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Ai-je une identité ?

Dissertation : Ai-je une identité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2022  •  Dissertation  •  3 303 Mots (14 Pages)  •  364 Vues

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« Qui suis-je » c’est une question que l’on ne peut reprocher à personne de se poser, je me demande constamment si j’ai une identité, cette identité définissant qui je suis finalement, par définition l’identité doit rester la même elle est ce qui est identique, à travers le temps et la vie. Je ne cesse pourtant de changer, ne serait-ce que physiquement, mon visage, mon corps, ce qui me compose, ne seront jamais constants, je ne peux donc pas avoir d’identité réelle et définitive puisque ce qui me compose physiquement et même mes pensées ne cessent de changer il n’y aurait donc pas de réponse définitive à la question « qui suis-je ». En fait il y a en l’identité plusieurs définition comme l’identité sociale, celle dont je connais l’existence uniquement grâce aux autres, leur regard, les normes, la société. Il arrive qu’autrui nous disent « je te connais mieux que tu ne te connais toi-même » soi-disant car ils voient en nous des choses que nous ne pouvons voir (bullshit). C’est ici que notre conscience joue un rôle, la conscience c’est un concept psychologique qui nous permet de nous représenter nous-même et le monde extérieur, en gros c’est ce qui me permet de prendre du recul de me mettre en contraste avec le monde et moi-même. Seulement il se peut que des choses échappent à ma conscience, Freud avec l’inconscient nous montre que ce dernier rend compte de ce que la conscience est incapable d’expliquer, on dit que l’inconscient nous détermine un peu à notre insu puisque ce serait une instance du psychisme indépendante et extérieure à la conscience et donc à moi-même. Finalement on se dit que c’est seulement à travers le regard des autres que l’on peut savoir si l’on a une identité, seulement il y a des choses que seule moi à travers ma conscience sais et me permet de me définir de connaître la nature de mon identité, mais voilà que je sais que mon inconscient qui lui m’échappe me rappelle que mon identité m’est peut-être inconnue, et que je suis peut-être impuissant face à elle. En fait ici il s’agirait carrément de se demander s’il y a une réponse à la question qui suis-je ? est-ce seulement le regard des autres qui me donne mon identité ? Mais mon inconscient n’est-il pas celui qui me détermine sans même que j’ai mon mot à dire finalement ? Le choix n’est-il pas miens, la réponse à cette question ne réside-t-elle pas même dans ma liberté de choisir la nature de mon identité ?

Je suis une conscience

Pour répondre à la question qui suis-je, souvent on se rapporte à l’identité sociale donc, mon âge, mon nom, mon occupation, ce sont les premières choses que l’on dit pour se présenter mais surtout pour se situer par rapport aux autres. Notre identité serait donc définie par les autres. Du coup, on agirait en fonction de chose auxquelles autrui nous associe sans même savoir si c’est vraiment celui que nous somme il n’y a donc de moi que par l’autre. Ce qu’explique Pascale dans Les Pensées, c’est qu’en fait ce serait l’amour qui nous amènerait à l’énigme de l’identité, au début l’homme serait un imitateur en imitant sa propre image. Les enfants sont de bons comédiens, ils commencent par imiter les désirs de leurs parents pour ne pas perdre leur amour. Le moi ne serait en fait pas ses qualités éphémères qui n'existent qu’à travers les autres, mais sans elles il n’est rien, il reste l’objet du regard, le moi dans l’amour n’existe que par l’identité imaginaire que m’offrent les autres, ces qualités, elles sont moi sans être moi. L’amour nous fait prendre conscience de nos qualités, il est superficiel, ce pourquoi on m’aime ou m’honore ne me revient pas en propre. Il faut donc être superficiel par profondeur. Eventuellement, c’est dans l’amour que le problème d’identité apparaît de la façon la plus tragique, car il veut être le regard le plus pénétrant. On aime sans raison car rien ne nous revient en propre, le moi serait donc insituable. Que ce soit avec l’amour ou la société on ne cesse de me montrer que mon identité est définie par autrui, par le regard. Le regard ce ne sont pas nos yeux, il peut faire de nous une chose, il peut habiter nos émotions les plus profondes, les plus intimes. Je peux me demander si le regard structure la conscience que j’ai de moi-même, s’il est une structure ou une rupture. Le regard n’est jamais indifférent, il est lié au désir, il n’est jamais vraiment civilisé, c’est une dépense d’énergie. Je peux soit tuer soit combler le regard de l’autre. Entre mon regard et celui de l’autre, il faut un miroir, qui simule leurs regards. Face au miroir, on attend une révélation sur soi-même, on lui demande ce que l’on a en moins ou en plus. On ne veut pas savoir qui on est, mais quelle image on renvoie aux autres. Face au miroir on est à la fois acteur et spectateur. On cherche une image pour constituer sa personnalité mais celle-ci à toujours une fonction aliénante, on en a besoin pour constituer notre unité et on imite sa propre image.

En fait, que ce soit l’identité sociale ou celle que l’on se voit attribué par l’être aimant, on ne s’y reconnait pas forcément, on a souvent du mal à coïncider identité sociale et identité intérieure, par exemple j’ai 14 ans mais je me sens « mature pour mon âge » ce qui veut dire que ma pensé, ma conscience ne se reconnais pas dans ce qu’autrui pense qui définit mon identité. Si mon métier me définis (la première question que l’on pose à un adulte pour le connaître « tu fais quoi dans la vie ») je peux pourtant y perdre mon identité en me retrouvant aliéné par un travail qui a perdu toute valeur réalisatrice et dans lequel je ne me retrouve plus dans l’objet de mon travail mais au contraire je m’y perds, j’y perd mon identité. On se rend donc compte que ce que les autres ou la société nous attribue pour nous définir ne suffit pas pour répondre à la question « qui suis-je ». Pour trouver cette réponse il faudrait donc se détacher des apparences et peut-être se focaliser plus sur une vérité intérieure. C’est là que Descartes nous parle d’identité intérieure, « je pense donc je suis » autrement dit, je peux douter de tout mais pas de ma pensé/de ma conscience, ma pensée c’est donc la seule chose dont je suis certain celle qui fait mon identité, je suis en fait une pensée. Peu importe ce dont je doute c’est toujours moi qui doute, à travers ma pensée, ma conscience s’exprime donc mon identité. Pour lui la conscience c’est ce qui me permet de me représenter ce qu’il se passe dans mon esprit et l’Homme se reconnaît donc comme

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