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Cancer : pourquoi penser au jeune ?

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Par   •  1 Juin 2020  •  Cours  •  726 Mots (3 Pages)  •  621 Vues

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Le jeune

                     

TPE 1S

Une thérapie remise au gout du jour

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Une arme contre le cancer.

Cancer : pourquoi penser au jeune ?

Depuis quelques années, l’idée que le jeune alimentaire serait efficace pour combattre les cellules cancéreuses et renforcer l’efficacité du traitement.

Tout est parti d’une idée simple voire simpliste qui n’est -pour l’instant- corroborée par aucune étude scientifique. C’est un constat : l’une des particularités des cellules cancéreuses est leur renouvellement rapide, d’où des besoins nutritionnels élevés. Un apport constant et régulier en nutriments leur permet donc une croissance optimale. De là à penser que jeûner permet de les « affamer » et donc de lutter contre le cancer, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir. Des études in vitro (sur des cellules en milieu de culture en laboratoire) et précliniques (chez l’animal) ne les contredisent pas vraiment. Elles suggèrent -avec néanmoins de nombreux default et parfois des contradictions- que cela pourrait limiter la croissance tumorale ou même protéger les cellules saines dans un contexte de chimiothérapie. Néanmoins, il n’est pas scientifiquement correct de généraliser les quelques études disponibles à l’ensemble des cancers ni même de les transposer à l’Homme.

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   Le jeune pour mieux faire passer la pilules : chimiothérapie

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L’autre idée que l’on entend souvent est que le jeûne sensibiliserait les cellules tumorales à la chimiothérapie, afin d’en augmenter l’efficacité.

Ce postulat se fonde sur le fait qu’à jeun, les cellules saines inactivent certains mécanismes internes et se « mettent au repos ». Elles seraient donc moins sensibles à la chimiothérapie que les cellules cancéreuses qui continuent, pour leur part, leur croissance rapide.

Ce concept de « préserver les cellules saines » sous chimiothérapie est développé par des chercheurs italiens conduits par le Dr Walter Longo. A ce jour, ses études sur des cellules tumorales en milieu de culture privé de nutriments sont mitigées : ce qui vaut pour certains types de tumeur (mélanome) ne vaut pas pour d’autres (cancer du sein) (4). Et chez la souris, à l’inverse, le jeûne juste avant une chimiothérapie réduit drastiquement l’espérance de vie (type de cancer étudié : le neuroblastome, un cancer de l’enfant).

Pr Christophe Moinard : « Chez l’Homme, sur les quatre essais cliniques en cours dans le monde, un seul a été publié (6). Il regardait la tolérance de la chimiothérapie chez des femmes ayant un cancer du sein ayant jeuné 24 h auparavant. Chez elles, la toxicité semble moindre (évaluée au moyen du taux de globules rouges). Néanmoins, la méthodologie laisse à désirer (effectifs très faibles et résultats non significatifs du point de vue statistique) et il y a deux fois plus d’effets indésirables dans le groupe "à jeun". Difficile de conclure…

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