes perturbent grandement tous ces principes.

Le désespoir n’affecte pas seulement la personne désespérée mais aussi son entourage. Le refus d’une personne d’entretenir des relations sociales, de se rendre au travail ou autre perturbe grandement la vie d’autrui. Une habitude ne doit concerner que la personne qui l’applique, elle ne doit en aucun cas impliquer d’autres personnes. Si nous comparons l’habitude du désespoir à la cigarette, cela est le même. Prenons pour exemple une personne fumeuse ; elle sait très bien que ce qu’elle fait n’est bon ni pour elle, ni pour les autres mais elle continue pourtant de le faire car elle ne perçoit plus les effets négatifs de la cigarette mais finis par en ressentir des positifs.

Les habitudes ne sont pas figées, elles doivent parfois changer. En France, avant 1539, de plus en plus de gens parlaient français mais la langue officielle était toujours le latin. Si les humanistes n’étaient pas passées par là pour donner l’idée à François Ier d’officialiser le français, le latin serait resté, par habitude, la langue officielle.

D’après Cioran, “seuls sont heureux ceux qui ne pensent jamais, autrement dit ceux qui ne pensent que le strict minimum nécessaire pour vivre”. Suite à cette phrase, il peut être utile de se rendre compte que, l’humain, puisqu’il pense, n’atteindra jamais le bonheur et connaîtra donc différentes phases de désespoir.

Maintenant que nous avons vu les impacts négatifs de s’habituer au désespoir, voyons voir maintenant si ce phénomène possède des points positifs.

L’habitude crée pour beaucoup une zone de confort qu’il ne faut pas négliger. Pour certains, la vie est un mécanisme qui se répète et cela est réconfortant. Le moindre rouage qui viendrait perturber le fonctionnement de la machine est source de stress et d’anxiété. C’est pour cela que peu importe l’habitude que l’homme se crée, même si c’est celle du désespoir, il finit par s’y sentir bien.

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