Alciphron G.Berkley
Commentaire de texte : Alciphron G.Berkley. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cami1907 • 11 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 1 558 Mots (7 Pages) • 561 Vues
Bac Blanc de philosophie
sujet 4 :
Dans un texte extrait du livre Alciphron, l’auteur et philosophe irlandais G.Berkeley, se penche sur le thème de la raison. Nous vivons tous en ayant des opinions et en défendant nos pensées. Les opinions et le développement de notre intellect ne sont pas opposés. Il faut toutefois pouvoir raisonner sans être borné par la doxa. Nous nous demanderons comment les opinions peuvent faire obstacle à notre raison. L’auteur admet la thèse que les préjugés et opinions, nous empêchent d’atteindre la vérité. Il faut s’en défaire pour raisonner. Tout d’abord, G.Berkeley définit l’opinion. (l.1-6) Puis, il évoque les raisons qui empêchent certains d’user pleinement de leur raison. (l.6-13) Enfin, il montre qu’il faut bien utiliser nos capacités pour pouvoir raisonner librement.
Au début de ce texte, l’auteur, G.Berkeley, admet une définition de l’opinion et nous allons nous y intéresser.
Pour, G.Berkeley, les opinions sont ancrées en nous. En effet, elles constituent notre profondeur. L’auteur s’interroge. Il fait l’hypothèse d’y « plonger ». Comme pour des fonds marins inconnus, il veut expérimenter l’introspection et découvrir ces opinions. Ces opinions sont à la base de notre être, elles sont le socle de nos pensées, « au fond des choses ». L’auteur veut « analyser », apprendre à mieux connaître et comprendre ses opinions. Il veut savoir d’où elles viennent. Ainsi, il faut aller au fond de notre être pour les trouver mais aussi au fond de celles ci pour les comprendre au mieux, « à leur premier principe ». Il veut comprendre la base de ses opinions. G.Berkeley, a fait l’expérience de cette recherche et donne une réponse en nous disant ce qu’il trouve. En effet, il se rend compte que plus l’opinion est ancrée en nous, plus elle est impactante. Mais, cette opinion importante et impactante est aussi la plus fragile. Ainsi, les opinons qui sont à l’origine sont les plus contestable. Ce sont celles qui manque le plus de « consistance ».
L’auteur nous donne les raisons de leur provenance. En effet, il démontre que les coutumes et les mœurs qui nous entourent peuvent être à l’origine de ses opinions. Nous pouvons voir que le pays dans lequel nous résidons impact notre doxa. Ainsi, dans Mille soleils splendides, Khaled Hosseini décrit plusieurs figures féminines en Afghanistan avant l’invasion soviétique . Il montre bien comment leur place est définie, dictée par la religion mais aussi par des coutumes et par une vision patriarcale de la société. Laila grandit dans une famille bourgeoise, éduquée et son père la destine à de grandes études . Après leur mort dans un attentat, elle est toutefois contrainte au mariage malgré son jeune âge car une femme doit être placée sous une autorité masculine. Elle deviendra la seconde épouse et devra rester à la maison. Yasmina Khadra aborde le même thème dans les Hirondelles de Kaboul, il dresse notamment le portrait d’une femme, ancienne magistrate qui doit porter la burqa et ne sortir qu’accompagné de son mari. Ici, nous voyons que cette vision est dictée par l’idéologie des talibans et le nouveau contexte géopolitologue de l’Afghanistan après la défaite soviétique. De plus, les premières notions que l’on apprend, constituent le début de notre savoir et de notre raisonnement. Ces premiers apprentissages définissent la manière dont nous allons appréhender, aborder et penser les choses.
G.Berkeley va s’intéresser à pourquoi, les premières notions que l’on nous inculque impact notre opinion. Avant l’apprentissage, on ne connaît rien, on écoute, on comprend mais on ne peut s’opposer ou débattre lorsque nous ne connaissons rien. Ainsi, nous sommes capables de penser par nous-mêmes et admettre des affirmations et des opinions dès lors que nous commençons à apprendre. Dans, Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche fait l’allégorie du chameau, du lion et de l’enfant. Cette allégorie, nous montre que l’accumulation de connaissances nous permet de nous faire une opinion mais n’est pas suffisant pour se défaire de la doxa. L’apparition de notion, de « bien et de mal », de « vrai et de faux » arrivent avec les connaissances. Dans, La République de Platon, l’allégorie de la caverne et plus spécialement la sortie de la caverne, nous montre que l’opinion est plus facile à atteindre que la connaissance. En effet, pour se libérer de la caverne et donc de la doxa, les hommes doivent vivre une véritable souffrance physique et mentale. Il est donc plus facile de rester avec des préjugés car personne n’aime souffrir et personne ne voudrait volontairement souffrir en s’éduquant. C’est aussi pour cela que G.Berkeley peut affirmer que l’opinion arrive avant même les concepts de bien et de mal et de vrai et de faux. Ce sont pourtant les premiers concepts que nous sommes capables de comprendre et de discerner. L’esprit est donc modelé par l’opinion avant même la connaissance.
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