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Fiche de lecture : Sylvain Pasquier « Le corps chez Goffman, Quel statut du corps dans la réalité sociale ; quelle réalité sociale au-delà du corps ?"

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Par   •  1 Février 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 542 Mots (7 Pages)  •  707 Vues

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Sylvain Pasquier, « Le corps chez Goffman, Quel statut du corps dans la réalité sociale ; quelle réalité sociale au-delà du corps ? », Revue du MAUSS permanente, 9 avril 2008 [en ligne].

URL : http://www.journaldumauss.net/./?Le-corps-chez-Goffman

L’auteur :

Sylvain Pasquier est sociologue et maître de conférences à l’Université de Caen. Ses thèmes de recherches interrogent les nouveaux modes de socialisation, d’institutionnalisation et d’engagement par une approche de la visibilité et de la publicité. Sa thèse de doctorat de sociologie soutenue en 2001 porte sur Les formes sociales de l’apparaître, sous la direction de M. Alain Caillé, Université de Paris-X. Il étudie la sociologie de Goffman et est l’auteur de l’article « Le corps chez Goffman, Quel statut dans la réalité sociale, quelle réalité sociale au-delà du corps ? », qui présente la thèse de Goffman relative au corps en s’appuyant sur plusieurs de ces travaux.

Erving Goffman est un sociologue canadien qui a vécu aux États-Unis. Professeur à Berkeley à partir de 1960, il a notamment publié, Asiles (1968), La Mise en scène de la vie quotidienne (1973), Les Rites d’interaction (1974), ou encore Stigmate (1975). Ses recherches s’orientent autour de plusieurs thèmes : l’interactionnisme symbolique, l’interaction, l’histoire de la sociologie, la tradition de l’école de Chicago, la communication et la notion d’identité.

Le texte (la question centrale traitée) :

La place du corps dans la réalité sociale et plus précisément le corps dans le modèle interactionniste des relations conceptualisé par Goffman. La sociologie de Goffman ne présente pas une sociologie du corps mais la place du corps dans le processus interactionnel, constituant la réalité sociale. Goffman étudie le corps dans sa visibilité, comme enjeu fondamental de l’organisation de la vie sociale. Son approche est relativiste et pragmatique s’attache à rappeler la force expressive du corps.

Goffman explicite le poids du corps au sein de nos relations comme support d’informations, source ou cible de vulnérabilité, victime de dominations, « la personne doit nouer avec lui pour se faire accepter socialement et pouvoir se le voir attribuer comme sien ».

Les différents thèmes abordés, présentation synthétique de chaque chapitre :

 « L’originalité de Goffman »

- Goffman exprime l’importance du corps à travers le modèle de l’interactionnisme. « L’interactionnisme symbolique » est à l’origine de la pensée de l’École de Chicago (Wirth, Blumer, Hugues).

- Goffman utilise une approche de la réalité sociale en situation (« la réalité sociale est une construction permanente qui n’a rien d’extérieur aux individus », M.Lallement, Histoire des idées sociologiques, Tome 2, Nathan, 1993, p.29.)

- « Chez Goffman, l’ordre social compris comme accomplissement ne peut exister qu’à s’exhiber. » : les « rituels d’interaction ». L’interaction est alors un système de normes, par lequel se fonde la culture.

- La métaphore dramaturgique de Goffman : la vie est une représentation théâtrale, cette notion renvoie à la notion de performance, la mise en scène et le jeu d’acteur.

 « La co-présence corporelle »

- La contrainte naturelle de la co-présence corporelle « ne renvoie pas à des éléments internes génétiques, instinctifs ou psychologiques ni même liés à l’intériorisation individuelle de normes sociales collectives, mais s’exprime dans l’espace de perception mutuelle des corps en présence les uns des autres. »

- L’ordre de l’interaction se construit sur la base de cette co-présence : « Par interaction (c’est-à-dire l’interaction de face à face), on entend à peu près l’influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres » (Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne, I La présentation de soi,1973)

- « La contrainte corporelle implique en effet une contrainte d’exposition qui se redouble d’une obligation d’expression : être en présence des autres, c’est être contraint de leur apparaître et donc de leur livrer, de fait, des informations sur nous-même. »

 « Le dialecte corporel »

- Le corps comme support incontournable de la communication dans l’interaction de face à face.

- « La présentation des corps appelant une reconnaissance de signes interprétables en autant d’informations en fonction de conventions et de codes sociaux communs est toujours déjà une représentation sociale. »

- Le corps de chacun est le référent de l’identification de la personne.

- La gestion de la co-présence corporelle est l’enjeu premier de toute situation sociale.

 « Vulnérabilité corporelle et vulnérabilité sociale »

- « La menace que fait peser le corps sur les interactions est liée à la difficulté à le maîtriser. » En situation, le corps devient à la fois le principal fauteur de trouble et la victime ultime du désordre.

- « Notre propre corps peut ainsi s’avérer comme le premier traître à redouter lors

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