Bergson, le Rêve

                Explication de texte : Bergson, « le Rêve » (1901), l’Énergie spirituelle

        Dans ce texte, Bergson s’attaque à la notion de l’inconscient et du rêve. Il explique ici que beaucoup de nos souvenirs se trouvent dans l’inconscient et que l’on peut y accéder par le billet du rêve. En effet nous sommes sans cesse entrain de penser à notre futur mais pas à notre passé. On dit souvent que pour avancer il faut d’ailleurs oublier ce dernier car il nous bride dans notre démarche pour avancer dans la vie. Et pourtant nous sommes parfois rattrapés par des souvenirs que nous pensions oublié pour toujours, ce qui prouvent que le présent a le pouvoir de faire ressurgir des souvenirs lointains. Mais peut-on forcément dire dans ce cas que notre mémoire conserve tous nos souvenirs ? Et dans le cas du texte de Bergson, est ce que la conscience est un obstacle à la remonter de ces souvenirs de notre inconscient ? On peut donc en déduire la thèse que défend l’auteur, c’est à dire que notre mémoire serait infini mais bridé par notre conscience, que « nous n’oublions rien ». Dans un premier temps, on peut voir que Bergson distingue bien les souvenirs présents ( donc « encore » accessibles ) des souvenirs anciens : inaccessibles, absents de notre présent mais pourtant réels ? Dans un second temps, il décrit les souvenirs enfouis, anciens comme des fantômes qui ne peuvent sortir de l’obscurité. Et enfin il montre que le rêve permet à nos souvenirs même les plus anciens de refaire surface et par quels moyens.

        Afin d’étudier le texte de Bergson, nous allons poser la problématique suivante : comment la conscience peut-elle ignorer certains souvenirs et par quel moyen ces derniers peuvent-ils donc se manifester ( remonter à la surface ) ? Nous étudierons cette problématique à travers 3 parties : la première visera à montrer la distinction des souvenirs présents et des souvenirs absents de la conscience proposé par Bergson. La deuxième démontrera que la conscience est un obstacle pour nos anciens souvenirs et pour finir la troisième partie montrera que le rêve est la seule fenêtre de notre esprit qui donne sur nos souvenirs les plus anciens.

        Tout d’abord, l’auteur insiste dès la première ligne sur le fait que deux types de souvenirs existent : il y a ceux « qui viennent se poser sur notre occupation présente » (l.1) et les autres qui sont « au-dessous de la scène illuminée par la conscience » (l.2). En effet, nos souvenirs les plus récents sont faciles à retrouver tandis que d’autres sont perdus dans notre esprit et ne peuvent être retrouver que grâce au sommeil profond qui suscite le rêve.

        Par la suite, l’auteur suppose que TOUT notre passé est sauvegardé dans notre mémoire : « je crois que notre vie passée est là » (l. 3-4). On peut effectivement le supposer mais peut-on le prouver ? Car même le rêve est parfois fragmenté et donc nos souvenirs ne font surface que l’espace d’un moment pendant notre rêve comme une baleine qui reprend son souffle et replongeant aussitôt. Bergson croit donc dur comme fer que « tout ce que nous avons perçu, pensé, voulu depuis le premier éveil de notre conscience, persiste indéfiniment »(l.5-6).

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