La révolution de 1848.
Cours : La révolution de 1848.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thmslrx • 22 Octobre 2021 • Cours • 1 449 Mots (6 Pages) • 449 Vues
La révolution de 1848 ;
entre réussites et échecs
II - Gouvernement Provisoire et République ;
b) Les acquis de 1848.
Le gouvernement provisoire met en oeuvre plusieurs revendications de 1848.
Pour commencer, des mesures concernant le travail sont prises, telle que la réduction du temps du travail et l’abolition du marchandage. Le 25 février 1848, une délégation de travailleurs armés se rend à l’Hôtel de Ville, où siège le gouvernement provisoire ; « Citoyens, l’oragnisation de travail, le droit au travail dans une heure ! Telle est la volonté du peuple, il attend ». Ainsi, le droit au travail est proclamé pendant la journée du 25, c’est d’aileurs l’une des premières décision du nouveau pouvoir Républicain. Celui-ci entraîne une modification de la perception du travail, il est l’objet d’une valorisation neuve. Dans les sociétés de l’Ancien-Régime, il était perçu comme une souffrance, un stigmate, tandis qu’en 1848, il fait l’oeuvre d’une réhabilitation en source d’émancipation, d’une liberté créatrice, qui peut être promu comme un droit. Cela entraînera également, le 27 février, l’ouverture des ateliers nationaux. Ils ont pour but de fournir du travail aux chômeurs, ils fonctionnent comme les anciens ateliers de charité de 1789, de la fin de l’Ancien-Régime.
Ensuite, la révolution passe aussi par l’abolition de la peine de mort en matière politique, le 27 février 1848, et par l’abolition des titres de noblesses. Février 1848 a également apporté une liberté absolue à la presse ; avec la supression de toute forme de contrôle administratif, du timbre et du cautionnement, retour au jury d’assises pour tous les délits de la presse. Et on a aussi une floraison des clubs.
Le 2 mars 1848, le suffrage universel est mis en place, il fait passer le nombre de votants de 240 000 à 9 000 000.
Enfin, le gouvernement provisoire met en place l’abolition définitive de l’esclavage, dans les colonies françaises. Cette abolition est issue des mouvements abolitionnistes et philanthropiques de longue durée, mais aussi de mouvements locaux dans le rôle a été essentiel en Martinique, avant même l’officialisation du texte, se fait sous l’impulsion du sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies, Victor Shoelsher. Les anciens esclaves, « Nouveau Monde libre », se voir reconnaître une citoyenneté pleine et entière, et l’un d’entre eux, Louisy Mathieu ouvrier typographe, et élu représentant de la Guadeloupe à l’Assemblée nationale constituante. Mais leur transition vers le salariat s’est accompagné d’un important contrôle social et policier.
Ainsi, la révolution de 1848 passe par une révolution de droit et de l’effervescence et politisation démocratique.
c) Tensions et dissonances
Il existe tout de même des fractures. La question qui divise en profondeur les républicains de 1848 reste la question sociale, émergente depuis 1830.
Dès le 25 février, on se divise sur la nature de la République espérée. Le mot « république » est vu de différentes manières ; certains voient en la République, un régime représentatif avec la séparation des pouvoirs et un représentant élu au suffrage universel dont on pense qu’il va faire disparaître les inégalités sociales. Dans les campagnes, c’est un idéal de justice qui permet d’entrer dans ses droits. Enfin, pour les ouvriers, les socialistes et les Républicains radicaux, c’est un moyen de changer la forme politique sans modifier les rapports économiques et sociaux. Cet élan n’est pas partagé par l’ensemble du pays.
Ensuite, on remarque que les mesures sociales de cette République restent assez modestes. Le temps du travail est certes réduit à 10 heures à Paris et à onze heures en province, mais le travail à la tâche étant alors dominant, cette législation n’a pas beaucoup d’impact.
Pour finir, l’équilibre entre République de droit et république sociale est rapidement brisé, au cours du printemps 1848. Une première source de tensions concerne la pression fiscale. Face à la crise financière, le gouvernement républicain est contraint d’augmenter de 45% les contributions directes (ce qu’on appelle « les 45 centimes »). La mesure touche plus les campagnes que les villes et suscite des contestations dans le Sud-ouest. La république aux yeux des ruraux est désormais associée à l’impôt et à l’instruction insupportable de l’état central. La scission Paris/province en sort
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