LE MOYEN ORIENT

  LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT : UN FOYER DE CONFLITS DEPUIS 1918

Les expressions de proche et de moyen orient revient à des découpages géopolitiques effectués il y’a un siècle. Le proche orient est le plus proche de l’Europe par opposition à l’Asie. Ces expressions ont été forgée par les diplomates français du 19ème siècle. Cette région désigne la bande littorale de la méditerranée orientale : Israël/Palestine, Liban, Jordanie, Syrie. On peut estimer que l’Egypte et la Turquie en font partie. Le Moyen-Orient est une expression forgée par les anglo-saxons au début du 20ème siècle. Il comprend la région médiane entre le Proche-Orient et l’extrême orient, centrer sur le golfe persique. Il s’agit de l’Irak, de l’Iran, de toute la péninsule arabique (Arabie Saoudite, Emirats Arabe Unie, Oman, Yémen…) et l’Afghanistan pour certains. Cette région du Proche et du Moyen Orient est un carrefour de civilisation, elle est aussi le berceau de plusieurs civilisations et le lieu d’apparition des 3 grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam). Par ailleurs, il existe de nombreux enjeux stratégiques et politiques dans cette région qui en fait la zone de tension la plus vive du monde. Il s’agit d’étudier cette région depuis la fin de la 1ère guerre mondiale, c’est-à-dire depuis l’éclatement et la disparition de l’empire ottoman à la suite de la signature du traité de Sèvres en 1920, jusqu’à nos jours, en essayant de dégager les motifs et les formes de tensions qui s’y trouvent, et de mesurer l’extraordinaire résonnance de ces conflits à l’échelle nationale. Quels facteurs font de la région un foyer si particulier de conflits au retentissement mondial ?

I)Le Proche et le Moyen Orient : une concentration de multiple et de puissants enjeux 

A-Une région d’enjeux géopolitique

La région du Proche est du Moyen Orient est un carrefour géostratégique. Elle se situe entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie, représentant un des carrefours les plus important de la planète. C’est un espace traverser par de nombreux flux : flux économiques par des routes aussi importantes que celle du canal de Suez, flux de marchandise (pétrole revêt une importance cruciale car il est produit par un certains nombres des états du Proche et Moyen Orient et alimente l’Europe). Cette région attire les convoitises des grandes puissances depuis le 19ème siècle. Durant ce siècle, on assiste aux rivalités entre la France, les UK, la Russie puis plus tardivement le Russie pour l’appropriation de ces ressources. La France se considère comme la protectrice des chrétiens d’Orient. Elle possède d’importants capitaux dans les ports syro-palestiniens à la vielle de la 1ère GM. C’est ainsi qu’elle a d’importants intérêts dans le port de Beyrouth. Les UK souhaite sécuriser la route des Indes via le canal de Suez et il s’agit aussi de contrecarrer les ambitions russes sur les détroits (Bosphore et Dardanelles qui permet de relier la mer Noire et la mer Egée). La Russie, longtemps en conflit avec l’empire Ottoman à propos de la mainmise des détroits, est en pleine guerre civile à la sortie de la 1ère GM. Cette espace est affectée par de très nombreuse migrations de populations, et ce de tout temps. Ces migrations favorisent le brassage des populations. En 1916, en pleine GM, la triple entente signe les accords Sykes-Picot qui visent à réorganiser les frontières de la région après la guerre. Ces accords prévoient le démantèlement de l’empire ottoman, mais aussi le partage de leurs zones d’influences respectives, la mise en place d’un mandat ou d’un protectorat du Liban et de la Syrie pour la France et de l’Irak pour les UK.

