Bergson et le machinisme
Commentaire de texte : Bergson et le machinisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar constance de lacvivier • 26 Février 2017 • Commentaire de texte • 1 194 Mots (5 Pages) • 7 922 Vues
Dans une aire de totale industrialisation Bergson revient dans ce texte sur les effets que peut avoir le machinisme et dont il faudrait sortir. Le machinisme est l’emploi à la place des hommes dans l’industrie d’une machine, c’est à dire d’un objet qui transforme l’énergie en force pour produire. Que vaut alors le machinisme ? Bergson s’interroge dans ce texte sur les enjeux du machinisme et les conséquences que celui-ci peut avoir sur la société. Nous verrons dans un premier temps que Bergson réfute la doxa concernant le machinisme d’après laquelle celui-ci uniformiserait les hommes. Dans un second temps nous verrons qu’après avoir fait une concession, Bergson fait une critique philosophique du machinisme. Enfin nous verrons dans une troisième partie la solution que Bergson propose.
I. Bergson réfute la doxa
Dans un premier temps Bergson réfute la doxa selon laquelle le machinisme uniformiserait les hommes. La doxa est ici représentée par le pronom indéfini « on » (ligne 1), qui renvoie à tous les hommes qui ne sont pas forcément des philosophes c’est à dire à l’opinion publique. « On a reproché aux américains d’avoir tous le même chapeau » Bergson fait ici référence au chapeau pour montrer que les américains se ressemblent tous car ils portent tous le même chapeau, il y a donc une consommation de masse grâce à la production de masse. L’auteur dans ce texte accepte le fait que le machinisme entraine la production en masse. Malgré tout il dit ligne 2 « la tête doit passer avant le chapeau ». Il explique ici que l’être doit passer avant le paraître. En effet la tête renvoie aux pensées et le chapeau à la doxa, ce que l’on pense doit donc passer avant l’opinion publique c’est à dire la doxa. Il faut donc savoir si le machinisme uniformise seulement l’apparence dans ce cas cela n’est pas grave ou s’il uniformise aussi la pensée empêchant les américain de penser par eux même. « Meubler sa tête selon son propre gout » (ligne 2) explicite un peu plus la pensée de Bergson. En effet celui-ci nous dit qu’il faut dans un premier temps penser, s’instruire par sois même pour pouvoir par la suite accepter la doxa. Laissez moi penser par moi même et j’accepterai de ressembler aux autres.
L’auteur prend l’exemple des Américain dans son texte car c’est aux Etats-Unis que l’industrialisation, c’est à dire le machinisme, fut la plus marquée avec l’apparition du taylorisme et du fordisme. Taylor étant un théoricien il a simplement fait une organisation rationnelle du travail en le divisant en taches élémentaire, simples et répétitives. Ford quant à lui est un vendeur de voiture, il a donc poussé cette théorie plus loin en augmentant les salaires afin de faire augmenter avec lui le pouvoir d’achat de ses travailleurs.
La locution « sans contester » montre que la position de Bergson n’est pas manichéenne. Il accepte les points positifs du machinisme et met en valeur les points négatifs de cette méthode. En effet le machinisme a en tout point satisfait les besoins réels des hommes, c’est à dire les innées ou naturels par exemple se nourrir. Malheureusement en créant une production de masse ces techniques on aussi entrainées la vulgarisation de certain produit et donc créées des besoins artificiels, c’est à dire des besoins acquis ou culturels.
II. une critique philosophique du machinisme
La comparaison entre « on a reproché » (ligne 1) et « nous lui reprocherons » (ligne 6) met en valeur le fait qu’après avoir fait une concession, Bergson fait une critique philosophique du machinisme. « on lui a reproché » représente la doxa c’est à dire une idée hâtive avec des préjugés du machinisme, c’est une critique tournée vers le passé et donc par conséquent dépassée. A contrario « nous lui reprocherons » est le fruit d’une réflexion philosophique actuelle ou future, Bergson s’inclut dans cette réflexion.
...