Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Si le fait de devoir faire le bonheur des autres était un impératif absolu, la question n’aurait pas lieu d’être. Ainsi on est en droit de se questionner la dessus.

Dans un premier sens, on peut affirmer que le terme « faire le bonheur des autres » signifie l’altruisme. Donc, le sujet peut alors s’interpréter comme le sacrifice de son propre bonheur au bénéfice du bonheur des autres. Ce qui implique de systématiquement faire passer l’autre avant soi, de se limiter dans sa propre recherche du bonheur et de dédier son temps aux autres. Cependant, dire cela présuppose la réciprocité, à savoir que mon bonheur, devient le devoir des autres. En cela, on peut douter du sens premier. 

Pour tenter de dépasser cette limite, en un second sens, on peut définir devoir comme non plus une obligation morale mais dans le don de soi au bénéfice des autres ce qui est en lui même une source de bonheur intrinsèque. En ce sens, le sujet signifie de faire un effort volontaire pour le bonheur des autres.  Or, si on affirme cela c’est le devoir au sens de l’obligation morale qui n’est plus pensable. Ainsi, il semble contradictoire d’affirmer à la fois l’altruisme et l’obligation morale en disant « avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres » car faire le bonheur des autres ne peut être un impératif mais il doit découler d’une décision équilibré entre le bonheur des autres et son propre bonheur. Ainsi, le sujet ne semble pas faire sens. Mais, où est le juste équilibre entre son propre bonheur et celui des autres.

Dès lors, il y a un problème car le sujet « avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres » d’une part signifie que certain se sacrifie au bénéfice des autres et d’autre part cela est impossible car le sacrifice de l’un rend par essence l’autre malheureux.

Dans un premier sens, on peut affirmer que le terme devoir signifie une obligation morale. Donc, le sujet peut alors s’interpréter comme un devoir de systématiquement faire passer l’autre avant soie, donc ici le bonheur de l’autre avant le sien. Ce qui implique que si on doit faire passer le bonheur de l’autre avant le sien on ne le fera plus part envie où par générosité mais parce qu’on est dans l’obligation de le faire, c’est notre devoir. Ainsi cet acte perdrait toute valeur. Cependant, dire cela implique de ne pas avoir le choix, de se plier aux obligations et ainsi de ne plus avoir d’esprit critique. En cela, on peut douter du sens premier. 

Pour tenter de dépasser cette limite, en un second sens, on peut définir bonheur une absence de trouble, une satisfaction complète. En ce sens, le sujet signifie de respecter l’autre et les lois pour vivre dans une société de respect et en paix qui conduira a son bonheur. On le fera donc plus par obligation mais par envie de vivre dans une société en paix où chacun participer au bonheur de l’autre. Ainsi on ne participera plus au bonheur des autres par devoir mais par envie. Or, si on affirme cela c’est devoir qui n’est plus pensable.

Ainsi, il semble contradictoire d’affirmer à la fois devoir et bonheur en disant avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres car le devoir est un acte que l’on doit exécuter sans libre arbitre or le bonheur est subjectif à chacun et chacun l’atteint d’une manière différente, le bonheur n’est pas universelle. Ainsi, le sujet ne semble pas faire sens.

Mais, on peut repenser le terme devoir comme un acte pour maintenir la société en équilibre pour le bien être et donc le bonheur de chacun.

Dès lors, il y a un problème car le sujet avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres car d’une part il signifie d’être dans l’obligation de contribuer au bonheur des autres et d’autre part cela est impossible car chaque personne atteint le bonheur différemment et on ne peut pas généraliser le bonheur qui est un concept propre a chacun.

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