A quoi bon des artistes ?

Sujet de Dissertation :  « À quoi bon des artistes ? »

Analyse du sujet : Définir les termes / reformulation / Problématique

Introduction :

Depuis toujours, les artistes font partie intégrante de la société, qu’ils soient marginalisés ou, au contraire, célébrés pour leur talent et génie. Son oeuvre se distingue de l’activité du technicien, de l’ouvrier et celle de l’artisan. La plupart du

temps, lorsque nous admirons un tableau, nous ne pouvons nous empêcher de penser « qu’est-ce qu’il est beau », ce qui suscite en nous une émotion esthétique des plus délicieuse.

Mais avant de commencer cette dissertation, définissons certains termes pour que

tout soit parfaitement clair par la suite :

-Le terme « art » est d’origine latin « ars » et a le même sens que le terme « tecné », renvoyant à un savoir-faire. La distinction entre les deux n’est pas donnée de nature : il s’agit d’un fait social. La société moderne les distingue car elle distingue les différentes activités humaines. L’activité de l’artiste va se distinguer de celle de l’artisan et du technicien, en particulier lors du XVIII ème siècle.

-Le génie artistique incarne, quant à lui, un don naturel. Le génie peut donner des modèles, être à l’origine d’une école à laquelle il transmet sa manière, c’est-à-dire l’ensemble des procédés et des règles de son art.

-Le Beau est ce qui plait universellement et sans concept. À première vue, cela semble paradoxale. En effet, le jugement de goût esthétique ou de beauté est une expérience subjective. Contrairement au Beau, l’Agréable ne produit qu’un plaisir subjectif que l’on ne cherche pas à partager avec autrui: or, nous savons que nous n’avons pas les mêmes désirs, plaisirs.

-L’esthétique, du grec « aisteton » désigne ce qui relève de la sensibilité, des sens mais est surtout une science qui a pour objet d’études le Beau, le jugement de goût esthétique ou de Beauté, le Génie. Il y jugement de goût esthétique ou de beauté lorsque l’on affirme à propos d’une oeuvre d’art qu’elle est belle. Le Beau est ce qui plait, ce qui procure un plaisir de la sensibilité.

Après avoir mis sur papier toutes ces définitions, et en dépit de leur présence

continuelle dans l’Histoire avec un grand H, qui souligne une certaine importance,

nous pouvons toutefois nous poser une question des plus intéressantes :

« Après tout, à quoi bon des artistes ? »

Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’ouverture d’esprit que peuvent susciter les artistes en notre for intérieur, le regard neuf qu’ils peuvent nous faire poser sur la réalité avant de démontrer qu’ils ont contribué, de par leurs oeuvres, à établir des outils de distinction sociale et à nous enrichir culturellement parlant, d’accéder à une dimension universelle de la conscience humaine grâce à notre imagination et sensibilité.

Plan détaillé :

Partie I : L’ouverture d’esprits suscitée par les artistes :

Sous-thème 1 :

L’oeuvre d’art possèderait quelque chose en plus : le génie, qui apparaîtrait comme

un don naturel. Par son génie, l’artiste dépasserait la nature tout en exprimant un don de cette

même nature. Exemple : Selon Kant, trois facultés caractéristiques :

-L’imagination créatrice : l’oeuvre d’art n’est pas le reflet d’une réalité préexistante. Il s’agirait plutôt de créer quelque chose de nouveau, ses propres modèles. « L’oeuvre d’art n’est pas la représentation d’une belle chose mais la belle

représentation d’une chose » : c’est-à-dire que même le « laid » du quotidien

peut très bien devenir beau ;

-L’intelligence : elle ordonne dans l’unité la diversité des éléments ;

-L’esprit : ce qui fait que l’oeuvre est vivante, ce qui va lui donner une âme.

Ces trois facultés doivent s’harmoniser entre elles pour produire une oeuvre de

goût.

Sous-thème 2 :

Fonction théorique et éthique puisqu’il permet de désigner des valeurs par des moyens séduisants, agréable. Artistes seraient donc une sorte de philosophe et feraient donc appel à l’intelligence des spectateurs et affineraient leur esprit. Quand discours philosophique est impuissant pour faire comprendre une idée, on peut commencer par utiliser des procédés artistiques. À partir de Giotto au

XIIIème siècle, artiste vont s’adresser à l’imagination du spectateur, et cherche à produire des sensations, une émotion esthétique. Exemple : thèse de Platon selon laquelle les artistes créeraient des oeuvres ayant une fonction philosophique / Statue / art religieux / peinture de Giotto ( XIII ème

siècle)

Sous-thème 3 :

L’artiste révèle la réalité même. Artiste et philosophe perçoivent, à la différence des autres hommes, la réalité « nue et sans voile ».L’artiste a une perception plus directe de la réalité car il a la capacité de saisir les choses elles-mêmes plutôt que l’usage que l’on peut en faire d’un point de vue pratique.

L’artiste, dans sa perception artistique qui s’oppose à la perception ordinaire, avilissante et appauvrissante, nous permet de mieux ressentir les nuances entre les choses : il aiguise notre sensibilité et donc, notre présence au monde. L’art ne copie pas la réalité pour en faire un double sens mais il inspire une nouvelle façon de percevoir et éveille notre conscience en stimulant à la fois, nos sens, notre imagination et notre intelligence. L’artiste peut également déverser son âme dans ce qu’il peint, une part de lui-même et des gens se reconnaitront peut-être dans

son oeuvre. Exemple : Thèse de Bergson / La psychanalyse.

Partie II : La distinction sociale effectuée par les artistes et leurs

oeuvres :

Sous-thème 1 :

L’art serait devenu un marqueur social : connaitre et apprécier tel artiste, telle ou telle technique d’art, apparaitrait comme un moyen de montrer son appartenance à un groupe. L’artiste sait également exprimer toute une ambiance sociale, et les sujets qu’il choisi peuvent dépendre de la société dans laquelle il vit. L’artiste sait exprimer toute une ambiance sociale, et les sujets qu’il choisi peuvent dépendre de la société dans laquelle il vit. Exemple : L’art serait réservé à une élite et ne s’adresserait donc pas à une masse populaire / Artiste de la Renaissance et artiste marginalisé du XIXème siècle

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