Les Etats-Unis et le monde depuis 1945
Dissertation : Les Etats-Unis et le monde depuis 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chocolatine11 • 25 Février 2019 • Dissertation • 2 043 Mots (9 Pages) • 977 Vues
Sujet : « Les États-Unis et le monde depuis 1945 »
Les États-Unis ont longtemps été tentés par l’isolationniste, c’est-à-dire par une
doctrine politique proscrivant les interventions dans les affaires du monde. Dès 1823, le président Monroe
engageait son pays à ne pas intervenir ailleurs qu’en Amérique, délaissant ainsi l’Europe et le reste
de la planète.
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale dans laquelle ils se sont engagés à partir
de 1941, les États-Unis semblent vouloir assumer leurs responsabilités de grande puissance à l’échelle
mondiale. Ils se placent à la tête du « monde libre » pour contrer l’influence de l’URSS dans le cadre
de la Guerre froide. Aujourd’hui, alors que la bipolarisation du monde a pris fin en 1991, les États-Unis
sont devenus une « hyperpuissance » (selon l’expression du ministre français Hubert Védrine) mais ils
n’assurent plus leur rôle de « gendarmes du monde » avec autant de force.
Dès lors, comment les États-Unis se sont-ils affirmés comme la première puissance
mondiale depuis 1945 ?
Nous verrons tout d’abord le temps de la superpuissance assumée à l’heure de la
Guerre froide (1945-1991) puis le temps de l’hyperpuissance, mais aussi des critiques et d’un certain
retrait (1991 à nos jours).
A partir de 1945 et pendant toute la Guerre
froide, les États-Unis se placent à la tête du monde libre pour contrer l’influence d’une autre superpuissance
: l’URSS. Ils assument alors pleinement leur leadership qui n’est pas sans limite toutefois.
En 1945, les États-Unis sont une puissance sans égale et décident d’assumer les responsabilités que
leur confère cette puissance. En effet, au sortir de la guerre, les États-Unis disposent de près des deux
tiers du stock d’or et assurent la moitié de la production industrielle mondiale. Grands vainqueurs de la
guerre qui n’a pas eu lieu sur leur sol (hormis l’attaque de Pearl Harbour de 1941), ils ont mis sur pied
une armée très avancée sur le plan technologique et sont les seuls à posséder l’arme nucléaire. Enfin, ils
jouissent du prestige des libérateurs. Dans ces conditions, les États-Unis entendent organiser la sécurité
collective. En février 1945, à Yalta, le président Roosevelt expose ses projets lors de la conférence
interalliée. Ceci donne lieu, quelques mois plus tard, en juin, à la naissance à l’Organisation des Nations
Unies dont le siège est fixé, en 1946, à New York, ce qui symbolise l’engagement américain. Par ailleurs,
les États-Unis réorganisent le système financier avec la conférence de Brettons Wood en 1944, ce qui
place le dollar au coeur du système monétaire mondial. La création du GATT, en 1947, inscrit quant à elle
le libéralisme au coeur des échanges mondiaux.
Les États-Unis sont donc une superpuissance mais ils doivent compter sur une puissance rivale :
l’URSS. En effet, Staline refuse l’organisation d’un monde américain. Le dirigeant communiste entend au
contraire renforcer l’audience du communisme à travers le monde. La « Grande Alliance » des ennemis
du nazisme s’effrite et laisse place progressivement à un affrontement bipolaire. Ainsi naît la doctrine du
« containment » formulée par le président Truman en avril 1947 qui propose des aides économiques et
militaires aux pays alliés, notamment grâce à des pactes (multilatéraux ou bilatéraux). En Europe, l’OTAN
naît en 1949. Dans le Moyen-Orient, région de plus en plus stratégique, le président Eisenhower réactualise
la doctrine Truman en 1957.
Dans le cadre de la Guerre froide, les États-Unis interviennent à de nombreuses reprises hors de leur
territoire. Ils mettent en place le pont aérien qui fait échec au blocus de Berlin-Ouest entre 1948 et 1949. Ils s’engagent aux cotés de l’ONU (après le boycott soviétique du Conseil de sécurité des Nations
unies) dans la guerre de Corée de 1950 à 1953. Par sa fermeté, le président Kennedy fait échec à la
volonté soviétique d’installer des missiles sur l’ile du Cuba dirigée par Castro. Les États-Unis s’engagent
également au Vietnam après la décolonisation et jusqu’en 1973. Les services spéciaux américains sont
également à l’origine d’opérations secrètes comme le renversement du président chilien élu, Salvador
Allende, par le général Pinochet en 1973. Ils font ainsi usage de leur « hard power », suivant une politique
très réaliste et pragmatiques, loin parfois des idéaux de liberté dont ils se prévalent.
Les États-Unis disposent aussi d’un fort « soft power » car le modèle américain séduit et s’exporte.
La richesse des États-Unis (qui quadruple pendant la période) permet l’avènement d’une société de
consommation enviée dans le monde. Le cinéma d’Hollywood, le Coca-Cola, les cigarettes blondes, le
jazz répandent la culture américaine. Par ailleurs, le pays devient un géant scientifique qui attire des
savants et des étudiants de la toute la planète.
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