La montée des régimes totalitaires
Cours : La montée des régimes totalitaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar heloise-bardet • 18 Octobre 2022 • Cours • 1 729 Mots (7 Pages) • 419 Vues
Histoire
Après la 1ère Guerre mondiale, les sociétés européennes sont déstabilisées. La période de l’entre-deux guerres est marquée par une montée progressive de nouveaux régimes totalitaires, dirigés par des chefs possédant le monopole de l’information. Ces régimes, qui désignent avant tout la domination absolue d’un parti unique sur l’état, émergent en Russie avec Staline de 1924 à 1953, en Allemagne avec Hitler de 1933 à 1945 et en Italie avec Mussolini de 1922 à 1945. Ces régimes totalitaires ont également pour but de créer un homme nouveau, forgé par une nouvelle opinion politique.
Quelles sont les caractéristiques du totalitarisme et comment ces régimes perturbent-ils l’ordre européen ?
I. Des pratiques communes
A. La mise en place des régimes
1. La Russie : la révolution de 1917
En 1917, des révolutions éclatent et le Tsar Nicolas II est alors contraint d’abdiquer et un régime provisoire est mis en place en février. En octobre (octobre rouge), les bolcheviques dirigés par Lénine, chassent le gouvernement provisoire, majoritairement composés de bourgeois et de nobles, et s’emparent du pouvoir. Dès 1919, une guerre civile émerge, les armées blanches veulent le retour du tsarisme et défendent les intérêts des nobles tandis que l’armée rouge défend le pouvoir bolchevique et le communisme. Finalement, les bolcheviques remportent avec succès la guerre civile. On arrive progressivement à une période très instable dans la vie politique en Russie. En 1924, Staline parvient à s’imposer malgré la forte concurrence qu’il entretient avec Lénine, et prend alors la tête du parti communiste de l’union soviétique (PCUS). Staline souhaite évincer ses opposants politiques. Sa prise de pouvoir se fait de façon violente, à laquelle s’ensuit une période de purge : il élimine tous ses adversaires.
2. En Italie
Après la 1ère Guerre mondiale, l’Italie est en mauvaise posture. En 1919, avec le traité de Versailles, la France et l’Angleterre avaient promis à l’Italie des territoires qu’elle n’a finalement pas récupérée. La Dalmatie et l’Istrie reviennent à un nouvel état ; la Yougoslavie. L’Italie se sent trahie et on parle même de « victoire mutilée ». En 1921, Mussolini est au premier rang sur la scène italienne et fonde le parti nationaliste fasciste. Son programme est clairement nationaliste, contre-révolutionnaire et expansionniste. D’un point de vue économique et sociale, l’Italie est également en mauvaise passe. Des grèves font leur apparition et Mussolini se range du côté des patrons. Il fait venir des milices, également appelées les « chemises noires » qui rétablissent l’ordre. Grâce à ces milices, Mussolini est bien vu par l’état et conforte son pouvoir. En 1922, une marche militaire est organisée à Rome, c’est « la marche sur Rome » qui a pour but d’impressionner le gouvernement libéral et de faire pression sur Victor Emanuel II qui finit par le nommer 1er ministre.
3. En Allemagne
En 1918, l’empereur Guillaume II abdique et la république de Weimar est proclamée. Les sanctions de guerres instaurées par le traité de Versailles se révèlent lourdes et dures pour l’Allemagne, 20% de leur territoire est pris à l’Est afin de créer la Pologne. De plus, il est devenu interdit pour eux, de développer leur industrie militaire, et 132 milliards de marks doivent être remboursés afin de réparer les dégâts que le pays a causé. Ainsi, les allemands vont parler du « diktat » de Versailles. Lorsqu’Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933 (il est proclamé chancelier par le maréchal Hindenburg, il est animé d’un sentiment d’injustice et de revanche. Hitler instaure aussi le parti NSDAP (le parti nazi). Ce parti acquiert progressivement des voix, prend de l’ampleur en 1930 et devient assez important en dans les années 1932 où il récolte 44% des voix. A ce sentiment d’injustice, se rajoute la crise économique des années 1920 qui impacte profondément le commerce international de l’Allemagne et la population.
B. Des idéologies qui ont des similitudes
1. L’Italie Fasciste
Mussolini instaure un État totalitaire en Italie. Il possède seul le pouvoir exécutif en tant que Duce
(« guide ») :
- Il abolit le droit de grève
- Il fait du Parti national fasciste (PNF) le parti unique,
- Il contrôle la presse et le pouvoir législatif.
- Il souhaite reformer l’empire romain et fait des conquêtes (Libbie, Ethiopie)
- Il crée aussi une police politique (OVRA) pour réprimer les opposants.
Enfin, en 1931, le Code pénal est réformé pour faciliter la répression. Mussolini mène un politique économique sociale : politique des grands travaux, programme de santé publique. L’Italie fasciste repose sur la supériorité supposée de la nation italienne (nationalisme) et la volonté de créer un « Homme nouveau » en s’appuyant sur le sentiment national italien. Mussolini lutte contre ses opposants en instaurant un État policier. Son culte de la personnalité le présente comme un surhomme. Il organise de grands rassemblements de propagande, il embrigade la population dès le plus jeune âge : la Gioventu italiana del Littorio. Finalement, il édicte aussi des mesures d’exclusion contre les juifs en 1938.
2. L’Allemagne nazie
Hitler installe un État totalitaire de droite. Selon lui, les Allemands appartiennent à la « race » supérieure des Aryens, affaiblie par des siècles de mélanges avec les Juifs. Il souhaite régénérer l’Allemagne par une idéologie raciste, antisémite, guerrière et eugéniste permettant aux Aryens de prendre possession de leur « espace vital ». Pour atteindre cet objectif, les Aryens doivent avoir un chef (un Führer) et se préparer à la guerre.
- Hitler limite les libertés individuelles et se fait octroyer les pleins pouvoirs par le Parlement.
- Il persécute la population juive, l’extermine et l’envoi dans des camps de concentration.
- La société est embrigadée (Jeunesses hitlériennes), encadrée par une propagande et surveillée par une police politique dès 1933 (la Gestapo).
- Hitler souhaite que l’Allemagne devienne une hyperpuissance. Il tente de diminuer le chômage qui est assez présent (il augmente de 5,4 millions de 1928 à 1932.)
2. L’URSS Stalinienne
L’URSS s’avère être un régime totalitaire de gauche. Le régime soviétique s’appuie sur le marxisme-léninisme qui veut établir l’égalité sociale par la révolution et la fin de la domination des bourgeois sur les ouvriers (les prolétaires). Contrôlant l’URSS d’une main de fer à partir de 1927, Staline annonce lutter contre un ennemi intérieur pensé comme malfaisant (ce sont les « bourgeois capitalistes ») afin de donner naissance à un « Homme nouveau », pleinement communiste et à une société égalitaire sans classes sociales.
...