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L'évolution de l'histoire de la mémoire de la seconde guerre mondiale

Commentaire de texte : L'évolution de l'histoire de la mémoire de la seconde guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 515 Mots (7 Pages)  •  500 Vues

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Sujet : L’évolution de l’histoire et de la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale.

Consigne :

A l’aide de vos connaissances et du document, expliquez la position actuelle de la France quant au rôle qu’elle a joué dans la Seconde Guerre mondiale et montrez que cette position n’a pas toujours été la sienne.

Dans votre développement, vous n’oublierez pas de mettre en évidence le rôle des différents acteurs de cette histoire et mémoire.

Document : Emmanuel Macron lors du 75e Anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv

« Si je suis ici parmi vous en ce jour sombre et solennel, c’est en effet pour que se perpétue le fil tendu par Jacques Chirac (…), Nicolas Sarkozy poursuivi enfin par François Hollande en 2012.

Récemment encore, ce que nous croyions établi par les autorités de la République sans distinction partisane, avéré par tous les historiens, s’est trouvé contesté par des responsables politiques français prêts à faire reculer la vérité. C’est faire beaucoup d’honneur à ces faussaires que de leur répondre, mais se taire serait pire, ce serait être complice.

Alors oui, je le redis ici (…), je récuse les accommodements et les subtilités de ceux qui prétendent aujourd’hui que Vichy n’était pas la France, car Vichy ce n’était certes pas tous les Français, mais c’était le gouvernement et l’administration de la France. Les 16 et 17 juillet 1942 furent l’œuvre de la police française, obéissant aux ordres du gouvernement de Pierre Laval, du commissaire général aux questions juives, Louis Darquier de Pellepoix et du préfet René Bousquet. Pas un seul allemand n’y prêta la main.

Je récuse aussi ceux qui font acte de relativisme en expliquant qu’exonérer la France de la rafle du Vel d’Hiv serait une bonne chose. Et que ce serait ainsi s’inscrire dans les pas du général De Gaulle, de François Mitterrand qui, sur ce sujet, restèrent mutiques. Mais il est des vérités dont l’état de la société, les traumatismes encore vifs des uns, le déni des autres a pu brider l’expression. Les déchirures vives qui traversaient la société française ont pu faire primer l’apaisement et la réconciliation. Nos sociétés ainsi s’offrent de ces répits pendant lesquels le travail de la mémoire reste souterrain, pendant lesquels les peuples reprennent leurs forces et doivent se réconcilier peu à peu pour reconstruire, avant de trouver les mots de vérité qui les guériront vraiment. Avant aussi de retrouver le courage collectif d’affronter les fautes et les crimes. C’est pourquoi nous n’avons pas à juger ici le parti choisi par ces deux chefs de l’Etat, tous deux acteurs de la Seconde Guerre mondiale et de ses complexités. Mais rappelons-nous aussi que c’est François Mitterrand qui institua cette Journée du souvenir ; et rappelons-nous surtout durant toutes ces années le combat souterrain de tant et tant pour que rien ne soit oublié.

Et puis le temps fait son œuvre. Les témoins et les survivants parlent, les archives s’ouvrent, les historiens travaillent. La société mûrit ses drames et ses deuils. Alors la vérité se fait jour, et elle est implacable, irrévocable. (…)

La France, en reconnaissant ses fautes, a ouvert la voie à leur réparation. C’est sa grandeur. C’est le signe d’une nation vivante qui sait regarder son passé en face. C’est là le courage d’un peuple qui ose son examen de conscience et tend la main aux victimes et à leurs enfants. Tendre la main, retisser les liens, c’est se grandir, c’est être fort.

Je sais tous ceux qui diront que des journées comme aujourd’hui ou des propos comme ceux que je viens de prononcer, c’est encore rappeler les humiliations de notre pays (…) : ça n’est rien de tout cela. C’est l’indispensable travail de mémoire et d’histoire, c’est la responsabilité qui est la nôtre, celle de réconcilier notre peuple jusqu’au bout, jusque dans ses pages d’ombre pour que chacun y retrouve enfin sa place.

Alors oui, oui, nous luttons, nous luttons grâce à ce travail de mémoire indispensable. Certaines voix sont alors sans prix lorsque la bête immonde émerge de l’ombre. Celle de Simone Veil vient de se taire avec ses indignations et ses combats fondamentaux. (…) Mais, elles ne s’éteignent jamais parce que nous avons décidé qu’elles ne s’éteindront pas. (…) »

Emmanuel Macron, 16 juillet 2017.

Eléments de correction : Discours de Macron sur la mémoire.

Introduction

Discours du nouveau président de la République élu, Emmanuel Macron (La République en Marche), prononcé le 16 juillet 2017 lors de la commémoration de la Rafle du Vel d’hiv à l’occasion du 75e anniversaire de ces évènements (juillet 1942, plus de 13 000 juifs raflés puis déportés vers les camps par décision de l’administration de Vichy donc de la France). Position officielle de la France ici rappelée par l’intermédiaire de son nouveau président de la République.

Contexte également de sortie de campagne présidentielle au cours de laquelle des voix se sont élevées à l’extrême droite pour atténuer

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