Victor Hugo
Lettre type : Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar l_mechineau • 31 Mars 2020 • Lettre type • 788 Mots (4 Pages) • 522 Vues
Grâce à la conclusion de la Guerre franco-allemande, la III République est proclamée le 4 septembre 1870. Le gouvernement cherche à unifier la Nation et redéfinir les libertés, les symboles, les valeurs ainsi que certains héritages.
En ce jour du 23 octobre 1884, je reçu une lettre de mon vieille ami, Victor Hugo. Nous nous étions rencontré lors de son exil sur l’île Sainte-Hélier où nous avions sympathisé. C’est grâce à cet homme remarquable, tant par son talent que par son charisme, que je me suis mis à l’écriture. Dans cet lettre, il m’expliqua l'avancée foudroyante de sa maladie, qui le détruisait de plus en plus chaque jour. Même après avoir été près de 10 ans sans se voir, je décida d’aller le soutenir auprès de lui à Paris. Quelques mois après mon arrivée, son état était devenue alarmant. C’est finalement le 22 mai 1884 que Victor Hugo, dans d’atroces souffrances, décéda.
Je suis allé lui rendre une dernière visite, pour lui faire une énième fois mes adieux. Le gouvernement étudia avec minutie ces funérailles, souhaitant mettre à l’honneur cette grande figure française. C’est alors que le 30 mai 1885,son cercueil fut déposé sous l’Arc de Triomphe, symbole patriotique français. Un grand drapé noir recouvrit le monument, en souvenir de cet homme particulier qui se vêtissait principalement de noir, mais aussi en signe de deuil. Dès mon arrivé, j’ai été interpellé par la foule présente en l’honneur de mon ami. Ce n’est pas simplement le peuple parisiens qui s'était rassemblé ce jour là, mais toute une Nation, des gens venus de la France entière pour assister aux funérailles de mon camarade. Ils chantaient, ils priaient, ils célèbraient ce décès tel un membre de leur famille que l’on perd. Mais la chose qui m'émeut le plus fut de voir un jeune garçon portant dans ses mains un poème de Victor Hugo, un de mes préférés, Demain dès l’aube. Le jour était venue d'enterrer mon acolyte : le 1 juin 1885. Son tombeau parcourus les plus grandes avenus de la capitale, avec toujours autant de gens autour de lui pour l’accompagner jusqu’au Panthéon. Devant me frayer un chemin dans la foule, je décida de rebrousser chemin pour prendre de la hauteur. Du haut de mon perchoir, je pouvais voir le cortège défiler. Derrière le corbillard, banal, comme celui des pauvres, je reconnus sa fille, Léopoldine Hugo. Cette cérémonie était naturellement à la hauteur de l’homme qui reposait en paix. Des centaines, voir des milliers de fleurs étaient jetées au pied du cortège, preuve de la place de cet homme dans la Nation. Mais c’est en silence que des millions de français observaient cet tragédie, le coeur serrer.
Maladroitement, le gouvernement s’est servi des funérailles d’un homme respecté par toutes les classes sociales afin de ressouder les unités de la Nation. Personnellement, je trouve cela déplacé qu’un tel geste soit commis dans un moment de deuil comme celui-là. Néanmoins, l’essentiel est que mon ami repose en paix au Panthéon , dans cette Église devenus à son insu un lieu d’inhumation des grandes figures Républicaines. D’ailleurs, j’ai été surpris de voir autant de personnes de toutes classes sociales confondus, assister à cet événement. En effet, le Gouvernement avait imposé que le jour des funérailles de Victor Hugo devait être férié pour les écoles et les commerces, cependant tous les ouvriers devaient continuer leur activité. L'État se méfiait surement de la réaction des travailleurs, en assistant aux funérailles de leur défenseur. Mais pourtant, autour de moi se trouvait des dizaines d'ouvriers, venus applaudir l’homme que l’on surnommait “ le porte-parole des classes ouvrières”. Ne pouvant, pour rien au monde, rater les adieux de cet homme, la grande majorité des ouvriers avaient pris une journée de congés afin d’être présent lors cet événement. Mon acolyte avait le coeur sur la main, certe il était écrivain, poète mais c’était aussi un homme politique qui défendait les droits des plus pauvres, des moins chanceux. Sa célébrité ne lui était pas entièrement dû par ses oeuvres mais aussi par ses combats pour en faveur de la République. Malgré la maladresse du Gouvernement, il lui offrirent une cérémonie à la hauteur de son investissement et de ses exploits. C’est pourquoi dans ces quelques vers, “Ô République universelle, Tu n’es encore que l’étincelle, Demain tu seras le soleil “ du poème Lux dans Les Châtiments de 1853, Victor Hugo prônait la légitimité ainsi que le pouvoir et l’importance de cette Démocratie.
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