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Union EUROPEENNE

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Par   •  10 Mars 2019  •  Cours  •  4 125 Mots (17 Pages)  •  566 Vues

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CHAPITRE 5 :

INSTITUTIONNALISATION DE LA SOCIOLOGIE AU TOURNANT DU 19e ET DU 20e SIECLE

INTRODUCTION

LA SOCIOLOGIE est l'héritière d'une longue tradition intellectuelle. Et c'est donc, à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle que la discipline va progressivement s'institutionnaliser.

Cette INSTITUTIONNALISATION passe soit par la Constitution de sociétés savantes soit par une reconnaissance dans les cursus universitaires soit enfin par la création d'un ensemble de publication spécialisée dans la discipline.

Par ailleurs, les révolutions politiques et industrielles vont participer au développement de la pensée sociologique.

Progressivement, d'autres facteurs et éléments vont conduire la discipline à se structurer en tant que telle et à gagner en autonomie.

---> Parmi ces facteurs, on peut évoquer :

  • la montée en puissance d'un point de vue économique de l'Allemagne et des États-Unis
  • le renforcement des États Nations
  • le développement des bureaucratie qui vont également constituer des objets de réflexion et d'étude pour les sociologues

Ces trois facteurs constituent le contexte historique dans lequel la sociologie va peu à peu s'institutionnaliser.

Pour caractériser l'évolution de cette discipline et préciser les traditions sociologiques qui vont naître :

On va utiliser une sorte de typologie qui va décomposer la discipline autour de trois branches :

- la sociologie de tradition anglo-saxon (britannique)

- la sociologie positiviste française

- la sociologie idéaliste allemande

1. LA SOCIOLOGIE DE TRADITION ANGLO-SAXON

Le pionnier de la sociologie anglaise est HERBERT SPENCER

HERBERT SPENCER : Il est né en 1820 et nous a quitté en 1903. Il est en réalité un ingénieur qui s'est converti à la philosophie. Il peut d'une manière générale être considéré comme un intellectuel libéral qui s'oppose à toute forme d'intervention étatique. Il est un personnage marquant de la sociologie pas seulement en Angleterre car il a une vision originale des phénomènes sociaux et du développement des sociétés.

Plus concrètement, il va exposer dans un ensemble de publication « principe de psychologie » (1852-1857), il va présenter une analyse des phénomènes sociaux qui se posent en terme d'évolution. D'ailleurs cette conception évolutionniste des phénomènes sociaux peut être considéré comme le point central de toute son œuvre.

L'ouvrage essentiel de sa carrière « l'homme contre l’État » 1884

La spécificité de son approche c'est qu'elle s'inspire d'autre science, d'autre domaine scientifique tel que la mécanique et la physiologie (c'est une science qui renvoie à l'étude du fonctionnement des organismes vivants). Il va déduire de ces autres domaines scientifiques l'existence d'un certain nombre de lois de développement. Il va transposer ces lois de développement au champ historique et donc à l'analyse des sociétés à travers l'histoire.

Il va en tirer une conclusion : les sociétés évolueraient de qqchose d'homogène vers qqchose d'hétérogène. Autrement dit, les sociétés évolueraient du simple vers le complexe. Par exemple, pour lui la croissance de la population dans les centres urbains (augmentation des densités de population) comme d'ailleurs le passage d'une division mécanique du travail à une division organique du travail ou bien sont une illustration de cette évolution du simple vers le complexe.

Tous ces éléments de transformation traduisent une complication de la société.

La solidarité mécanique décrit un type de lien social caractéristique de la société traditionnelle, tandis que la solidarité organique se retrouve bien davantage dans les sociétés dites modernes. 

  • La solidarité mécanique s'appuie sur une division du travail de la société.
  • Lorsque la société mécanique devient organique il y a une complication qui se forme.
  • A ces deux phénomènes il faut en ajouter un troisième qui est lié aux guerres et donc aux conquêtes territoriales et qui vont conduire à une série de reconfiguration des frontières, une reconfiguration des États.

Là encore, on peut retenir que SPENCER inscrit tous ces mouvements dans une logique qui conduit les sociétés à évoluer d'un type militaire à un type industriel. Pour construire ces analyses, SPENCER va essentiellement s'appuyer sur des matériaux historiques et en faisant cela, il va progressivement tracer, construire une ligne (schéma) de l'évolution sociale.

De part et d'autre de ce schéma, on retrouve deux types de société :

  • D'un côté de ce schéma les sociétés homogènes où les libertés individuelles sont très limitées et qui sont pour lui essentiellement dirigées par des castes militaires.
  • De l'autre côté de ce schéma du développement historique des sociétés on retrouve des sociétés fondées sur la division du travail, sur le respect de la liberté individuelle et enfin des sociétés qui ne recourent pas à l'intervention de l’État.

Cette distinction entre ces deux types de société n'est bien sur qu'une représentation de la réalité qui est exacerbé et SPENCER va reconnaître que :

La REALITE SOCIALE correspond davantage à un mélange de ces deux formes de société et que l'évolution des sociétés est loin d'être un processus linéaire et identique pour tous les pays.

2. INSTITUTIONNALISATION PROGRESSIVE EN FRANCE

Il n'y a pas eu de courant sociologique en France qui se sont imposés de façon univoque mais il y a eu une forme de concurrence entre différents courants de pensée qui ont fait « la course » pour essayer de s'imposer l'un à l'autre et surtout pour imposer leur propre vision de la société, des phénomènes sociaux et plus globalement de la sociologie.

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