Procès d'Eichmann

Intro

Après le procès de Nuremberg de 1945, le procès d'Adolf Eichmann s’ouvre à

Jérusalem le 11 avril

1961 . Il marque une nouvelle étape dans le jugement des crimes nazis. Pour la

première fois, un

criminel nazi en charge de « la solution finale » allait être soumis au

jugement de ses victimes.

Ce procès marque un véritable tournant dans l'émergence de la mémoire du

génocide des Juifs. Le

génocide des juifs est à présent renommé « Shoah » . Le Premier ministre

israélien, David Ben

Gourion, évoqua à son propos le « Nuremberg du peuple juif ».

En quoi le procès Eichmann marque t’il un tournant pour la mémoire du génocide

des juifs ?

Nous allons analyser dans une première partie le déroulé de ce procès ainsi que

les chefs

d’accusations retenus, ensuite dans une deuxième partie nous allons étudier la

libération de la

parole des victimes lors de ce procès, enfin dans une dernière partie nous

allons essayer de

comprendre la médiatisation international qu’a engendré ce procès.

1/ déroulé du procès / actes d’accusation

Le 11 mai 1960 un commando israélien enlève le criminel nazi près de Buenos

Aires. il est ramené

en Israël . Il sera jugé par un tribunal civil Israélien et non par une cours

pénale internationale.

Le procès repose sur une loi pénale promulguée en 1950 concernant le jugement

des nazis et de

leurs collaborateurs. Celle-ci punit de mort les "crimes contre le peuple

juif", les "crimes contre

l'humanité" et les "crimes de guerre".

C’est une loi rétroactive, s’appliquant à des faits commis hors du territoire

et appliquée à des crimes

commis contre les Juifs européens avant la création de l’État d’Israël.

15 chefs d’accusations sont requis à son encontre : 4 concernant le peuple juif

et 7 concernant les

crimes contre l’humanité.

2/ libération de la parole

A présent nous allons essayer de comprendre comment ce procès à t’il permit de

libérer la parole

des victimes

Les récits livrés ont placé les victimes au centre de l’attention, les

transformant d’objets passifs,

méprisés par la société israélienne pour s’être laissé faire, en êtres humains

contraints par une

terreur inouïe.

l’accusation a essentiellement été menée sur la parole des rescapés.

Au total

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