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Résumé l'historien et les mémoires

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Par   •  7 Mars 2020  •  Résumé  •  1 217 Mots (5 Pages)  •  456 Vues

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L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France

Introduction

Les mémoires font appel à des souvenirs et dépendent donc d’une expérience vécue (celle de l’occupation, de la déportation,…). L’historien, qui suit une démarche scientifique, les étudie en les confrontant à la réalité des faits mais aussi en s’interrogeant sur l’histoire de ces différentes mémoires.

Comment les mémoires de la Seconde Guerre mondiale sont-elles devenues des objets d’étude pour les historiens ?

I/ L’émergence des premières mémoires

Le contexte d’après-guerre

Une volonté d’unité nationale

Les Français sortent du conflit divisés, ce dont témoigne l’épuration (spontanée puis légale avec les procès dont ceux de Laval et Pétain) qui marque l’immédiat après-guerre. La priorité devient rapidement de fermer la parenthèse de Vichy pour retrouver une unité nationale, ce que s’attache à faire le gouvernement de la IVe République avec l’adoption de lois d’amnistie (entre 1946 et 1953) pour des faits de collaboration (sauf pour les plus graves). 

L’héroïsation de la France résistante

La mémoire d’une France héroïque est célébrée (commémorations, presse, cinéma avec la bataille du rail,…) et diffusée par les partis politiques dominants que sont les gaullistes (qui recherchent une union en présentant la France unanimement résistante) et les communistes (« Parti des 75000 fusillés », figure héroïque de Guy Mocquet,…). Le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958 renforce cette mémoire avec l’inauguration du mémorial du Mont valérien ou le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. L’historien Henry Rousso (Le syndrome de Vichy publié en 1987) parle d’un mythe résistancialiste qui s’élabore à cette période.

La difficile émergence d’autres mémoires

Le travail des premiers historiens de la guerre

Les historiens s’intéressent d’abord aux circonstances dans lesquelles l’armistice a été signé, aux différents aspects de la collaboration, mais ils ont des difficultés à se détacher de la mémoire officielle (qui s’appuient sur les sources juridiques). La première étude sur Vichy, celle de Robert Aron (Histoire de Vichy, 1954) défend la thèse de l’épée et du bouclier et oppose le bon Vichy, celui de Pétain, qui a fonctionné jusqu’au retour de Pierre Laval qui aurait mis en place la collaboration en 1942 (avec une politique antisémite qui aurait été imposée par l’Allemagne).

Les mémoires oubliées

Les autres mémoires ont peu de place : la « mémoire repliée » des prisonniers de guerre qui symbolisaient la défaite, les déportés du STO assimilés à des prisonniers de guerre, un « grand silence » entoure le retour des survivants de la Shoah (même si les historiens s’attachent à consrver les preuves du génocide),…. La situation des « Malgré-nous » entraîne un véritable débat en France, notamment au moment du procès de treize d’entre eux qui ont participé au massacre d’Oradour-sur-Glane (finalement amnistiés en 1953).

II/ L’évolution des mémoires dans les années 1970

La mémoire de la collaboration

Un contexte nouveau

Le nouveau contexte (esprit contestataire de mai 1968, la mort du général De Gaulle, arrivée à l’âge adulte de la génération née après le conflit) permet à une approche plus objective de la guerre de s’imposer, ce dont témoigne le film de Marcel Ophüls (Le chagrin et la pitié, 1971) qui porte un autre regard sur le Français (surtout passifs et préoccupés par leur survie, parfois encore pétainistes) pendant la guerre.

L’apport de l’historien : Robert Paxton

Les travaux d’historiens vont permettre de rétablir certaines réalités sur le régime de Vichy. L’historien Robert Paxton (La France de Vichy, 1973) démontre, grâce à des archives allemandes conservées aux Etats-Unis, la collaboration active du régime de Vichy, il discrédite la thèse de l’épée et du bouclier (par exemple, la France est le pays qui a fourni le plus d’ouvriers à l’Allemagne par

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