Un monde chrétien XIeme et XIIIeme

Un monde chrétien XIe et XIIIe

1. La puissance de l’Église

Comment est organisée l’Église entre le XIème et le XIIIème siècle ?

Obscurantisme : Un pouvoir empêche les connaissances de se développer (ex de Galilée)

Le terme de chrétienté utilisé au XIème désigne l’ensemble des sociétés européennes dont la religion est le christianisme.

C’est une religion monothéiste fondée sur la Bible et sur les dogmes (croyances qui s’imposent obligatoirement aux chrétiens). Par exemple, l’existence d’un Dieu unique créateur de l’Homme et de l’Univers, la Trinité, la possibilité de faire son salue sur Terre afin d’accéder à la vie éternelle après la mort, l’aide des intercesseurs (la vierge et les saints).

1. L’Église est une institution de pouvoir

Église : c’est toute la communauté chrétienne et la hiérarchie ecclésiastique.

• 1054 : Premier schisme (division de l’Église) de l’Église chrétienne. Les orthodoxes se séparent des catholiques.

Les chrétiens d’Orient ne veulent plus obéir au pape, ils pensent que l’Église s’est éloignée des valeurs originelles et s’en séparent. Le chef de l’Église orthodoxe est le patriarche de Constantinople (actuelle Istanbul).

Depuis 1054, la chrétienté s’identifie à l’Église Catholique Romaine d’Occident (qui obéit au pape installé à Rome).

Le pape est élu par des cardinaux, il est le chef incontesté de l’Église qui est très hiérarchisée. Dans la seconde moitié du XIème, les papes veulent améliorer le niveau spirituel et moral des membres du clergé qui pratiquent la simonie (acheter une charge ecclésiastique) et le nicolaïsme (pratique du mariage ou du concubinage des clercs). Le nicolaïsme avait été interdit lors du concile de Nicée en 325. A partir de 325, les femmes ne peuvent plus être prêtre. Le pape Grégoire VII (1073-1085) réforme l’Église en profondeur. Il veut que l’Église soit indépendante des Seigneurs et des souverains, c’est la théocratie pontificale. Par exemple, les évêques ne doivent plus être nommés par les souverains mais par le pape.

Depuis la réforme grégorienne, il y a eu, régulièrement, des conflits entre le pape et les souverains. Le pouvoir que le pape a sur les Hommes est l’excommunication (exclusion temporaire ou définitive d’une personne de la communauté des fidèles. Ce qui revient à ne plus avoir accès aux sacrements et l’impossibilité d’être enterré dans un cimetière situé sur une place sainte).

1. L’Église, premier ordre de la société

Société : Communauté de personnes qui vivent ensemble de manière organisée.

La société médiévale est organisée en trois ordres qui ont chacun un rôle précis dans la société. Les deux premiers ordres sont privilégiés :

1. Le Clergé (en latin : Oratores)
2. La Noblesse (en latin : Bellatores)
3. Le Tiers État (en latin : Laboratores)

Les Oratores prient, les Bellatores se battent et les Laboratores travaillent. Ces ordres sont censés avoir été voulus par Dieu.

Les clercs (membres du clergé) ont pour mission de conduire tout les membres de la société au salut (sauver son âme pour la vie éternelle), c’est-à-dire les emmener au paradis en sauvant leurs âmes du pêcher. En contre partie, les laïcs doivent défendre et nourrir l’Église en payant la dîme (qui correspond à un 1/10 des récoltes). Le Clergé est très riche, car, en plus de la dîme, il reçoit beaucoup de donations.

Le clergé forme une hiérarchie à la tête de laquelle se trouve un pape, les cardinaux, les archevêques… les évêques qui dirigent les prêtres dans les paroisses. Il y a deux types de Clergé : le Clergé Séculier et le Clergé Régulier (Ce sont les moines ou les moniales qui se retirent du monde pour prier. Ils vivent dans une abbaye ou dans un monastère, sous la direction d’un abbé ou d’une abbesse et selon la règle de Saint Benoit).

Les clercs peuvent aussi être à la tête de seigneuries (Terres dirigées par un seigneur liée par des droits seigneuriaux aux paysans de ses Terres).

En même temps que la réforme grégorienne, il y a la réforme des ordres monastiques.

909 : fondation de l’abbaye de Cluny (abbaye bénédictine)

1098 : Une réforme est créée par Robert de Molesme, fondateur de l’abbaye de Citaux. C’est le début de l’ordre cistercien.

1. Une société médiévale très chrétienne

1. Un cadre de vie très chrétien

Au cœur du village, il y a toujours l’Église, le cimetière et les autres édifices religieux. Le calendrier est rythmé par les différentes fêtes religieuses. La plus importante fête religieuse est Pâques car elle est considérée comme l’événement créateur de l’Église catholique.

Ce calendrier s’adapte aux activités agricoles. Les fêtes sont donc beaucoup plus nombreuses l’hiver que l’été pour privilégier les récoltes. Dimanche devient le jour de repos car c’est le septième jour de la semaine et que Dieu s’est reposé le septième jour après la création de la Terre. Au moyen âge, il est donc interdit de travailler le dimanche. Les jours sont rythmés par les cloches de l’Église qui appellent les fidèles à la prière.

La vie du chrétien est rythmée par les sacrements de l’Église : pas de déclaration civile de la naissance, la naissance est déclarée au baptême, le mariage et l’extrême onction (fait de bénir avec de l’huile, donc dernier sacrement avant la mort). L’Église encadre toute la société, par l’enseignement qu’elle dispense par la prédication, les images pieuses (la quasi-totalité de la population ne sait pas lire). Ce sont les premiers enseignants dans les écoles et dans les universités (les premières sont au XIIIème siècle dans les grandes villes européennes). L’Église est aussi la seule vraie présence pour assister les pauvres et les malades.

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