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Les mémoires de la Guerre d'Algérie.

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Par   •  3 Mai 2017  •  Cours  •  888 Mots (4 Pages)  •  832 Vues

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Histoire : _                       [II] – Mémoires de la Guerre d'Algérie.

                                                (1954-1962)

Longtemps appelé la « guerre sans nom », le conflit algérien est officiellement reconnu par l'Assemblée nationale le 10 juin 1999.

        L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie.

I. La mémoire fluctuante du conflit algérien en France.

1. En finir avec la guerre.

        

        Près de 1,5 millions de Français sont mobilisés entre 1954 et 1962 lors du conflit qui touche également le territoire français (répression policières de la manifestation en faveur de l'indépendance de l'Algérie à Paris le 17 octobre 1961, attentas de l’Organisation Armée Secrète – action clandestine et violente des partisans de l'Algérie française s'organisent à partir de 1961 -...)

        Tourner la page du conflit. Après les accords d’Evian (1962), des lois d'amnistie (1962, 1964, 1968...) veulent effacer la mémoire des exactions de la guerre.

2. Refouler le souvenir de la guerre ou « décoloniser l'histoire » ?

        Dans les années 1970-1980, les archives d’État restent inaccessibles. La censure est alors forte. Le souvenir de la guerre reste vivace, chaque acteur du conflit – armée française, État Algérien, ect. - se pose en victime et occulte ses responsabilités.    

        Les autobiographies, les photographies et le cinéma (Avoir 20 ans dans les Aurès, René Vautier, 1972) alimentent une mémoire qui a pour but de justifier l'engagement des auteurs en faveur ou non du conflit.

3. Le retour d'une mémoire de la guerre d'Algérie.

        L'accès aux archives n'est rendu possible qu'à partir des années 1990. De nombreux témoignages (tortures de l'armée française) sont confirmés. Le grand public est interpellé par des demandes d'indemnisations, de réparations (les victimes de torture, les harkis), les aveux de militaires ou les procès (celui du général Aussaresses, 2001).

        La guerre est reconnue : depuis 2003,  la date du 5 décembre sert de commémoration officielle aux « morts pour la France et l'Algérie » ; des lieux permettent aussi de commémorer l'événement (Mémorial nation de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie à Paris).

  1. Une guerre, des mémoires.

1. Une mémoire éclatée du conflit.

        Plusieurs groupes portent la mémoire de la guerre d'Algérie : les pieds-noirs, Européens vivant en Algérie au moment de l'indépendance ; les soldats français, envoyés en Algérie entre 1955 et 1962 ; les enfants des harkis, forces supplétives de l'armée française ; les descendants de l'immigration algérienne ; les Algériens eux-mêmes.

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