New York, ville mondiale ?
Étude de cas : New York, ville mondiale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cocoparqueto • 10 Avril 2018 • Étude de cas • 1 852 Mots (8 Pages) • 1 761 Vues
New York, ville mondiale ?
En 1991, Saskia SASSEN une sociologue néerlando-américaine spécialiste de la mondialisation définit dans son livre The Global City une ville mondiale comme une ville qui exerce des fonctions de commandement économiques, politiques et culturels c’est à dire trois attributs de puissance. Mais c’est aussi une ville au cœur de nombreux flux et donc de réseaux de communications et de transports qui la relie bien au monde, ce nombre de ville mondiale ou métropole serait quant à lui limité. En fonction de ces critères elle en avait retenu trois : New York, Londres, Tokyo puis Paris quelques années plus tard.
New York apparaît comme la ville qui incarne le mieux ces caractéristiques selon Saskia SASSEN, il convient de se demander pourquoi ?
Dans un premier temps nous étudierons le rôle d’impulsion de la ville sur l’organisation du monde, puis dans un deuxième la manifestation de sa puissance et enfin les conséquences socio-spatiales de l’intégration dans la mondialisation.
New York (NY) organise en partie les échanges au sein de l’espace régional et constitue la principale interface entre la mégalopole et le reste du monde. Seule Washington peut lui disputer le leadership sur le plan politique (avec la Maison Blanche, le Congrès qui est au Capitole et la Cour suprême). Mais sur le plan économique, logistique et culturel c’est la principale métropole de la côte Nord Est des Etats Unis avec ses 26 millions d’habitants.
De par son positionnement géographique, sa population, les nombreuses FTN (Américan Express, DC Comics, MAC Cosmetics) et les infrastructures de transport variées cette ville est très intégrée à la mondialisation. Mais c’est aussi une ville innovante comme le montre le dynamisme de ses technopoles, notamment dans l’informatique et les médias sociaux portée par des matières de mode et publicité (Fashion Week, Silicon Alley).
Elle dispose aussi de la plupart des facteurs d’intégration aux réseaux d’échanges mondiaux grâce à un hub. Un hub est une plateforme multimodale, un nœud de divers moyens de communication. Les éléments constitutifs du Newark, les aéroports nationaux de Teterboro et La Guardia qui comptabilisent plus de 100 millions de passagers par an, le port de NY composé de différents terminaux (Newark et Brooklyn) qui est le premier port de la façade Atlantique des EU ainsi que la voie ferrée, du métro, des lignes de bus qui desservent les différents quartiers de la ville et banlieues. Mais la part la plus importante revient aux aéroports internationaux, notamment JFK (classé 14ème mondial), qui sont les portes d’entrées et de sortie de la mégalopole et des EU. Plusieurs sites portuaires permettent à NY de s’insérer dans la mondialisation des échanges de marchandises, en particulier le terminal à conteneurs de Newark, qui, associé à l’aéroport JFK, constitue l’une des premières plateforme-multimodales du pays.
La présence de technopoles et d’universités internationales (notamment Columbia et New York University) et de musées permet également de polariser les flux d’informations, surtout flux Internet internationaux grâce aussi aux groupes internet présents dans la ville (IAC…), tout comme les pôles d’innovations majeurs (Fashion Week). Ses musées internationalement reconnus (tel que MoMa ou Guggenheim) et ses nombreuses galeries lui permettent de tenir une place particulière dans le marché internationale de l’art, les scènes d’expressions artistique et ses quartiers spécialisés (Brodway) sont à l’origines de mode culturelle.
De fait, New York reste bien la première ville mondiale. Elle n’est dépassée que par Tokyo pour le rayonnement économique (classée 2ème) et elle arrive en tête point de vu la recherche. On constate que c’est l’une des villes mondiales les plus accessibles depuis le reste de la planète (3ème). Des institutions new-yorkaises mondialement connues comme le Wall Street Journal, Columbia, le New York Times, le Studio Time Warner ou encore la statue de la liberté symbolisent cette dimension mondiale de NY.
Mais NY dispose de beaucoup d’autres atouts pour pouvoir être une métropole complète, des fonctions économiques décisives, des fonctions politiques et culturel de rang mondial.
New York dispose de 3 indices boursier mondiaux (NYSE, Nasdaq et Dow Jones) représentant à eux seuls la moitié de la capitalisation boursière mondiale. La suprématie boursière de NY lui permet de dominer les réseaux de mondialisation financière, si important dans le fonctionnement global de la mondialisation. Le siège des marchés financiers ainsi qu’une concentration exceptionnelle de siège de FTN (une vingtaine sur les 500 premières mondiales) font bien de NY une métropole incontournable de mondialisation. Tout ceci étant centralisé dans son Central Business District (CBD) ou quartier d’affaire faisant partie des plus important au monde (y sont présentes d’importantes banques tels que JP Morgan, Goldman Sachs).
Le siège de l’ONU dans Manhattan illustre à lui seul cette fonction politique. L’ONU est un organe essentiel de régulation des relations internationales. La réunion du conseil de sécurité à chaque crise donne un rayonnement politique encore plus important mais surtout unique parmi les métropoles mondiales.
La concentration exceptionnelle de musées prestigieux ainsi que la présence d’universités de renom attestent d’une fonction culturelle majeure. La fonction touristique ou de savoir apparaît notamment avec la statue de la liberté, l’Empire State Building ou encore Times Square. NY garde ainsi toujours un grand pouvoir de fascination et une grande attractivité.
La métropole new-yorkaise est désormais une métropole polycentrique. Le centre historique de Manhattan est lui-même composé de deux pôles de localisation des fonctions économiques, avec d’autre part Midtown plus au nord qui regroupe les firmes spécialisées dans l’assurance, l’information et les medias. Manhattan est de plus en plus en lien avec les pôles innovants situés en périphérie soit dans les arrondissements proches de l’hyper centre comme Brooklyn ou le Queens, soit la grande périphérie de l’aire urbaine new-yorkaise dans le New Jersey ou le Connecticut. Ce polycentrisme s’observe également pour la fonction résidentielle des classes aisées dont l’activité professionnelle est souvent issue des fonctions mondiales de NY. On voit l’apparition de gated communities (résidences sécurisées), ainsi grâce à ces dernières les plus aisés se mettent à l’écart du reste de la population restant entre eux.
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