Les médias

Chapitre 3 : Médias et opinion publique dans les grandes crises politique en France depuis l’affaire Dreyfus :

1. Le rôle et l’importance de la presse de l’affaire Dreyfus à la Seconde guerre mondiale

1. L’essor formidable de la presse à la fin du Xixème siècle

Vers la fin du Xixème siècle la presse connaît un formidable essor et devient le moyen d’information dominant. Une alphabétisation importante, les inventions de l’époque industrielle et la loi de juillet 1881 sur la liberté de la presse favorisent grandement son essor en France et la rendent un média de masse.

Cette période connaît d’importantes crises politiques dans lesquelles les grands journaux sont parties prenantes en lançant des campagnes d’opinion et en visant à la mobilisation massive. La liberté d’expression permet le durcissement du ton et la violence verbale dans l’affrontement idéologique et politique.

Au conflit entre adversaires et partisans de la IIIème République succèdent d’autres causes qui divisent l’opinion : antiparlementarisme, antisémitisme, anticléricalisme, nationalisme, avec comme point culminant : l’affaire Dreyfus.

1. Le rôle de la presse pendant la grande guerre 

Le première guerre mondiale a commencé avec un formidable élan nationaliste dans tout les pays mais a vite tourné en un carnage prolongé sans précédent. En temps de guerre la presse participait à la mobilisation des énergies en faveur de l’effort de guerre national et relayait la propagande officielle de guerre. Les autorités entendaient préserver les bases de l’union sacrée (l’union de tous pour la patrie).

Pendant cette période la guerre exalte la figure du soldat français, dénigré et déshumanise excessivement l’ennemi et cache soigneusement la réalité des conditions sur le front, les carnages, les exécutions etc. Une censure stricte bloque les informations et impose une ligne officielle.

Vers la fin de la guerre le Canard enchaîné commence à developer sous forme satirique une certaine critique de la propagande et des mensonges officiels.

1. Crises nationales et tensions internationales dans la presse de l’entre deux guerres

La période qui suit la grande guerre est une période très mouvementée : révolutions, insurrections, tensions politiques et internationales, poussées des totalitarismes. La presse devient un puissant moyen de diffusion d’idées politiques et de mobilisation militante : le Parti communiste s’exprime à travers son organe l’Humanité, le Parti socialiste SFIO à travers les populaire, les nationalistes à travers l’action Française. La presse de couleur fait on apparition et des reportages choc visent à capter l’intérêt du grand public.

Au début des années 30, sur fond de poussée des totalitarismes fasciste et national – socialiste, on assiste à une grande mobilisation de la presse nationaliste en France fustigeant les scandales des hommes politiques républicains. Cette agitation, commence comme une entreprise médiatique, conduira à la crise du 4 février 1934, Un grande mobilisation des ligues nationalistes, qui fera craindre un coup de force anti républicains. La presse d’extrême droite se lance à une violente campagne anti-judaïque et anti-communiste à laquelle répond une presse également fanatisée côté gauche qui pointe sans cesse le danger « fasciste ». Cette situation atteint des sommets en pendant la Guerre d’Espagne et les efforts de chaque camp pour gagner des sympathies internationales.

La fessé est de plus en concurrencé dans les années 30 par la radio,  nouveau moyen d’information basé sur la transmission sonore, capable de diffuser plus rapidement des informations et d’atteindre l’opinion. Certains hommes politique commencent à l’utiliser pour s’adresser de manière plus directe à la Nation.

1. Diffusion de masse de la radio et de la télévision pendant les « trente glorieuse »

1. « La guerre des ondes » : l’affrontement des médias pendant la guerre

La radio prend de plus en plus d’ampleur dans les années 30’. Le 18 juin 1940, au moment de la défaite francisé et de l’armistice avec les Allemands, c’est depuis le siège de la BBC, à Londres que le général de Gaulle lance l’appel à la Résistance : la station radio nationale britannique permettra à la France libre mais aussi à des gens de plusieurs pays d’émettre des messages vers leurs pays occupés par les allemands. Les autorités allemandes ainsi que les États de Vichy utilisent également la radio pour diffuser leur propagande. L’opposition entre les informations diffusées à conduit à une véritable « guerre des ondes », alors que chaque côté essaie d’empêcher la propagande de l’adversaire par le brouillage ou l’interdiction.

1. Essor du radio-télévisuel et déclin de la presse

Après la guerre l’essor de la radio se poursuit et on atteint les 10 millions de postes vers 1958 : la presse de son côté commence à connaître un déclin considérable. Après avoir été au début un appareil volumineux que l’on écoutait en famille, la radio se miniaturise et devient mobile à partir de 1956 avec le transistor.

La presse de son côté saxe désormais sur la photographie (Paris Match) et les revus d’informations (News magazines) sur le modèle American, afin d’attirer Un lectorat plus jeune. La hausse des prix des journaux ne favorise pas le maintien de la presse. Il y a des journaux qui se maintienne comme le Combat d’Albert Camus ou Le Figaro avec Mauriac, mais il y a aussi la création de nouveaux titre comme ce qui va devenir le grand quotidien Le Monde. Pendant la guerre d’Algérie une partir de la presse diffuse des informations contraires aux communiqués officiels et essaie de sensibiliser l’opinion par des campagnes d’opinion (contre la torture).

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