La place des médias dans la société

FRANÇAIS

D.A.E.U. A.

L’ÉPREUVE DE DISSERTATION

SÉQUENCE 6 :       L’INTRODUCTION ET LA CONCLUSION

Une dissertation se présente par son introduction et s’achève sur une conclusion. Moments clés du devoir, elles doivent être particulièrement soignées et bien écrites.

Il convient de les mettre complètement au point en les rédigeant d’abord au brouillon, dès que le plan est arrêté.

Considérez l’introduction et la conclusion non pas comme des formalités plus ou moins ennuyeuses mais comme des éléments essentiels à la bonne communication que vous voulez établir avec votre lecteur.

L’introduction doit susciter l’attention et l’intérêt du lecteur, la conclusion doit emporter définitivement sa conviction. L’introduction et la conclusion doivent être générales, c’est-à-dire :

• ne pas porter que sur l’ensemble de la question (pas de considérations ou d’analyses particulières qui anticiperaient sur le développement ou qui prolongeraient trop tardivement la réflexion !) ;
• ne pas comporter d’exemples particuliers, de références autres que celles de la citation.

L’introduction et la conclusion ne doivent pas être trop longues. Vous devez être aussi clair et précis que possible dans un minimum de phrases. L’introduction et la conclusion doivent être entièrement rédigées au brouillon, une fois seulement que la problématique aura été bien établie. Ne jamais les rédiger au départ ! Elles dépendent toutes deux de l’argumentation que vous voulez développer : l’introduction l’annonce dans ses principaux points, la conclusion la rappelle. Attendez donc d’être sûr de votre plan ! Souvenez-vous que l’introduction va permettre à votre lecteur d’avoir une première impression de votre copie et que la dernière impression qu’il aura lui sera donnée par votre conclusion !

1. L’INTRODUCTION

Le sujet est supposé inconnu du lecteur. Il faut donc le lui présenter dans l’introduction, aussi nettement et complètement que possible.

1. Les objectifs de l’introduction.

Après avoir lu l’introduction, il serait mensonger de ne pas avouer que le correcteur dispose déjà d’une première évaluation du niveau de la dissertation.

Rares sont les développements dont la qualité trahit celle de l’introduction, dans un sens favorable ou défavorable. Il est donc nécessaire d’apporter un soin tout particulier à cette dernière. Votre copie doit éveiller l’intérêt de votre correcteur, pensez-y !

Pragmatiquement, l’introduction est la « vitrine » d’une rédaction, ce que l’on voit avant d’y entrer et qui invite à y pénétrer avec plus ou moins d’enthousiasme. Rien de pire pour un correcteur que de lire une introduction qui, sans être réellement insatisfaisante, reflète déjà le manque d’intérêt de l’étudiant lui-même pour le sujet. Ce travers est donc à éviter. Si vous sentez que vous tombez dans cette ornière, changez de présentation, retravaillez votre annonce de problématique ou de plan. Tout est bon plutôt que de renoncer à introduire le sujet, c’est bien à vous-même. Vous êtes la première personne à convaincre de l’intérêt de votre analyse.

1. La structure de l’introduction.

L’introduction comporte trois étapes :

• A. L’accroche

C’est une entrée en matière qui tout à la fois situe le sujet et provoque la curiosité ou du moins l’intérêt du lecteur. A cette fin on peut :

• utiliser une énumération (en rapport avec le sujet) exemple : « Œuvres de charité, dons et collectes, restaurants du cœur et concerts contre la faim, voilà la nouvelle générosité » ;
• utiliser une formule percutante, exemple : « Notre monde est divisé en deux : d’un côté ceux qui ont tout, de l’autre ceux qui n’ont rien » ;
• commencer par une citation, exemple : « L’homme est un loup pour l’homme » (Plaute, Asinaria). Cette citation doit cependant, présenter un point commun avec le sujet.

B. La présentation du sujet

Il s’agit de présenter l’opinion qui figure dans le sujet en une ou deux phrases. Si l’énoncé comporte une citation, la citation courte est donnée en entier, mais seules sont reprises les expressions-clés d’une citation longue. Le nom de l’auteur ne doit pas être oublié. Dans tous les cas, il faut faire comme si le lecteur de la copie ignorait l’énoncé du sujet : la présentation doit être claire et suffisante.

C. La problématique suivie de l’annonce du plan

L’annonce de la problématique doit précéder celle du plan. Il s’agit de composer une phrase originale qui présente les deux ou trois étapes du plan de la façon la plus fluide possible en insistant sur le lien logique qui les unit.

Plusieurs erreurs sont à éviter :

• Ce n’est pas le moment de donner des réponses elles sont réservées à la conclusion.

• On s’abstient de formule du type : « nous verrons d’abord …. Nous verrons ensuite » ; « premièrement… deuxièmement » ; « dans une première partie … dans une deuxième partie … dans une troisième partie… ». On s’efforce de parvenir à une formulation moins maladroite.

La présentation du plan peut éventuellement se faire sous forme de questions, à condition de ne pas les multiplier.

Exemple : Sujet : « Il est plus nécessaire d’étudier les hommes que les livres », écrit la Rochefoucauld. Qu’en pensez-vous ?

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