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La guerre d'Algérie : Les Harkis

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Par   •  6 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  1 381 Mots (6 Pages)  •  377 Vues

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  La Guerre d’Algérie

Les Harkis

Avant Nous sommes… (origine)

Les harkis naissent en 1830, lorsque des tribus de pays colonisés prêtent allégeance à la France. Ces tirailleurs s’illustrent ensuite dans la plupart des campagnes du Second Empire et de la IIIe République. C'est alors que naît le terme de « harki ».

Les harkis réapparaissent lors de la guerre d’Algérie et soutiens l’armée Français.

Motif de l’engagement

Beaucoup de harkis cotisent à l’organisation politico-administrative du FLN.

Souvent, l'engagement volontaire suit l'assassinat d'un membre de la famille du harki par les indépendantistes ou se fait pour fuir des maquisards avec qui ils ont un différend. Dans ce cas, il s'agit d'un engagement contre le FLN, plutôt que pour la France.

Une autre motivation récurrente est le besoin d'argent, un cas répandu en particulier chez les paysans peu informés du contexte politique, parfois pas même conscients que leur pays est en guerre. D'autres personnes s'engagent par fidélité à un clan, un village ou une famille. Beaucoup de jeunes hommes s'engagent dans les harkas pour être dispensés de service militaire et rester près de leurs proches.

Enfin, l'armée française force l'engagement d'un grand nombre de harkis : d'abord, les anciens soldats de l'ALN qui sont capturés et torturés, puis doivent choisir entre l'engagement et l'exécution, et également à la suite de manœuvres volontaires pour compromettre des civils. Plusieurs cas sont recensés dans lesquels un officier fait le tour du village avec un homme dans sa voiture, à la vue de la population : le seul moyen pour cet homme d'échapper au FLN est de s'enrôler chez les harkis et d'être protégé par l'armée française.

Pendant

Les harkis sont toujours rattachés à des unités de l’armée française et commandés par des militaires français. Les textes de l’armée exigent qu’un commandant doit être « de souche européenne », les FSNA (militaires d’origine algérienne) ne peuvent être que jusqu’à officiers. Le commandement français refuse une structuration des supplétifs qui pourrait se transformer en « armée algérienne », doutant des motivations politiques des harkis2. De Gaulle, par exemple, doute de l’intégration des musulmans d’Algérie et dit à Alain Peyrefitte en 1959 : « Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcher de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »18.

La défiance de l'armée française envers les combattants musulmans se traduit de plusieurs façons. Les harkis armés le sont d'abord systématiquement avec des fusils de chasse4. À partir du 13 mai 1958, ils reçoivent parfois des armes qui augmentent leur potentiel offensif, comme des fusils et pistolets-mitrailleurs, chose interdite jusque-là pour éviter le vol d'armes15. Les armes sont remises aux harkis pour les opérations, mais sont gardées par des unités françaises de souche européenne entre les opérations4. Les harkis ne peuvent pas mener des opérations seuls, ni de leur propre initiative, pour éviter l'espionnage, le vol d'armes et la désertion. Les harkas sont toujours commandées par l'armée régulière : le critère de choix de l'encadrant n'est pas son grade, mais son origine européenne15. Enfin, l'armée organise régulièrement des « tests de fidélité » auprès de harkis et de leur famille, passant par exemple frapper aux portes au milieu de la nuit en imitant les maquisards pour voir si on leur ouvrira15.

L'armée française tient cependant à recruter des recrues musulmanes, afin de faire appel à des personnes qui connaissent le milieu dans lequel ils évoluent4. Leurs autres objectifs sont d'ordre pratique : en effet, il ne faut pas laisser des combattants potentiels s'enrôler chez les indépendantistes, ni « donner prise à une facile propagande de l’adversaire qui ne manquerait pas de souligner […] notre impuissance à trouver sur place les volontaires nécessaires ». Enfin, il s'agit de créer une émulation de groupe : « La prise de position des harkis qui mènent, à nos côtés, la lutte ouverte contre les rebelles s’accompagne d’un effet psy [sic] certain sur la population locale (ralliements). Par l’intermédiaire de leurs parents et amis, les harkis contribuent soit à entretenir un climat favorable à notre cause dans leurs villages d’origine, soit au minimum à contre-battre la propagande adverse »4.

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