B-Mosaïque et culturelle 

Les 3 grandes ethnies dominent la région : les turcs qui sont installés sur le plateau anatolien, les perses essentiellement situées en Iran/Afghanistan et constitue des minorités dans certains états, les Arabes qui sont majoritaires dans la région et occupent la part la plus importante de la région (13 des 16 états de la région et occupent les 2/3 des habitants de la région à savoir 200 millions de personnes). Il y’a aussi des minorités : les kurdes (en Turquie, en Syrie, en Irak, en Iran), les azéris en Iran, les turkmènes en Iran… Dans la région il existe une très grande variété ethnolinguistique. Il existe également dans la régions plusieurs religions. L’islam est la religion la plus pratiquée de la religion et elle est majoritaire dans la plupart de êtas. Mais l’islam comprend de grandes diversités de courants. Les sunnites (80% de musulmans) qui adhèrent à la sounna qui comprend le Coran et aux hadits qui sont l’ensembles des jugements, des actions et des paroles du prophètes Mahomet. Les   (chiites appartiennent à un courant de l’Islam représentant à peu près 9% des croyants qui sont nés du shiisme d’Ali, gendre de Mahomet, à propos de la succession du prophète. Par la suite, les chiites ont mis en place des courants doctrinaux ont divergés. Par la suite, différents courants ont dérivé de ces 2 tendances : des sunnites -> salafisme, du soufisme, des chiites -> alaouites, les druzes. On trouve surtout les chiites en Iran, seuls grands pays où ils sont majoritaires, et le Bahaïsme, en Arabie Saoudite et en Irak, au Liban et eu Syrie. L’autre minorité juive dans la région, quoi se trouve surtout en Israël, en Turquie, en Iran, au Yémen. Les derniers conflits poussent ces populations à immigrer. Les minorités chrétiennes sont difficiles à dénombrer et à fortement diminuer. Ils se trouvent au Liban (maronites qui peuvent être orthodoxes ou catholiques), Syrie, Egypte (coptes), Irak, Jordanie. Ils pratiquent des liturgies variées : chaldéennes, coptes, maronite, grecs catholiques, arméniens… Il y’a 11 communautés chrétiennes au Proche et au Moyen Orient et elles font parmi les 1ère de l’histoire du christianisme. Ces communautés sont persécutées et pour cette raison sont en fortes diminutions, on a assisté par exemples au départ de 150 000 chrétiens irakiens, t les départs se poursuivent. Au Proche et au Moyen Orient, une ville concentre la mosaïque des religions : Jérusalem est le ville 3 fois sainte. Au milieu du 20ème, siècle elle a été une source de conflit entre les européen, mis au contre les chrétiens pour le contrôle des lieux saint. La Palestine devient un mandat britannique en 1920. Les conflits entre catholiques et orthodoxes ont parfois été résolu par un partage des lieux saints. C’est ainsi qu’au Saint Sépulcre est tenu à la fois par les orthodoxes et les catholiques. Au lendemain de la 1ère GM, l’immigration d’un foyer juif en Palestine s’accroit, c’est ce que l’on appelle le sionisme (initiative de Théodore Herzl) : acheter des terres palestiniennes pour y implanter des colonies juives. Il y’a la croyance qu’un été juif sera créer. La déclaration Balfour est faite dans ce cadre-là, faite par le 1er ministre anglais qui promet qu’il y aura un état juif.  Au lendemain de la 1ère GM, le grand mufti Hadj Amin Al-Husseini de Jérusalem, accentue la sacralité de Jérusalem pour les musulmans, en faisant de l’esplanade des mosquées la nécropole des héros de l’islam. Au début de 1947, les britanniques chargent l’ONU de construire un plan de partage entre Israéliens et Palestiniens sur la terre de Palestine. L’ONU vote à l’unanimité la création d’Israël. En 1948, l’état israélien est créé en 1948. David Ben Gourion proclame solennellement la naissance d’Israël le 14 mai 1968. Le même jour, les états arabes voisins et les palestiniens prennent les armes, pour anéantir ce tout nouvel état. Cette guerre est gagnée haut la main par l’armée israélienne, secrètement formé alors que l’état d’Israël soit créé. Cette victoire israélienne donne naissance à une reconfiguration de la cartographie des lieux saints. Jérusalem est divisé en 2. La partie est conquise par Israël en 1997, même si pour l’ONU il s’agit d’un territoire illégalement occupé. Les lieux saints de l’Islam sont La Mecque et Médine en Arabie Saoudite. Ces 2 villes font l’objet de pèlerinages importants des musulmans du monde entiers. La Mecque est le lieu de naissance de Mahomet et Médine, la ville où il s’est réfugié pendant l’Hégire. Tous musulmans fidèles doivent se rendre une fois au moins dans sa vie à La Mecque. La dynastie saoudienne tire une forte légitimité de cette situation géographique et également les revenus des pèlerinages. Il existe des rivalités importantes entre les arabes d’Arabie Saoudite et d’Iran pour la suprématie dans la région et les pèlerins iraniens ont fréquemment été accusé le pèlerinage à La Mecque comme une tribune politique. En 1987, de violents affrontements ont éclatés et ont fait 400 morts dont plus de 200 iraniens. Les iraniens sont interdits de pèlerinage à La Mecque jusqu’en 1991.  Ils se sont alors rendu dans 2 villes saintes irakiennes Nadjaf et Karbala qui sont les tombeaux du gendre du Mahomet et du fils de son gendre.

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