Avons-nous besoin du regard d’autrui pour avoir conscience de soi ?
Dissertation : Avons-nous besoin du regard d’autrui pour avoir conscience de soi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ppebs • 16 Octobre 2017 • Dissertation • 1 985 Mots (8 Pages) • 6 607 Vues
Avons-nous besoin du regard d’autrui pour avoir conscience de soi ?
(Corrigé méthodique.)
1. La préparation de la dissertation.
1.1. Compréhension de la question.
Deux exemples.
Oui. La conscience de soi est de mauvaise foi c’est-à-dire qu’elle ment et se ment à elle-même ; le regard d’autrui permet d’avoir un regard plus honnête sur soi-même.
Non. La conscience de soi est intime et secrète ; personne à part moi ne peut savoir ce que je pense ou ressens.
(Ces deux exemples serviront à rédiger les deux premiers paragraphes de votre introduction.)
Définitions.
Regard d’autrui.
Epictète dit que le regard d’autrui (l’opinion des autres) ne dépend pas de nous.
Dans la honte j’ai conscience du regard d’autrui.
La conscience de soi sans la reconnaissance (regard d’autrui) est subjective et malheureuse ; la reconnaissance est nécessaire selon Hegel.
La reconnaissance peut être heureuse si les autres me valorisent ou malheureuse si les autres m’ignorent.
Les autres peuvent être hypocrites avec moi comme l’indique Pascal.
Le regard des autres peut m’éloigner de moi ce qui correspond à une aliénation selon Marx.
Conscience de soi.
La conscience est une faculté de connaître : attention, réflexion, conscience de soi.
Le moi a toujours conscience de lui à chaque fois qu’il pense comme l’indique Descartes.
L’introspection (le regard sur soi) permet à chaque personne de se connaître elle-même toute seule.
La conscience de soi a un terrible défaut : la mauvaise foi. La mauvaise foi consiste à se mentir à soi-même et à refuser d’admettre la vérité.
La conscience de soi dépend de moi comme l’indique Epictète, autrement dit, la conscience de soi est l’effort que seule une personne peut faire, (les autres ne peuvent pas m’aider).
Dans le remords un individu prend conscience de lui tout seul.
Le remords est l’origine de la conscience de soi morale authentique contrairement à l’apparence sociale (ou morale) qui est hypocrite comme le montre Kant.
Avoir besoin.
Comme la conscience de soi est subjective elle ne peut pas devenir la condition d’une conscience de soi ou d’une connaissance de soi objective ; le regard des autres peut-il corriger ce défaut ?
La conscience de soi est nécessaire pour devenir un homme bon conscient de ses devoirs ; l’hypocrisie sociale du regard des autres peut-il m’aider à devenir meilleur ?
La question opposée.
N’avons-nous pas besoin du regard des autres pour avoir conscience de soi ?
Si le regard des autres n’est pas utile c’est parce qu’il ne réussit pas à clarifier la conscience de soi ou la connaissance de soi ; pourquoi ? On peut soupçonner que les autres sont ignorants de moi ou hypocrites : dans ce cas la reconnaissance est une illusion et non pas une vérité. On peut soupçonner que à dépendre du regard des autres nous perdrons notre personnalité : le regard des autres est-il aliénant ?
(Ces questions et ces interrogations aideront à construire la problématique de l’introduction et à orienter la construction de votre plan.)
1.2. Le choix des idées, des arguments et des exemples.
Sans le regard des autres la conscience de soi est subjective. | Avec le regard des autres la conscience de soi ne se connaît plus elle-même. |
Les défauts de la conscience de soi subjective : le moi ne peut pas avoir conscience de soi objectivement. Exemple de la mauvaise foi ou de la névrose. La conscience de soi a besoin de la reconnaissance selon Hegel ; on préfère le mépris à l’indifférence. La reconnaissance intervient dans les processus de socialisation primaire comme dans toute l’existence. Un ami a toujours de bons conseils à me proposer. La honte est utile pour s’opposer aux mauvais choix d’un individu ; si on était invisible on ferait ce qui nous plaît, (selon l’anneau de Gygès). Question. Les autres sont-ils honnêtes ou hypocrites avec moi ? | La conscience de soi est privée est secrète ; seule l’introspection permet d’avoir conscience de soi. Le regard des autres est hypocrite selon Pascal. Le regard des autres et leurs opinions ne dépendent pas de nous selon Epictète. L’homme libre ne dépend que de lui et de ce dont il a conscience selon Epictète. Le remords est l’origine de la conscience morale de soi selon Kant ; or le remords est une expérience solitaire et privée. Selon Kant les apparences sociales peuvent corrompre notre cœur et notre conscience ; le regard des autres nous éloigne de notre devoir. Si la reconnaissance est nécessaire, elle peut être néanmoins soit heureuse, soit malheureuse : le regard des autres rend-t-il malheureux ? Question. Refuser le regard des autres n’est-ce pas être arrogant ? |
1.3. La compréhension du problème.
Soit on considère qu’une personne s’ignore parce que sa conscience lui ment, soit qu’elle s’ignore parce que le regard des autres lui ment.
Comment une personne peut-elle éviter de se mentir à elle-même ? Avec le regard des autres ou avec la conscience morale de soi et de ses devoirs ?
1.4. La construction du plan.
Proposez seulement deux parties si on en sait pas répondre.
Proposez trois parties si on sait répondre parce qu’on a une conviction.
(Il faut construire un raisonnement et ne pas développer une succession d’idées au hasard ou un catalogue ou la copie de l’ordre du cours.)
2. La rédaction.
2.1. L’introduction.
On dit souvent que les hommes sont de mauvaise foi parce qu’ils refusent d’admettre qui ils sont ou ce qu’ils font. Autrement dit, les hommes se mentent à eux-mêmes ce qui indique que la conscience de soi n’est pas honnête. Le regard des autres, comme celui d’un ami par exemple, peut aider une personne à se corriger afin de ne plus se mentir à elle-même. Le regard des autres permet d’avoir une meilleure conscience de soi.
...