L'histoire et les mémoires de la guerre d'Algérie
Cours : L'histoire et les mémoires de la guerre d'Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar etamdiz • 22 Octobre 2019 • Cours • 1 145 Mots (5 Pages) • 681 Vues
Thème 1 Le rapport des sociétés à leur passé
Chapitre 1 : L'histoire et les mémoires de la guerre d'Algérie
- Intro support vidéo : témoignages d'ex harkis, Pieds Noirs, militaires (×4)
Comment le souvenir de la guerre d'Algérie est vécu, investi et utilisé en France et en Algérie depuis la fin de la guerre ?
- Mémoires des vaincus, mémoire des vainqueurs de 1962 au années 90 : le poids de l'histoire officielle.
- De l'occultation française au réveil de la mémoire
- L'oubli dicté par la défaite et la nécessité du consensus national
- Dès 1962 -> mise en place de lois d'amnistie : fin des poursuites militaires contre les « rebelles » = plus personne ne peut se plaindre.
↳ 1968, libération des derniers prisonniers liés au « Putsch des généraux » (tentative de coup d’état le 21 avril 1961)
- Dès la signature, disparition du terme de « guerre » => « évènements d'Algérie »
Récit de ceux qui ont combattus ?
- Aucun : silence, ellipse
+ censure des voix discordantes :
- … A travers le cinéma (ex : La bataille d’Alger)
- … A travers la photographie (ex : beaucoup de photos publiées des années après)
- … A travers la littérature (ex : livre d’Henri Alleg sur la torture censuré dès sa sortie en 1958)
Pour faire taire ces “évènements “gênants””, on fait taire les communautés concernées en les mettant à l’écart ou en ne leur donnant pas la parole :
- Les Harkis (doc 5p111) : → mal accueillis en France (mis dans des camps)
→ massacrés en Algérie car non-rapatriés par la France (qui “n’a pas jugé utile de les rapatrier” )
⇒ Non-respect des accords d’Evian
- Les Pieds Noirs
- La communauté d’immigrés Algériens (arrivés pendant les 30 Glorieuses)
- Le réveil à partir des années 70
Doc 2p.116 “Le réveil de la mémoire Harki”→ les Harkis sont les premiers à se faire entendre → mouvements de manifestations qui révèlent les conditions de vie difficiles des harkis acceptés ni par le Français ni par les Algériens.
Mais aussi celui des “appelés” (Contingent) (extrait film : “Avoir 20 ans dans les Aurès”)
Apparition des premiers monuments : ⟹ ∅ au sortir de la guerre car volonté d’oublier
1983, les “évènements d’Algérie” sont enfin mentionnés dans les programmes scolaires
- “L’hyper commémoration” Algérienne
- Une mémoire instrumentalisée au service su FLN et de la reconstruction nationale
Etude de document : manuel Algérien officiel d’histoire en classe de terminale (voir fiche +correction) :
“Le document présenté à l’étude est un extrait du manuel algérien officiel d’histoire de classe de terminale traitant des causes la révolution. Ce texte a été traduit de l’arabe et intégré à l'ouvrage “Le FLN, document et histoire” (2004) de [...] et édité aux éditions Fayard.” + contexte : post guerre d’Algérie (1954-1962), version donnée par l’Algérie
VOIR CORRIGÉ
Document 2p106 : “La résistance Alérienne dans les musés” : Ahmed Zabana (biographie p.400)
BILAN : Valorisation d’une “guerre de libération” déclenchée le 1er novembre 1954 (Toussaint Rouge : série d’attentats perpétrés par le FLN, date considérée comme le début de la guerre). Lutte présentée sans héros particuliers, si ce n’est le peuple. La priorité est de renforcer l’union du peuple Algérien derrière le FLN ⟹ construction mémoire au service de la nation Algérienne.
Apparait une histoire officielle autour du FLN et le pouvoir met en place la commémoration de grands évènements fondateurs :
- 8 mai 1945 : fin de la guerre + manifestations où le drapeau algérien est brandit alors qu’il était interdit.
- 1er novembre 1954 : début Toussaint Rouge
- 20 août 1955 : Massacres de civils par le FLN en espérant une répression violente des Français pour indigner les Algériens ⟹ but : rallier les Algériens au FLN
- 18/19 mars 1962 : signature des Accords d’Evian : fin officielle de la guerre
- 5 juillet 1962 : mise en place des Accords d’Evian : indépendance officielle de l’Algérie
Le FLN pousse à la création de musés, de monuments aux morts ou encore à la publication d’articles de journaux ⟹ UNANIMISME DE LA MÉMOIRE DE LA GUERRE
Le coup d’état de Houari Boumédienne en 1965 renverse le chef historique du FLN Ben Bella.
A partir des années 70, cette commémoration obsessionnelle de la guerre d’accentue par l’arabisation de l’enseignement et la réislamisation de la vie publique ⟹ volonté de légitimer le FLN par la religion.
- Des mémoires muselées
La parole d’acteurs essentiels du nationalisme algérien ou même de la guerre l'indépendance sont étouffées. (doc 4p.113 de Mohammed Harbi (historien en Algérie))
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